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Lundi 27 novembre 2006

JB :

Nous partons tôt ce matin 7h30AM il faut avancer on est presque à la fin du mois et il nous reste beaucoup de chemin avant Noël et d'être aux Bahamas. Il fait soleil et ça commence à être humide et chaud.

Notre vitesse n'est pas celle d'hier on va beaucoup moins vite la marée a de drôle d'effet sur ce cours d'eau autant à la marée haute ça peut nous donner de la vitesse autant comme ce matin ça nous ralenti. Tout dépend où elle sort pour la mer car on est presque tout le temps dans une rivière.

Depuis notre début d'aventure j'au vu du monde pêcher et de toutes les manières soit en chaloupe, zodiac, très gros bateau à moteur mais voilà aujourd'hui une nouveauté, ils sont dans l'eau jusqu'à la taille avec un genre de râteau et je n'ai aucune idée de ce qu'ils font ou de ce qu'ils pêchent.

La prochaine ville du nom de Titusville est située très près du Cap Canaveral et nos livres de référence nous signalent qu'à certains endroits sur notre parcours, lors d'un lancement, que la sécurité de la NASA ferme l'accès tant que le lancement n'est pas fait. Aujourd'hui il n'y a pas de lancement et malheureusement il y a vraiment trop d'humidité dans l'air ce qui fait que nous ne pouvons voir le bâtiment qui abrite la navette spatiale. Ils disent aussi que c'est un endroit très prisé pour voir un lancement ce que j'aurais aimé beaucoup que cela nous arrive.

Le parcours n'est pas tellement habité non plus, mais il y a énormément d'oiseaux et toutes sortes même des flamands roses en approchant la ville.

On a vu un gros avion (style bombardier) larguer quatre gars en parachute juste au-dessus de la mer, probablement des marines qui s'exercent. Assez quelque chose à voir ça aussi.

Encore plus de 40 milles nautiques de parcourus aujourd'hui et je pense qu'on va se prendre une journée de congé car on a besoin d'un peu d'épicerie et la prochaine ville pour trouver est assez loin donc il faut en profiter un peu à cet endroit.

Nous nous ancrons juste à côté du pont et il y a déjà plusieurs autres voiliers qui sont ancrés. Cette fois-ci il n'y a pas de plan "T" car on suit déjà plusieurs autres voiliers depuis plusieurs heures et tous semblent aller au même endroit donc mon chum croit que c'est un bon endroit.

On retrouve encore les mêmes voiliers que nous voyons depuis Anapolis et on se dit bonjour car on commence à avoir la sensation de se connaître.

Bon demain on va à terre, pour l'instant je fini de préparer le souper et on va se coucher tôt car hier il a beaucoup venté et on n'était pas certain du fond pour l'ancrage, ce soir c'est beaucoup plus calme donc on va dormir.

Bonne nuit


Mardi 28 novembre 2006

JB :

Encore beau et chaud ce matin, on se sent de plus en plus au sud mais il y a cette humidité qui colle sur nous et qui m'a collé toute la nuit, j'ai eu très chaud j'aurais bien aimé aller jeter une tête à l'eau mais avec mon chum ce n'est pas une chance à prendre. Monsieur sécurité en personne me sortirait de l'eau et une fois en sécurité il me zigouillerait.

On va magasiner et les renseignements que nous avons sont qu'il y a, assez près d'où nous sommes, un Save-A-Lot, genre d'épicerie que je ne connaissais pas et que j'ai vu et connu. On a eu, chez nous, une période de temps ce genre d'épicerie soit de grande quantité de toutes sortes de choses, surtout des cochonneries, pas beaucoup de choix, presque pas de tablettes pour ranger le stock, des marques que l'on ne connaît pas et pour l'emballage tu t'organises et à la fin ça n'a pas marché longtemps, bien c'est comme ça un Save-A-Lot. Pour mon Fern ce n'est pas son genre de magasin et encore moins pour l'épicerie. Dommage car il y a quand même des bonnes aubaines et j'ai réussi un peu à en acheter.

Titusville n'a pas grand-chose à montrer aux touristes et comme toutes les autres villes rencontrées à date, tout est loin pour trouver ce que l'on cherche.

Ce sera pour la prochaine ville et pour l'instant on retourne sur notre voilier et on prend ça relax.

Bonne nuit.


Mercredi 29 novembre 2006.

