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Lundi 30 octobre 2006

JB :

Le vent n'a pas lâché de toute la nuit et tôt ce matin tout est calme comme si rien ne s'était passé. Encore le beau soleil, et le froid aussi mais depuis notre achat d'une chaufferette au propane c'est le jour et la nuit sur notre bateau. On est confortable et nos matins sont plus vivables surtout pour déjeuner mieux vaut être à 68 degrés F qu'à 48. On va passer au travers de notre rhume.

Reprise de notre départ de la veille, et cette fois-ci le chemin est entré dans le GPS et Fern est bien décidé de ne pas se faire avoir une deuxième fois. La baie est encore un peu agitée mais après notre expérience d'hier on trouve que ce n'est rien.

On prend tout de suite la direction de l'entrée qu'on doit suivre et je vois bien qu'on va passer devant les navires de la marine et moi qui pensait qu'on n'avait pas le droit. D'ailleurs j'entends au VHF qu'on parle de nous qu'on nous surveille, c'est bien la description de notre voilier et pas de ceux que l'on voit beaucoup plus loin de nous mais qui semblent aussi prendre la même direction. Je crois qu'on a pris un raccourci et qu'il ne fallait pas. Un bateau militaire se préparait à venir nous voir quand Fern change complètement notre direction pour aviser de notre intention. Faut pas oublier que les US sont en guerre et que c'est une base navale et qu'ils sont aussi en état d'alerte. Ils ont compris et sur le VHF j'entends qu'ils comprennent que nous sommes des voyageurs pour le Sud et que l'on va prendre la voie commerciale du canal. On a eu un peu chaud, mais ne voulant pas manquer notre coup on était en train de se mettre dans un autre pétrin soit se faire escorter par la marine.

Une fois dans le bon chemin, quel trafic ! Moi qui pensais avoir vu du trafic dans le port de New York c'était pas celui qu'on a ici à Norfolk. Il est vrai que c'est moins large comme disponibilité dû à la restriction de la marine mais un gros navire après un autre et un autre on a juste le temps de traverser les vagues qu'ils nous font qu'il faut surveiller de quel côté va venir le prochain. Pas une minute d'inattention qu'il faut se permettre mais quel spectacle qu'on a avec la flotte des navires de guerre. On passe devant ces montres de bâtiments nous en avons compté une trentaine et juste les gros, ils sont tellement gros et bien entretenus. On en voit aussi entrain de se faire réparer ou rénover car ils ne sont pas jeunes non plus.

Voici la première écluse Deep Creek Lock qui se trouve une des deux entrées du chemin de l'Intracoastal que nous allons prendre. Nous allons prendre le Dismal Swamp versus le Virginia Cut sont les deux noms de ces deux routes. Nous devons attendre pour entrer dans l'écluse car elle suit un horaire et nous sommes à l'avance. La température change aussi assez radicalement, il fait de plus en plus chaud et j'en ai vraiment trop sur le dos. Notre expérience de toutes les écluses qu'on a passées en début de notre voyage nous sert à ravir. On est de vrai pro et tout se passe comme un charme. On a cinquante milles statutaires et non nautiques (car à partir d'ici le calcul de la distance dans nos livres de référence se fait en milles ordinaires et nous on compte en nautique) à parcourir à travers des marais. C'est un canal qui a énormément servi aux premiers temps de la colonisation comme voie commerciale et même que ce sont des esclaves qui l'ont creusé à main d'homme une bonne partie. Aujourd'hui c'est le corps d'ingénieurs de la marine qui en a la responsabilité de l'entretien , cet endroit est un parc historique et maintenant c'est la navigation de plaisance qui s'en sert le plus.

C'est un paysage assez incroyable qui défile de chaque côté. On aurait aucun mal de se croire en Afrique, qu'à tout instant on pourrait voir un hippopotame ou entendre un lion rugir mais malgré cela il n'y a pas beaucoup d'animaux, ni même d'oiseaux assez désert pour un marais.

De temps en temps on rencontre de la civilisation, des maisons et des bateaux et encore des bateaux. Ils sont vraiment maniaques de la pêche ces amerloques. Les compagnies qui vendent des articles de pêche peuvent bien être riches c'est à croire qu'il n'y a pas une seule personne qui ne pêche pas. Lundi matin et monsieur en bottes pantalon de pêche qui tire sa ligne, ça ne travaille pas les lundis ici ?

Et c'est comme ça tout le long du canal, un chemin qui semble presque droit, un convoi de bateaux se suivant à la queue leu leu et à chaque mille parcouru une pancarte nous indiquant quel mille on vient de faire. Le côté fatiguant et négatif dans ce voyage c'est ce qu'on voit pas les troncs d'arbres morts qui flottent entre deux eaux et que l'on peut frapper avec notre hélice et bien cela nous est arrivé et on prie qu'on ne brise rien mais on n'a pas le contrôle sur tout faut faire avec la chance. Il faut dire que ce canal est peu profond, une pancarte au début du canal nous garantie au moins 6 pi. de profondeur et c'est juste à plusieurs endroits.