JB :

On aurait aimé parti très tôt ce matin mais voilà les gens de la marina ne commence pas avant 8h00 AM. Nous avons besoin d'essence, de diesel et d'un pump-out. Pendant que j'attends que ça ouvre je rencontre un couple de Montréal qui sont amarrés à la marina et sont découragés de voir que ça n'ouvre qu'à 8h00 du matin. C'est fou car les gens de bateaux sont des lèves tôt et souvent on fait des corvées très tôt afin de pouvoir partir pas trop tard pour la prochaine destination.

Mais il faut attendre et j'écoute deux gars qui viennent de s'asseoir juste à côté de moi sur la seule table de la véranda et qui donnent l'impression d'un père avec son gendre qui fait le voyage avec lui et sa femme et lui expliquer comment il choisi leur prochaine destination sur la carte. C'est la même carte que nous et de l'entendre parler de Dragon Point ou de Indian Harbor Beach des termes que j'avais discuté, la veille, avec mon chum pour notre propre trajet. On semble faire tous la même chose pour naviguer.

Le plein est fait mais voilà que pour le pump-out impossible à faire, ils n'ont pas d'adaptateur assez petit pour se fixer sur notre bateau et je vais rester avec ma toilette pleine jusqu'à la prochaine destination. Je déteste toute cette affaire de toilette surtout quand je vois la pollution qu'ils font ailleurs ça me dépasse.

Tout le long du voyage on a des averses dispersées et semblent être dispersées que sur nos têtes pas ailleurs. J'en profite pour commencer mon grand ménage sur le bateau soit de tout vider partout, laver et faire le bilan car on va devoir tout réviser ce que l'on garde, ce que l'on retourne et changer les choses de place car on va avoir à ce garnir de beaucoup de choses avant de traverser pour les Bahamas et il faut de la place pour tout ranger. Quand même drôle de dire le grand ménage, chose que je ne faisais pas chez nous de cette manière. Ma copine de travail, Guylaine serait contente de me voir faire, elle, son grand ménage doit être fini depuis le début du mois d'octobre. Je ne sais plus combien elle en fait durant l'année mais elle en fait plus que moi. Comment se fait-il que j'aie le temps de faire cela pendant qu'on navigue ? Très bonne question ! Mais mon chum ne veut pas me passer la roue, on dirait qu'il fait un concours de combien de temps il peut rester à naviguer sans arrêter. Bien on va le laisser faire et quand il sera écoeuré on en reparlera.

Dragon Point, endroit suggéré comme emplacement pour s'ancrer, était un gros dragon de quelques vingt tonnes, selon les livres, et qui s'est effondré lors du dernier ouragan. Il avait plus de trente ans d'âge d'existence et servait de point de repère dans le canal. Les quelques vestiges qui restent nous montrent encore des formes qui ressemblent à un dragon. Ça m'aurait beaucoup plu de voir ce qu'il avait l'air ce dragon.

Nous allons nous ancrés juste derrière ce point à Indian Harbor Beach et là encore on retrouve des voiliers de connaissance. C'est un endroit assez calme et avec une grosse marina devant nous ainsi que quelques grosses maisons aussi pas de nouveau de ce côté-là, il n'y a que chez nous qui n'avons pas de ces superbes grosses maisons.

Encore une bonne journée de navigation il fait encore chaud et humide en fin de journée. C'est vrai qu'on approche du sud.

Bonne nuit.


Jeudi 30 novembre 2006

JB :

Encore nuageux ce matin et il a plut cette nuit. Nous n'avons pas bougé malgré les coups de vent que nous avons eu durant la nuit, c'est encourageant pour notre ancrage, on reprend confiance dans notre équipement.

Bon notre prochaine étape est à plus de 40 milles nautiques car nous devons absolument faire une épicerie, je n'ai presque plus rien et la seule ville qui peut nous donner ce que l'on cherche est à Fort Pierce et cette distance qu'il faut faire.

Encore une bonne partie du voyage avec la marée pour nous ce qui nous donne une bonne vitesse pour avancer. Il fait chaud et humide environ 27 degrés C. et le canal qui est toujours aussi étroit et tellement à certains endroits qu'on prie pour ne pas à avoir à rencontrer d'autres bateaux car il n'y a pas de place pour se tasser.

16h15 on jette l'ancre à Fort Pierce juste à côté du pont et il y déjà plusieurs voiliers à l'ancre et que nous connaissons. Fernand vient pour faire fonctionner notre génératrice pour recharger nos batteries mais celle ne veut pas partir "kapout". Il doit changer la bougie et là tout commence. Juste avant de partir de chez nous Fern s'est fabriqué un outil (box) pour sortir la bougie de la génératrice car celle-ci est mal située pour la sortir et il faut une rallonge. Mais voilà on ne la trouve pas, on a beau cherché et pourtant un bateau de 28 pieds ce n'est pas si grand que ça. Est-ce le même mystère que ma fourchette à spaghetti ? Fernand se rappelle de la dernière fois qu'on l'avait et qu'il l'a serré mais voilà où ? En plus on n'a pas de bougie de rechange il a oublié d'en acheter une donc même si on trouve le box en question on n'a pas de bougie neuve. Bon on oublie tout ça pour ce soir, pas de génératrice donc nous devons fonctionner en mode économique d'énergie, le minimum pour tout.

Bon le réfrigérateur aussi s'y met de la partie, il ne veut plus fonctionner "kapout". Fern regarde ce qui ne va pas il est pas mal tanné des siennes de ce réfrigérateur. Son fonctionnement ne correspond pas au savoir de mon chum sur ces appareils. Il semble que la plaque électronique serait la cause de tous nos troubles et ça depuis le début. Il décide de tout défaire car l'accès pour la réparation est complètement à l'envers et jusqu'à date il a toujours eu besoin d'un miroir pour voir ce qu'il fait. Et voilà le fusible aussi est à moitié fondu et semble corrodé par le sel donc voilà probablement la cause principale de tous nos bobos. Mais on n'a pas le calibre de ce fusible sur le bateau donc faudra en acheter aussi demain donc "fuse" pour fusible du réfrigérateur et "spark plug" pour bougie de la génératrice. Voilà pour la leçon du vocabulaire d'anglais pour ce soir.

Je suis dans mes livres de références pour en savoir le plus possible sur les endroits où on peut trouver ce qu'on a besoin et la marina qui se trouve devant nous semble bien pourvu en matériel de bateau donc on a peut-être une chance de trouver.

Donc demain on verra pour trouver et finir nos corvées afin de se libérer pour notre entrée en Floride.

Ça fait quand même des choses à raconter, je n'ai pas à chercher bien loin mes histoires que de raconter ce qui nous arrive et c'est amplement.

Bonne nuit.


Vendredi 1er décembre 2006

JB :

La journée a commencé d'une bien drôle de façon et voici comment : ce matin, très tôt, je vois un couple canadien, sur un voilier près du nôtre, dans la cinquantaine, qui se dandine et semble excité et en attente de quelque chose. Eh bien ! oui il attendait soit de faire un "Moon Face" à un autre voilier qui s'en allait. Oups ! C'est bien la dernière chose que je m'attendrais de voir mais ça ressemblait à un pari à rembourser. Fern ne trouve rien de drôle là dedans ce n'est vraiment pas son genre d'humour mais moi je suis encore sous le choc d'avoir eu cette vision et je ne sais quelle réaction à avoir mais en ce moment, je ris beaucoup et en silence.

On est le premier du mois que ça passe vite, on ne voit vraiment pas le temps passé surtout quand tous les jours c'est samedi. Je fais le saut à chaque fois que je vérifie sur le calendrier quelle date on est rendue et quel jour aussi par le fait même et de constater comment les journées passent vite.

Officiellement c'est à partir d'aujourd'hui qu'on peut traverser pour les Bahamas, la saison des ouragans est pratiquement finie. Donc si on était prêt on pourrait prendre le prochain inlet et naviguer jusqu'à Miami par l'océan ce qui accélérerait notre déplacement et qui nous approcherait de beaucoup de notre point de départ pour traverser. Mais voilà on n'est pas prêt et en plus la météo annonce rien de bien de ce côté surtout avec deux fronts froid qui s'en viennent. Ce n'est vraiment pas le temps de prendre l'océan.

Tout en déjeunant, je reviens sur le fait que nous n'avons pas trouvé le box que mon chum a rangé quelque part sur le bateau et que probablement le cerveau de mon chum a travaillé cette nuit et qu'il s'en rappelle ce matin. Bien non ça ne semble pas être le cas donc on continue de manger quand tout à coup sans prévenir nos cerveaux se sont rappeler où on avait serrer ce box à bougie. Nous l'avons trouvé dans la barrure du moteur, grosse pièce carrée en métal. Ce qu'on l'avait bien caché hein, on est vraiment bon. Fern va pouvoir sortir la bougie et c'est beaucoup mieux de l'avoir pour trouver une autre pareille que d'avoir que le numéro seulement.