Fin de l'après-midi on ne pourra couvrir la distance jusqu'à Elizabeth City et dans notre livre on indique un quai pour s'amarrer au 28ième mille pour passer la nuit. Oh! La vision 5 bateaux à l'épaule sur 3 longueurs de bateaux et qu'un petit passage praticable pour contouner. Un homme nous demande s'il y a d'autres bateaux derrière nous et de lui répondre que quatre autres sont derrières , alors il lève les épaules, comme désolé de nous dire qu'il n'y a pas de place. Fern n'attend pas de trouver une solution et ce n'est pas dans notre genre de se mettre à l'épaule et surtout avec des bateaux plus gros, nous décidons de continuer notre route.

Il fait encore jour lorsqu'on arrive devant un pont bascule le South Mills Bridge et qu'on doit passer mais malheureusement un peu trop tard il est fermé pour la nuit, on aurait pu s'amarrer au quai qui se trouve justement entre le pont et l'écluse. Mais on peut s'amarrer le long des murs où on passe notre nuit. Je pense que c'est une bonne décision qu'on a prise de ne pas rester avec les autres car ils sont tous restés au 28ième mille il n'a aucun qui nous a suivi. Demain nous serons les premiers pour passer le pont et c'est tant mieux car on aura une place dans l'écluse et on ne sera pas trop retardé pour la poursuite de notre périple. Il nous reste quand même encore une vingtaine de milles à couvrir.

Tout est calme, on n'entend que le bruit du trafic qui passe sur la travée en métal du pont mais s'atténue beaucoup en fin de soirée. Une bonne nuit de sommeil qui s'annonce et je ne sais pourquoi mais je suis morte, comme si j'avais fait deux journées en une.

Elizabeth City, la ville qui vous reçoit lors de la sortie du canal avec des fleurs. J'ai bien hâte de voir cela.

A demain et bonne nuit.


Mardi 31 octobre 2006

JB :

Très bien dormi amarré à un mur, c'est comme à un quai et même mieux le mur ne bouge pas tandis que le quai souvent il flotte. Même le trafic ne m'a pas dérangé. Quand je sais d'où vient le bruit et qu'il n'y a pas de danger je ne l'entends plus. Il fait beau soleil et il y a des canards domestiques autour de notre bateau qui déjeunent pas très farouches ces canards et ils sont gros on voit qu'ils ne manquent de rien.

On se prépare tôt car la levée du pont doit se faire à 8h00 AM et on a bien l'intention d'être les premiers à passer. 7h15 et voilà déjà le premier bateau de la série qui ont couché au mille 28 , à l'épaule, hier soir. Et s'ils se sont levés tôt, comme ça il va y avoir du monde à l'écluse. 7h30 on voit arriver quatre voiliers dans le canal, on se demande s'ils vont nous laisser passer en premier étant donné que nous avons couché sur place mais on verra à l'heure. La deuxième question qu'on se pose est de quel côté le pont va lever, Fern dit du côté de la cabane de l'éclusier et je pense qu'il a raison. On voit d'autres bateaux qui s'en viennent dans le canal, je me demande combien on va se trouver à vouloir passer à l'écluse, car il y a déjà un voilier et un trawler de l'autre côté du pont.

Et voilà c'est l'heure et chose incroyable c'est le propriétaire d'un bateau à moteur qui nous indique qu'on sera le premier à passer. On ne se le fait pas dire deux fois et en avant toute on avance vers l'écluse qui travaille en même temps que le pont étant donné qu'ils ont à peine un demi mille de distance entre les deux. Cette écluse va nous abaisser au niveau inférieur de la rivière, donc les attaches sont au niveau de notre bateau et on s'installe du côté bâbord de notre bateau, il y a déjà un gros motorisé d'installé à tribord. Au fur et à mesure que les minutes avancent on voit les bateaux motorisés et voiliers s'installés. L'écluse peut accepter environ huit bateaux mais voilà que l'éclusier a une brillante idée pour ne pas frustrer les personnes dehors, c'est encore une fois, se mettre à l'épaule avec d'autres bateaux. Fern veut rien savoir de cette technique et surtout qu'on est collé sur la porte qui va ouvrir donc vraiment pas une bonne idée d'avoir quelqu'un attaché à nous. Ils ont réussi à entrer douze bateaux dans l'écluse, les autres attendrons l'autre éclusage. On a pris des photos pour preuve. L'écluse c'est vidée très doucement, je pense qu'il y a un peu d'éclusier dans cette histoire, d'habitude l'eau fait un bon remous.

Tout un convoi qui s'en suit en sortant de cette écluse, dix voiliers et deux motorisés qui se suivent pour se rendre à Elizabeth City, ville se trouvant à la sortie du Dismal et qui selon nos livres de référence reçoivent les gens d'une façon bien spéciale. La ville nous offrent l'hospitalité gratuitement en s'amarrant à leur quai pour 48 heures. Nous arrivons à destination et cherchons l'endroit où cela se passe, mais il n'y a pas d'indication spécifique et pas de comité d'accueil, nous devons demandés des indications à d'autres et pendant ce temps perdu, les autres voiliers prenaient les emplacements. Donc rendu à notre tour, il n'en restait pas beaucoup et surtout c'était entre quatre gros poteaux et Fern n'aime pas cette technique d'amarrage. Il reste le quai des Mariners et il décide que c'est là qu'on va s'amarrer, le quai en fait est encore un long mur avec des taquets.