Il faut chaud et humide et un gros soleil, je sens qu'on va suer beaucoup aujourd'hui à terre. Déjà sur l'eau il fait chaud donc encore plus à terre mais on est là pour une de ces raisons à ce que je sache. Enfin mes petites camisoles sont de mises et mes shorts en tissu très léger.

Oh! Que les employés de la marina sont désagréables on dirait que nous sommes des hors la loi qu'on ne peut mettre un pied sur leur terrain parce qu'on n'est pas ancré à la marina. Pas question qu'on puisse laisser notre dinghy nulle part alors comment se rendre à terre ? Il y a bien une plage en face de notre bateau mais comment ne pas se faire voler car il n'y a pas grand-chose pour s'attacher donc pas de chance à prendre. Je suggère à Fernand de s'approcher vers les gros hangars en face de la marina pas accueillante, il y a un mécanicien sur un bateau et peut certainement nous aider. Fern n'a pas apporté sa caméra pour prendre des photos de pélicans ce qu'il essai de faire depuis tant de semaines et voilà qu'il y a plein de pélicans tout autour de nous et même à quelques pieds de nous sur le quai. D'ailleurs il y a une très petite île dans le bassin et semble être le refuge de tous les pélicans, ibis, cigognes de la place donc du pélican il y en a.

Le mécanicien envoi mon chum à un magasin qui se trouve sur le terrain et pendant que je l'attends près du dinghy je vois un autre bâtiment qui porte le nom de Taylor Creek Marina donc une autre marina en face de l'autre et j'en profite pour aller leur demander s'il pouvait nous permettre de laisser notre dinghy quelque part attaché à un de leurs épis. Eh bien oui, eux ils sont les gentils. La dame qui me répond me signale qu'on est hors de la saison et qu'il n'y aurait aucun inconvénient de le laisser. Entre temps mon chum revient et malheureusement la boutique, n'a pas la bougie ni la fusible mais peuvent en commander et qu'on pourrait avoir le tout pour le lendemain matin. Etant donné de l'urgence pour notre réfrigérateur Fern s'est fait donné d'autres adresses de la place où on pourrait trouver ce qu'on cherche. On a marché, marché et encore marché pour finir dans une petite boutique qui répare des bateaux ainsi que des moteurs mais eux aussi n'ont pas notre pièce mais peuvent aussi en commander et nous donner le même délai que l'autre place. On fait une dernière tentative avec les autres adresses que nous avons et la dernière ressource qu'on nous donne c'est Home Depot qui vende des génératrices et que certainement qu'on aurait nos pièces. Au contraire du personnel de la marina de Harbortown Fort Pierce, la dame de la dernière boutique que nous sommes allés a été d'une gentillesse incroyable pour nous. Elle a cherché pour nous et même téléphoné dans d'autres boutiques pour demander nos pièces et pour finir nous a demandé un taxi afin qu'on se rende au Home Depot car il nous certifie que c'est vraiment trop loin à pied pour s'y rendre. 40.00$ de taxi que ça nous a coûté aller/retour et on n'a pas nos pièces. C'est assez dispendieux pour rien trouver. On a encore un appareil hors standard des américains donc pas de pièces. On retourne à notre point de départ pour demander à Woody (nom de celui qui a répondu à mon chum ce matin) de nous commander ces pièces et qu'il nous garantisse qu'on va les obtenir le lendemain matin. Pas intéressé à tout prendre ma viande, c'est vraiment une chose que je n'aime pas c'est de jeter du manger. Durant tout notre périple de ce matin j'ai quand même eu le temps de me trouver une laverie pas trop loin de nous et l'épicerie bien ça va attendre car j'ai notre marche dans le corps et j'ai très chaud et je n'ai pas la patience d'argumenter et de plus mon réfrigérateur ne fonctionne pas donc pas le temps d'en ajouter.

C'est la première chose que je vérifie en arrivant sur le bateau c'est l'état du contenu du "frig" et il faut faire quelque chose car ça dégèle vite. Au moins d'aller chercher de la glace ça ne peut pas nuire donc il faut retourner voir les pas gentils et d'essayer d'avoir d'acheter de la glace. Par bonheur ce n'est pas le même personnel qui travaille le soir et le maître de port ce soir est beaucoup plus gentil que celui du matin. Pas de problème pour la glace et même je peux en obtenir qu'en petite quantité car je n'ai pas beaucoup de place pour ranger les gros sacs qu'il vende.

Enfin je vais mieux dormir cette nuit en sachant que je ne vais rien perdre dans la bouffe. On regarde le ciel étoilé, pas trop de moustiques encore pas fâché que ce soit comme ça. On fini la soirée au calme, car pas de génératrice non plus il y a quand même du positif dans toutes les mésaventures. Il y a d'autres voiliers qui sont arrivés aujourd'hui et plusieurs avec le drapeau canadien on est vraiment plusieurs qui descendent dans le Sud. Nous qui pensions que nous étions dans les derniers à s'y rendre plus les jours avancent et plus on s'aperçoit que c'est le contraire, nous sommes encore dans les premiers.

Bonne nuit.


Samedi 2 décembre 2006

JB :

Nous avions laissé notre VHF portable ouvert toute la journée d'hier donc ce matin les batteries sont à plat et on ne pourra recevoir le message de Woody lors de l'arrivée de nos pièces. Il mentionnait que ce serait vers 10h00 ce matin pour la livraison et qu'à date tout devrait y être.

Je suggère qu'on aille faire le lavage pendant qu'on attend et comme ça on ne perdrait pas notre temps. Mon chum n'aime pas la couleur de ma poche de lavage (orange brûlé) il a vraiment l'impression d'être un Père Noël et moi je trouve qu'il va avec l'ambiance, ce le sera dans 23 jours. Justement dans notre voyage en taxi, hier nous avons quand même visité un peu la ville de Fort Pierce et d'une petite partie de Ste-Lucie. Le premier chauffeur nous a raconté un peu comment cela s'était passé lors du dernier passage d'un ouragan soit deux années passées et qu'il demeure près de l'eau et qu'il avait vu des bateaux se faire détruire comme si rien n'était. Que c'est une scène très triste à voir des bateaux tout amochés et j'ai pensé que c'était pour ça qu'il y avait tant de commerces pour ce domaine. Nous avons vu plusieurs bateaux dans ces cours qui semblaient avoir vu l'ours donc probablement suite à des tempêtes. D'ailleurs on a vu entré aussi hier matin un voilier qui arrivait de la mer et semblait avoir mangé ça chaud durant la nuit. Son mat était arraché, et donnait des signes de bataille avec la température et le monde à bord avait l'air d'être à bout. Rien d'encourageant d'aller sur l'océan quand tu vois une scène pareille.

Justement quelques voiliers du Québec partent ce matin et l'un d'entre eux nous informe qu'ils auraient aimés prendre la mer mais avec la météo négative qu'on a ces jours-ci qu'ils vont continuer dans l'Intracoastal. Mon chum a la piqûre de partir et je lui dis que si on fait tout ce matin qu'on pourrait se rendre à Jensen Beach qu'on trouverait une épicerie plus près que celle d'ici et qu'on avancerait.

On fait comme j'ai suggéré et voilà que vers 10h30 on se retrouve dans la boutique pour nos pièces et tout y est. Woody nous envie dans notre aventure, il a vécu lui-même plusieurs année sur un "Houseboat" et que ça lui manque et qu'un jour il va refaire de la voile. On ne sait comment le remercier et je l'informe qu'ils donnent un excellent service que le montant de la facture n'est pas un critère pour rendre service et contenter un client.

On repart pour notre bateau, Fern change la bougie et encore une fois il y a un petit pépin soit une règle pour l'espace entre la tige et la base d'allumage, qu'il a oublié chez nous cet instrument et qu'on va y aller à l'œil mais .08 mm de distance je n'ai aucune idée de que ça donne. Malgré tout ça elle ne veut pas démarrer, bon qu'est-ce qui ne va pas encore, Fern a fait tout ce qu'il y avait dans le livre comme recommandations pour le trouble que la génératrice donne et elle ne veut toujours pas démarrer. Je lui dis de laisser tomber de s'occuper du réfrigérateur que j'en ai besoin et après cela on regardera de nouveau pour la génératrice.

Hier, lors de notre recherche de pièces, Fern a acheté une petite feuille de plastique rigide afin de séparer la partie congélateur de la partie réfrigérateur. Il réussi à la scier dans les dimensions qu'on a besoin et de l'installer. Donc Fern reprend la réparation du "frig" et Youpi mon il fonctionne lui, au moins ça on n'a plus en s'occuper pour un moment. N'ayant plus rien d'autre à faire on décide de lever l'ancre et de se rendre à notre prochaine destination.