Il est à peine midi et nous sommes à destination. On attend encore le comité et la seule chose qu'on a eut, c'est le maître du port, un monsieur à sa retraite qui nous demande de reculer notre voilier le plus loin possible de long du mur afin de faire de la place à un autre bâtiment qui s'en vient. Voilà pour l'originalité de l'endroit où selon nos livres de référence on devait recevoir une rose ou une dégustation de vin et fromage. Je pense qu'il n'a rien d'éternel et cette activité aussi, car il paraît que la personne qui avait commencé ce rituel, est décédée et qu'il n'y a pas de relève. C'est quand même une bien jolie petite ville avec un futur nouveau musée de l'histoire avec une architecture vraiment originale et très belle. Nous avons quelques commissions à faire et tout est à une distance raisonnable, c'est un exercice qui fait du bien.

Ce que je n'ai pas aimé, c'est que lorsque je demandais des renseignements auprès du centre d'information, la personne qui nous a répondu a dénigré sa ville. La raison est qu'en étant une petite ville, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Moi ce n'est pas ma philosophie car il n'y a pas de place qui ne vaut pas sa fierté, Normandin au Lac St Jean pourrait leur donner des leçons. Ce n'est pas parce que l'épicerie n'a pas l'air climatisé et qu'elle n'est pas toute jeune qu'elle ne mérite pas sa place. Pas de changement pas d'agréments que papa nous disait tout le temps à la maison en voulant dire que si c'est toujours pareil on fini par le plus l'apprécier. Fern s'est trouvé des bons cigares et ce dans la dernière place qu'on s'attendrait d'en trouver, une pharmacie. Ça doit être bon pour la santé, c'est vendu dans une pharmacie et à un très bon prix. C'est le soir de l'Halloween et les gens dans les commerces sont déguisés.

Nous devons nous rendre dans une quincaillerie sur la rue principale, nous n'avons pas trouver du gaz propane dans la grosse quincaillerie ACE et bien dans la quincaillerie de cartier en plus de trouver du gaz propane, j'ai enfin trouvé un boyau que mon chum cherchait depuis un bon moment pour l'installer à l'avant du bateau pour laver notre ancre et la chaîne lorsqu'elles sont pleines de vase.

La soirée s'annonce belle et chaude. On entend de la musique d'une fanfare au loin et je sors pour marcher à sa rencontre mais celle-ci ne s'est jamais présentée donc elle devait se donner en spectacle quelque part et nous avions l'écho de notre côté. Etant donné que la marina de la ville se trouve près de la rue principale on n'a pu voir des enfants passés pour l'Halloween. C'est dommage car j'aurais bien aimé les voir déguisés aussi et quel était le thème principal cette année dans le déguisement.

Nous sommes allés prendre une marche sur cette rue principale, faire du lèche vitrine, devant celle d'un antiquaire, d'une galerie d'art, d'un bijoutier, d'un magasin de meubles qui est en rénovation avec ses vitrines sans logique dans la décoration, un magasin 5.10.15 cents comme on avait dans le temps chez nous, un magasin d'habillement pour hommes, mais pas comme on habillerait les nôtres. Les habits vestons longs et les chaussures pointues de couleurs flamboyantes et n'oubliant pas aussi les chemises de couleur pastelles que nos hommes ne porteraient jamais et qui font si bien aux hommes de couleur et pour finir une vitrine de chaussures pour femmes et j'aimerais bien savoir d'où elles venaient car j'en ai jamais vu de semblables de près ou de loin dans ma mémoire. Vraiment hors du commun.

Vraiment une belle soirée comme on en a des fois au mois d'août mais là on est la dernière journée du mois d'octobre et je ne porte qu'une petite veste de laine sur les épaules.

Ça fait du bien de pouvoir se promener après le souper et de ne pas se préparer pour se coucher parce qu'on s'endort. De prendre de l'air ça va nous aider à bien dormir ce soir.

Une bien jolie petite ville américaine et quand même bien accueillante.

Bonne nuit


Mercredi 1er novembre 2006

JB :

Cinq heures et demi et Fern me réveille et me demande de me lever car il veut partir de bonne heure et en même temps que les autres. Je pensais qu'on était tout seul maintenant qu'on ne suivrait plus personne maintenant que François et Madeleine sont partis depuis presque une semaine avant nous qu'elle est cette histoire qu'il faut suivre la bande ???!!!!Hein.

Fern me répond que c'est moins tannant dans le canal d'être plusieurs, qu'il n'a pas d'idée vu que c'est tout à fait différent de ce que l'on vient de faire avec le Dismal donc pourquoi par ne pas continuer encore un bout de chemin avec eux et quand ça ne fera plus notre affaire on n'arrêtera voilà tout.

C'est un peu nuageux mais on voit le soleil qui se pointe à l'horizon et étant dans les premiers à partir, je regarde derrière pour voir une dernière fois la ville Elizabeth City et ainsi qu'un convoi d'une vingtaine de bateaux, assez impressionnant. Tant qu'à être en gagne pourquoi pas autant l'être dans une grosse.