Pendant la route, Fern reprend la génératrice et cherche ce qui ne va pas. Entre temps moi j'ai aussi regardé le livre de la génératrice et je demande s'il a nettoyé le filtre car je trouvais qu'elle ne tournait plus tellement rond ces derniers jours et que peut-être elle est encrassée. Fern me répond qu'il a déjà tout regardé et fait cela. Donc je lui reparle de cette distance pour l'allumage et il décide de refaire toutes les étapes suggérées. Il refait une tentative, patate. Il s'essaye encore une autre fois et cette fois moi je m'aperçois qu'il y a une différence dans le processus. Elle tourne un peu mais s'arrête tout de suite. Je dis elle manque d'air, elle semble étouffée. Fern nettoie de nouveau le filtre et même ne le replace pas tout de suite, fait une autre tentative et voilà elle démarre et tourne. On n'ose pas l'arrêter mais Fern nettoie comme il faut le filtre et vraiment comme le livre demande de le faire et replace celui-ci et la génératrice n'arrête pas même elle tourne comme une neuve, bon c'est une bonne chose on va pouvoir recharger nos batteries, elles en ont comme besoin.

On jette l'ancre à Jensen Beach, près d'un pont encore une fois et il y a plusieurs voiliers à l'ancre dont plusieurs qui semblent être de l'endroit. Selon mes livres de référence, l'épicerie n'est pas plus loin qu'à un demi mille. On doit débarquer sur une plage faisant partie d'un Causeway, je n'ai pas trouvé la signification de ce mot, mais c'est très beau comme endroit, il y a deux descentes pour mettre à l'eau les bateaux, des tables de pique-nique avec un énorme toit qui abrite d'autres tables de pique-nique, le tout genre de parc. On attache notre dinghy à un arbre et on part pour l'épicerie. Encore une fois mon chum doute de mes renseignements, doute de la pertinence des renseignements, et commence à trouver que c'est un peu loin. Mais à la fin, on a trouvé l'épicerie exactement où on nous avait dit qu'elle se trouverait, en haut de la côte, ce que j'avais hâte de voir car des côtes depuis belle lurette que j'en ai vu une car c'est planche depuis le nord des Etats, et la côte en question a environ dix pas de marche, toute une côte. On a réussi à faire quand même un bout d'épicerie, faut pas oublier qu'on a apporter que le petit chariot à roulettes et qui loge qu'une certaine quantité. Mais lorsque nous sommes sortis du magasin, il commençait à faire noir car c'est l'automne et le soleil se couche très tôt.

Commence alors la course contre la montre, on doit faire vite pour retourner, Fern doute qu'on va retrouver notre dinghy, qu'on s'est fait peut être volé, monsieur cauchemar debout qui me raconte ses histoires. On ne revient pas tout à fait par le même chemin, Fern avec le compas dans l'œil avait vu qu'on avait pris le plus long côté donc d'un pas plus qu'alerte on revient vers la plage du dinghy. On doit traverser un pont et la première fois deux femmes asiatiques, une plus âgée et l'autre dans la trentaine étaient en train de pêcher à partir du pont. Elles étaient installées avec plusieurs cannes et des chaises pour attendre et prenaient toute la place du trottoir. Elles ont quand même été très gentilles avec un beau sourire de se déplacer pour nous laisser passer. A notre retour avec la noirceur, elles y étaient encore et avec le même beau sourire on refait la même chose. Cette fois-là j'ai vu qu'elles avaient attrapées eu le temps d'attraper quelque chose. Eh ! Une demie heure qu'on a pris pour revenir, et sur le chemin de retour nous avons passé par la ville toute décorée pour les fêtes, très illuminée, passé devant un bar de motards avec des aussi grosses motos que chez nous et eux, les chanceux, n'ont pas besoin de casque pour conduire, pour moi c'est ça la liberté. Fern m'avise de ne regarder personne et surtout de ne pas toucher à aucune moto. On passe aussi devant des maisons boutiques toute en couleur, bleu, verte, rose et enfin on fini par arriver à la plage. Surprise, non dinghy est toujours là et il n'a pas bougé. Je dis à Fern de s'excuser auprès des gens d'ici d'avoir douté d'eux qu'il y a encore des gens honnêtes sur la Terre et que l'endroit ne s'y prête pas trop pour voler un gros morceau comme ça. Il me répond que cela aurait pu arriver et moi je confirme qu'encore une fois un autre cauchemar non réalisé. On retourne au bateau et après un souper vite fait je m'installe dehors pour regarder le ciel étoilé ainsi que la scène que nous avons soit un pont tout illuminé et le causeway aussi, c'est magnifique comme panorama. On se promet que demain avant de partir on va retourner sur la plage chercher du sable pour ma chum, on a oublié la bouteille lors de notre premier débarquement et demain tôt avant de lever l'ancre, on ne voyage pas pour le diable que je sache.