Les heures passes et le paysage de l'Intracoastal de la Caroline du Nord n'est pas celui du Dismal même tout le contraire. Les pluies acides font leur travail ici. C'est morne, triste presque sans végétation et sans parler de la rareté de la faune. On croirait voir le décor du Grand Nord. Tout est brûlé, c'est-à-dire sans couleur, les arbres complètement dénudés sans écorce et l'érosion est tellement avancée et sans barrière que même si notre bateau ne fait vraiment pas beaucoup de vagues, je me sens coupable d'en faire quand même. Il n'y a même pas de traces de civilisation, rien et c'est des deux côtés du canal.

Les américains ne veulent pas du programme Kyoto mais ils devraient. D'ailleurs toute la population aurait besoin d'un programme intensif sur la propreté environnementale. Ils ont de beaux paysages et des jolies petites villes mais jettent tout par terre, c'est sale tout le temps et partout. Donc ce paysage me déprime et j'ai bien hâte de voir autre chose.

Quand même des bons côtés la vie sur un bateau, le réservoir d'eau plein, la chaufferette qui fonctionne pourquoi ne pas prendre une bonne douche et de se laver les cheveux. Quinze minutes plus tard, que c'est bon l'eau chaude et comme c'est agréable de ne pas avoir grand à chauffer. Ça na pas de prix une douche et vive l'intimité d'un chez soi.

L'heure avance et Fern se demande quand les autres vont s'arrêter pour jeter l'ancre car selon la carte on n'a pas de ville avant longtemps. La clarté de la journée raccourci aussi et ça nous tente pas de naviguer dans la noirceur étant donné que les cartes sur le GPS, pour des endroits de ce genre, ne sont pas précises et qu'on ne peut s'y fier. Vaudrait mieux arrêter que d'avoir un Fern énervé.

Enfin 17h00 on entre dans une baie de la rivière Pungo et celle-ci est déjà pleine de monde à l'ancre. Il y a beaucoup de Snowbirds à cette période de l'année. On se trouve une petite place et notre voisin nous donne l'information de combien de pieds de chaîne il a pour son ancre, ce qui fait que nous savons exactement combien la notre mesurera pour être bien ancrer et en sécurité pour ne pas toucher d'autres voiliers lors des changements de positions durant les marées. Si tout le monde donnait cette information ou plus tôt mettait le même nombre de pieds de chaîne quant il y a la même profondeur, on n'aurait pas à ce casser la tête à savoir si on va toucher quelqu'un.

60 milles nautiques et plus en milles statutaires ainsi que 10 heures de navigation c'est pas ce que j'avais compris que nous allions faire dans ce voyage et Fern me confirme que lui non plus ce n'est pas dans son idée. Je pense qu'on va déjà quitter notre nouvelle gagne, plusieurs n'ont pas la même distance de parcourus que nous à date et de ce fait sont un peu plus en forme de faire de la navigation longtemps. A ce rythme on va se trouver en Floride la semaine prochaine, c'est du voilier que je fais pas de l'automobile. Il est vrai qu'il n'y avait pas grande chose à voir mais ce ne sera pas tout le temps le cas.

Un mystère vient d'apparaître sur notre bateau. Hier soir on a mangé des pâtes et on s'est servi de la fourchette pour brasser le spaghetti. Fern m'a aidé à essuyer la vaisselle donc a eu à ranger la fourchette. Bien on ne la trouve plus, 28 pieds d'habitacle et cette fourchette a vraiment disparue. Fern m'assure qu'il ne l'a pas rangé ailleurs et d'ailleurs où veux-tu que je la mette me demande-t-il ? Je n'y comprends absolument rien j'ai fouillé partout et je ne la trouve pas. Je le dis un vrai mystère ou bien un fantôme de l'Halloween d'hier qui s'est servi avant de repartir. Mais on sait jamais elle va peut-être réapparaître.

On attend un peu pour voir comment notre bateau réagit au vent qui s'est levé en début de soirée et en plus a changé de côté afin de voir si tout tient et qu'on peut aller se coucher sans avoir à faire la veille chacun notre tour. Non tout va bien et vidé comme nous le sommes, pas certaine qu'on aurait bien veiller sans s'endormir. C'est pour cela que mon chum ne veut pas faire des journées exténuantes comme aujourd'hui car on ne sait jamais ce que les nuits nous réservent et faut être alerte et en forme au cas où.

Une bonne attisée avec notre chaufferette et au dodo.

Bonne nuit.


Jeudi 2 novembre 2006

JB :

6h30 AM levée comme d'habitude et quelle belle nuit calme, sans vent mais un peu froide. Fern s'est levé dans la nuit et a parti la chaufferette une partie de la nuit et quelle différence ce matin pour déjeuner, encore en pyjama et pas besoin de couche de linge supplémentaire sur le dos.

On ne partira pas avec les autres c'est bien décidé. On va en profiter aussi pour faire le calibrage du compas interne du pilote automatique. Selon la liste des ennuis courants du pilote celui que nous avons suggère cette solution soit de faire un cercle de 360 degrés en deux minutes et de commander les actions de tourner à bâbord et tribord. L'endroit correspond à l'idéal de faire cette manœuvre car il faut un endroit avec l'eau calme et sans vent.

Toute la flotte est partie presque en même temps et le voilier qui reste avec nous regarde notre manœuvre attentivement. On fait pratiquement ce que le manuel nous demande et ce par deux fois et bien on n'a pas réussi. Ça n'a pas marché et Fern est tanné et veut partir donc à refaire plus tard.

Il fait soleil et c'est nuageux, il y a un beau vent mais comme d'habitude pas du bon côté. Je suis découragé de voir comment on ne réussi pas à avoir le vent pour nous. Je commence à croire qu'il y a un sort qui m'a été jeté à l'effet que je vais faire du moteur jusqu'à destination.

Nous devons nous arrêter pour acheter du diesel et faire le plein en eau. A quelques milles d'où nous étions ancrés on se dirige vers cette petite marina et là le propriétaire nous apprend qu'il demande 25,00$/nuit et qu'il offre le plus bas prix en essence et en diesel. Voilà le problème au complet que nous avons dans tout ce voyage à l'effet qu'aucune marina annonce ses prix donc comment savoir que ça vaut la peine d'arrêter ou même de faire quelques milles de plus de navigation pour s'y rendre et ce s'en se faire vider notre bourse. Selon les statistiques de mon chum, depuis le début de notre voyage, c'est la plus grande partie de nos dépenses que nous avons faite soit les marinas.

Le courant est pour nous, on a une allure de 6.1 en moyenne ce qui nous donne environ une quarantaine de milles nautiques de parcourus en quelques heures. OH! OH! Daniel entre en fonction aujourd'hui. Qui est Daniel ? C'est le nom de notre pilote automatique et c'est aussi le nom d'un de nos grands chums Daniel Pilote et surprise il fonctionne. Dans la dernière partie du canal il nous tient la route comme un grand et quel plaisir que cela donne car c'est beaucoup moins fatiguant pour celui qui tient la roue ça donne une certaine liberté pour la concentration ainsi que de pouvoir se déplacer. Quand la route est presque tout le temps une ligne droite sans rien de particulier ce n'est pas l'excitation de naviguer. Une belle chose qu'on a pu voir a été un pont, eh oui! encore un ! mais quel pont. D'une longueur à n'en plus finir d'un côté comme de l'autre mais qui s'ouvre du milieu et sur lui-même avec la cabane de l'opérateur dessus. Nous les québécois on sait faire des barrages mais les américains eux savent faire des ponts.

On a tellement plus de liberté, grâce à Daniel, et le temps est beau et calme que j'ai pu préparer les légumes et Fern peut nous faire une sauce à spaghetti à la dinde durant le voyage. Mais voilà, fallait avoir une petite note négative dans cette journée soit une augmentation de vitesse de vent soit 25 nœuds et plus ainsi que de la vague de trois pieds. Fern demande encore d'où peut venir ces grosses *?+&&.. vagues, car nous sommes dans une baie pas trop grande et ce qui le rend vraiment inquiet c'est ce coup de vent que l'on voit à l'horizon et qui semble se diriger sur nous. Ce n'est pas comme à Norfolk, mais assez pour chercher un abri car ça ne semble pas aller en diminuant et un sport extrême par mois c'est assez comme pratique.
On trouve sur la carte une petite baie qui répondrait à nos besoins mais qui va nous donner un peu de travail à approcher, ça va même être pas mal coton, car elle se trouve dans la direction du vent et des vagues. On enfile nos gilets de sauvetage, car la dernière fois on l'avait comme oublié et ce n'était vraiment pas intelligent de notre part, mais cette fois-ci on a compris.

C'est une course contre la montre, l'entrée contre ce coup de vent avec des vagues cassées de 4 à 5 pieds et surtout dans un coin peu profond. Va-t-on réussir à arriver avant ? La suite dans quatre ou cinq lignes.

Encore une fois le plus comique dans cette histoire, c'est qu'il fait toujours soleil, sauf, avec ce qui s'en vient à l'horizon, gris et lourd de nuages. De notre côté il fait ciel bleu et beau soleil, rien pour nous alarmer, mais les instruments eux ne mentent pas et ce qu'on y lit, c'est grouillons-nous d'arriver.

15h25 on jette l'ancre, on a fini par y arriver et on n'est pas les seuls. Déjà quatre voiliers sont ancrés et on voit au début de la baie, d'autres qui s'en viennent.

Quel est le secret d'une bonne sauce à spaghetti ? Un pilote automatique qui fonctionne pour te donner le temps de tout préparer et de la faire, amener à ébullition pendant une quinzaine de minutes, le temps de chercher un endroit sur la carte pour s'abriter, puis environ deux heures sur le plancher du bateau avec le couvercle bien enrubanné avec du ruban gris, à se faire brasser par les vagues et pour finir une heure de cuisson sur la cuisinière. Je pense que c'est une des meilleures sauces que mon chum nous a faite, piquante à souhait et qui goûte le paradis. Faudra faire la même recette pour la prochaine.