Un verre de porto, une soirée chaude et humide, je commence vraiment à sentir qu'on approche du Sud.

C'est calme ce soir, il n'y a pas beaucoup de vent on va se faire bercer juste un peu.

Bonne nuit


Dimanche 3 décembre 2006

JB :

5h30 AM, je ne m'endors plus, on s'est couché enfin très tôt hier soir, et j'ai eu chaud cette nuit. Je me suis même levée vers 2h00 AM et allée m'asseoir dehors au moins une demie heure afin de baisser ma température et je n'ai même pas eu besoin de porter une petite laine sur les épaules.

On se lève, déjeune et il fait assez jour pour aller chercher du sable pour ma chum. Belle sensation que j'éprouve dans le dinghy qui file sur l'eau comme un miroir avec aucun vent et qu'une petite brume qui flotte au-dessus de l'eau. Il ne fait pas froid du tout, et on est quand même le 3 décembre. On voit le soleil se lever pendant notre petite aventure c'est magnifique.

La journée est chaude et humide on doit se rendre à Lake Worth pour notre prochain ancrage, c'est l'endroit qui nous est suggéré par nos références ainsi que par les gars avec qui mon chum a communiqué toute l'année sur Internet.

Le canal de l'Intracoastal est délimité par des côtés rigides afin de ralentir l'érosion. Le problème de l'érosion à mon avis n'est pas l'eau mais bien les vagues provoquées par les embarcations. L'effet que ça donne sur notre bateau est que les vagues reviennent sur nous et aujourd'hui, dimanche, il y a un trafic de fou, des CBAM il y en a, en veux-tu ? Donc on se fait brasser et pas à peu près, c'est très désagréable, et tout brasse aussi à l'intérieur du bateau, il faut que je surveille régulièrement s'il n'y a rien qui peut tomber et se briser.

Enfin on est arrivé et c'est magnifique comme endroit, c'est aussi un emplacement qu'on peut sortir pour prendre l'océan, un Inlet (terme employé en navigation pour signifier entrée/sortie en mer). Il est très tôt lorsqu'on y arrive et il y a déjà plusieurs voiliers dont plusieurs avec le drapeau canadien et qu'on a déjà rencontré plusieurs fois le long de notre route et ainsi que des bateaux (CBAM) d'ancrés. Nous sommes dans un "Hurricane Hole" nom donné à certains endroits comme protection pour des bateaux lors d'ouragans. Il y a plusieurs hôtels et de belles grosses maisons tout autour et moi j'ai très chaud et j'ai besoin de me rafraîchir et vite. Donc en maillot de bain et je me baigne. Notre indicateur de profondeur donne aussi la température de l'eau et celui-ci indique 82.4 degrés F et mon chum doute que c'est une bonne température. Moi j'affirme qu'à la vitesse que j'ai pu entrer dans l'eau avec le degré de chaleur que j'éprouve, je crois à ces degrés. Juste ce qu'il faut pour rafraîchir, aucun courant froid, on est bien dans l'eau. Ce que je peux aimer me baigner.

Selon nos références on peut aller à terre mais après notre course (à pied, et épicerie) d'hier on a tout ce qu'il nous faut à bord et on peut prendre ça au ralenti. En passant, ce matin, Fern a été obligé d'enlever la vitre plastifiée qu'il avait fabriqué pour notre réfrigérateur car celui-ci n'arrête plus et ce n'est pas le but recherché. Il a de la glace et un peu trop et de plus ce n'est pas bon pour le compresseur. Oh ! qu'il nous donne du trouble, faut vraiment régler ce problème avant de traverser.

Bon demain un autre jour, faut reprendre des forces pour naviguer ce qui s'en vient. Il reste moins de 100 milles à faire et on est à Miami.

Bonne nuit.