Notre souper est un délice et notre soirée se termine en se faisant brasser un peu quand même par le vent qui tourne dans la baie.

Bonne nuit


Vendredi 3 novembre 2006

JB :

Une nuit en toupie, on a tourné souvent mais on n'a pas bougé. Un beau ciel sans nuage et un gros soleil, une autre journée qui s'annonce pas trop mal. N'oublions pas que nous sommes en novembre et pour moi c'est très loin de ce j'ai connu à date dans ma vie comme température.

On reçoit encore des bons coups de vent et on est à l'abri ça nous donne un aperçu de ce qui se passe dans la baie. Mais je dis encore que c'est vers 10h00AM que tu as la température de la journée. Je sais, hier à cette heure là, rien nous annonçait la merde que nous avons eu en après-midi mais hey! je ne suis pas météorologue, pas encore en tous les cas, mais j'essaie l'optimisme c'est moins d'ouvrage.

Donc 10h45AM on lève l'ancre et on s'essaie étant donné qu'on n'aura pas une grande distance à parcourir dans la baie nous sommes presque en face de l'entrée du prochain canal pour la Caroline du Nord. Et oui de la grosse vague 3 pieds et plus et le vent encore du nord ouest qui nous donne que du trouble à chaque fois. Oh! On l'a dans le derrière et on fait du surf pas trop pire comme navigation et on avance beaucoup plus vite.

Après avoir valsé pendant presque une heure on entre dans le canal et là fini le calme plat ou presque. Il y a plusieurs motorisés qui nous dépassent et vivent les vagues qu'ils provoquent. Oh! Je commence à baisser d'estime énormément pour ce genre de transport. S'ils avaient une petite idée de tout ce qu'ils nous font subir peut-être et je dis peut-être qu'ils feraient attention mais j'en doute car nous avons vraiment pas du tout la même mentalité de naviguer. Bon une fois tous passés on navigue calmement et on admire le paysage.

C'est quand même quelque chose de voir comment il y a des bateaux et presque à toutes les maisons. C'est plus facile de compter celles qui n'en ont pas que de compter les autres. L'industrie du motorisé peut bien aller. Les entrepreneurs, lorsqu'ils développent un coin pour la construction de maisons va construire en premier la rampe et le quai pour se rendre à l'eau et ça on le voit de nos propres yeux. Nos livres de référence parlent qu'il y a beaucoup de développement qui se fait le long du canal et on en voit la preuve. Les maisons sont très grandes facilement 100 pieds de façade et plus et ce n'est pas une blague, plus trois à quatre étages en hauteur et pour finir elles sont sur pilotis. Il y en a plusieurs qui ne gagneraient pas un concours d'architecture mais elles impressionnent quand même. Ils ont beaucoup de problèmes avec la pelouse, ce qu'on voit le plus c'est des gens qui ont à refaire leur parterre. Il y a quand même quelques petites maisons mais elles ne sont pas nombreuses. La question que je me pose en les regardant est : doivent-ils faire finir deux côtés de la maison en façade car un côté c'est la rue et l'autre ou l'arrière est du côté du canal ? Mais je ne peux avoir de réponse je ne vois qu'un côté et déjà c'est à couper le souffle.

14h26 exactement, heure que j'ai inscrite dans notre livre de bord pour se souvenir notre première rencontre avec des dauphins. Et oui des dauphins et plusieurs devant notre voilier et qui sautent hors de l'eau comme à Wonderland. Je n'y crois pas et je ne pensais pas qu'il pouvait en avoir aussi haut dans le Nord loin encore de la Floride, mais ils sont là à jouer dans une quinzaine de pieds d'eau seulement, des petits des gros. Et voilà un autre item du rêve à mon chum qui se réalise.

Oups! il se passe quelque chose avec notre moteur il vient de perdre de la force et de baisser de vitesse. Fern décide de s'ancrer au centre du canal et attend de voir quelle alarme va sonner. Rien ne se passe, il éteint le moteur, fait quelques recherches et en conclut que cette baisse de régime est dû au diesel qui ne se rend pas aux injecteurs, il repart le moteur et celui-ci reprend de la vitesse comme si rien ne s'était passé, mais c'est quand même un signe très inquiétant. Nous ferons le reste du parcours au ralenti. Une chance on approche des villes de Morehead et Beaufort. Faudra choisir. Fern m'affirme qu'il faudra probablement changé le pré-filtre du réservoir de fuel, le diesel ici n'est pas aussi propre que chez nous au Canada.

On décide pour Morehead City, je commence à manquer de références, il faudra s'acheter un autre livre, car ce que nous avons n'en donne pas assez.

Donc demain samedi on va rester toute la journée et faire nos corvées habituelles.

On entre dans la ville et on s'aperçoit que c'est un endroit prisé par les bateaux à moteur plus que les voiliers mais il y en a quand même beaucoup et certains restaurants de la place offre une place à quai en échange d'un repas pris sur place et ça aussi c'est très populaire car les quais sont pleins. Faut arriver très tôt en journée pour obtenir une place.

On s'ancre une première fois mais Fern n'aime pas notre situation versus l'autre voilier à côté de nous. Il vient pour sortir l'ancre mais elle est prise et pas à peu près, elle ne veut pas décrocher. Je vois mon Fern qui force comme un damné et qui me demande d'avancer de reculer avec le bateau afin de la sortir et il le faut. Bon ça y est il a enfin réussi je ne sais après quoi elle était accrochée mais c'était du béton. Pourtant le fond n'est pas tellement vaseux je dirais même plus sablonneux.

On fini par s'ancrer au goût de mon chum et on prend une bonne bière car on a fait encore une bonne "run" et on avance de plus en plus vers le Sud.

Fern examine attentivement le moteur, vérifie le numéro de pièce qu'il faut changer et acheter et espère que c'est vraiment la source du problème. Mais demain est un autre jour et on verra quand on y sera.

On mange de nouveau de la super bonne sauce à spaghetti, moi j'en ai pas eu assez encore et goûter le paradis qui refuserait cela.

Bonne nuit.


Samedi 4 novembre 2006

JB :

Pour résumer cette journée en un seul mot (MARDE) comme des journées qui nous arrivent de temps en temps. On est allé faire l'épicerie et le magasinage pas trop pire cet épisode. Un voyage en taxi car c'était beaucoup trop loin à pied plus de 5 milles. Ça donne la chance de voir un peu plus la ville mais pas donné le prix de la course. On trouve tout ce qu'on a besoin et même mon chum a pu obtenir le pré filtre et c'était le dernier sur la tablette, chanceux quand même. Moi de mon côté je trouve un petit banc qui pourra, peut-être, servir pour s'asseoir derrière la roue et me donner de la hauteur pour mieux voir à l'avant et un livre de référence comme je veux avoir. Donc jusque là tout s'est fait dans un horaire très raisonnable et Fern pourra faire la réparation cet après-midi.

Une petite tâche qui devait prendre trois quarts à une heure au plus s'est transformée en presque cinq heures. De quoi à pratiquer les nerfs de la patience, rien ne voulait fonctionner comme ça devait et surtout que ce boulot Fern l'avait fait à Neuville et ça c'était pas trop mal passé mais là un vrai mystère. A deux têtes vaut mieux qu'une seule mais rien n'y faisait le moteur ne voulait pas repartir. C'est le fouillis total à bord il y a du stock partout, c'est quand même un peu le principe d'une tente roulotte quand tu déplaces une section tu en remplies une autre. J'essaie d'être la plus positive possible mais quand mon chum voit noir c'est noir longtemps.

Je lui suggère d'arrêter quelques minutes pour prendre une bière qu'avec un peu de recul on va peut-être mieux voir le problème et par le fait même la solution.

Ça semble marché car quelques minutes plus tard il part comme une balle me demande de faire une action à un moment précis à son commandement. On fait l'essai et zut! Ça ne marche pas, là je ne sais plus quoi penser mais voilà qu'il me crie de ne pas bouger qu'il va se reprendre et de refaire la même action à son commandement. HOURRA !!!! il démarre, et tourne comme un neuf. Ouf! J'ai bien pensé qu'on était rendu à l'étape d'appeler au secours remorquage pour bateaux (Tow Boat US). C'est quand même un champion mon chum, en tout cas mon champion. On va pouvoir partir demain et on va savoir très vite si cet entretien est ce qu'il fallait à notre moteur. Lorsque je regarde à l'intérieur du filtre qu'il a changé et que je me souviens très bien de celui que j'avais regardé à Neuville il y a toute une différence entre les deux. Le premier était propre à côté de celui-ci donc c'est plus de probable qu'il était plein de poussière et de râche, il était bouché, enfin.

On devait prendre notre temps aujourd'hui pour se reposer et prendre ça relax mais on a manqué complètement notre coup. Ce sera pour notre prochaine étape.

On finit la journée de très bonne humeur et une fois toutes les choses à leur place on vient d'agrandir tout d'un coup et on finit la soirée sur une belle note. C'est la pleine lune et le ciel est plein d'étoiles.

Bonne nuit


Dimanche 5 novembre 2006

JB :

On finit de se préparer pour partir il est presque 8h00 AM quand je m'aperçois que je n'ai plus de rouleaux de papier essuie tout et qu'il nous reste qu'une bonbonne de propane pour la chaufferette et on a une longue route à faire avant la prochaine ville.

Faut faire le plein de diesel et d'eau on va voir si dans le coin on ne pourrait trouver ces deux items. Mais c'est dimanche et ce n'est pas chez nous où tout est ouvert 7 jours sur 7. Il y a une petite quincaillerie où nous sommes allés la veille et n'avions pas tout trouvé mais elle est fermée. La petite marina où les propriétaires ont été super gentils et serviables avec nous depuis que nous sommes arrivés peuvent me dépanner pour le papier essuie tout mais pas pour le propage. Tant pis on a survécu jusqu'ici sans chaufferette on peut vivre encore quelques jours.

On quitte Morehead City avec un bon souvenir de l'endroit et quelques photos aussi et avec un beau soleil et très peu de vent et presque pas de vagues il me semble qu'on va avoir une belle journée de navigation.

Ma dernière acquisition, le banc, une petite merveille toute la différence pour naviguer. Le fait de pouvoir s'asseoir au lieu de rester des heures debout, ça fait du bien. Il me reste à trouver un coussin ou quelque chose de semblable et il sera parfait.

J'avais oublié que c'était dimanche et que c'est congé pour plusieurs et qu'il fait beau ce qui veut dire du trafic, des bateaux à moteur et à pelleter. On se fait brasser des deux côtés car ils se pensent seul au monde. J'aimerais avoir un super gros bateau à moteur où je pourrais leur courir après et tourner autour d'eux et leur monter ce que ça peut faire des grosses vagues. Il faut que je me calme ce n'est pas bon pour le cœur et ça donne des rides.

Sur notre trajet on voit des pêcheurs et il y en a tant que j'en déduis que leur sport national de devrait pas être le baseball mais la pêche. Nous passons devant quelques "inlets" soit un bras vers l'océan et la vue est magnifique avec la plage de sable presque à perte de vue et les vagues qui entrent, le soleil à plein ciel et celui-ci d'un bleu soutenu, une vraie carte postale.

Dans notre itinéraire aujourd'hui nous devons passer aussi devant le Camp LeJeune, camp militaire pour la formation des " Marines ". Il y a un panneau avec des lumières (comme dans le Parc) qui nous avisent qu'on ne peut passer si elles sont allumées, car il y a pratique de tir et ça comprend aussi les chars amphibie, les barges de débarquement et les tanks. Mais pour l'instant elles sont éteintes donc pas de pratique, on voit quant même sur les berges quelques vestiges de certaines pratiques. On rencontre aussi un convoi de plusieurs camions ainsi que des soldats sur le bord de l'eau relaxant en fumant une bonne cigarette après une grosse journée. Fern prend des photos de certains engins comme un char de tir de missiles ainsi qu'un tank.

Mais il n'y a pas seulement que des champs d'exercices pour les marines dans ce canal il y a aussi de splendides maisons et si on pense qu'il y a de grosses maisons chez nous elles ne font même pas la moitié de celles d'ici. Et autre question : combien de personnes vivent dans ces maisons ? Je n'ai pas assez de mots de vocabulaire pour les décrire tant il y en a qui sont belles. Je commence aussi à voir quel modèle me plaît le plus et je préfère de beaucoup celle où tout est sur le même étage tandis que Fern aime celle avec des tourelles entourée d'une clôture et situées sur le dessus du toit.

Nous devons aller nous ancrer dans une baie du nom de Mile Hammock Bay où dans mes livres de références nous avise d'ancrer légèrement ou de façon à pouvoir sortir vite car il arrive que dans la nuit il y ait des manœuvres, hum!! plaisant à savoir. Mais c'est dimanche, il fait très beau donc beaucoup de monde sur l'eau, je ne pense pas que l'armée ça lui tente de faire des exercices avec autant de personnes autour. On le sait très bien il y en a qui n'écoute pas et même qui aime narguer les ordres et désobéir.

Après 6 heures de navigation on arrive à cette baie en question et une chose étonnante nous attend dans cet endroit soit un navire de guerre, un vrai de vrai et qui sert pour leur pratique. C'est très bien indiquer qu'on ne peut approcher la berge ni même d'aller marcher et bien il y en a que c'est plus fort qu'eux, il faut qu'il le fasse pareil. Vers la fin de l'après-midi on voit arriver deux zodiacs avec plein de plongeurs de l'armée et on remarque que ce sont des gars de chez nous, des plongeurs, des commandos Canadien, ils portent sur leurs habits notre drapeau. Ils débarquent sur la plage où des camions attendent pour embarquer les zodiacs. Ça fait chaud au cœur de voir des petits gars de chez nous, ici pour faire des manœuvres. Je suis quand même fière d'être canadienne et on montre très fièrement notre drapeau canadien ainsi que celui de notre région sur l'arrière de notre bateau.

Le front froid tient encore et la soirée est belle mais un peu trop froide pour passer la soirée dehors. Je jette un coup d'œil à notre baromètre pour voir s'il y a un changement pour bientôt car depuis quelques jours il se rend à des mesures que je ne pensais pas qu'il pouvait se rendre 30.8 ou 103,02 en tout cas pas chez nous. Je pense qu'il est encore dérangé mais Fern vérifie dans un autre livre de référence en navigation et ça existe une température qui atteint ces degrés et même qui donne comme définition que c'est un front très froid qu'on va avoir pour quelques jours mais pas de pluie. J'ai des problèmes encore d'y croire mais je le surveille de près et on verra s'il donne la température juste.

Encore toute une journée avec de nouvelles choses vues et on a bien avancé dans notre trajet on va pouvoir bien dormir aussi car c'est le calme plat et pour le nombre de bateaux que nous sommes il n'y a pas de crainte là non plus.

Bonne nuit

NDC : En fait il y a eu des manœuvres et ça, une bonne partie de la nuit. Nous comprenons un peu mieux se que peuvent ressentir les Iraquiens lors des bombardements de nuit et pourtant , pour nous, ce n'étaient qu'une pratique.