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Vendredi 15 décembre 2006
JB:
3h00 AM, le Funky Sea lève l'ancre et nous aussi. On le suit de près et on assiste au levé du soleil et la journée s'annonce pas trop pire.
Il y a à l'horizon un fond bleu foncé comme un gros grain qui s'annonce mais il ne s'avance pas vers nous et ce de fait nous avons presque
une traversée parfaite. On peut ouvrir notre génois et le vent est de 10 à 15 nœuds et la vague est houleuse donc bonne pour la navigation
presque la température parfaite pour traverser. Il fait un superbe soleil et je me fais cuire derrière la roue mais que c'est bon et super
le fun à naviguer. C'est durant cette traversée que je fais réaliser à mon chum que c'est la dernière étape de notre voyage, qu'on va
arriver à notre but ultime soit les Bahamas et que nous sommes le 15 décembre qu'on va passer les fêtes à cet endroit comme on l'avait prévu.
C'est un moment très émotif qu'on vit tous les deux, on se rappelle notre départ, toutes nos discussions d'avant et pendant notre trajet,
toutes les choses qui nous sont arrivés et qu'enfin on va atteindre notre but. Voilà comment se réalise un rêve.
On fini par sortir du Golf Stream mais il y a toujours ce gros grain à l'horizon menaçant mais qui semblait vouloir nous épargner. Mais
malheureusement c'est en arrivant à Cat Cay que ce gros nuage a décidé de frapper. Juste à l'entrée qui ne se trouve pas très large car
il y a beaucoup de récifs et c'est une grosse soupe à gros bouillons que nous essayons d'y parvenir. Une chance que Funky Sea passe devant
nous et qu'il nous montre le chemin on a fini par y arriver et surprenant dès que nous sommes entrés dans la baie le calme presque plat.
La mer est d'une couleur incroyable, vert aqua et le fond ressemble à une piscine et qu'il faudrait passer la balayeuse car il y a un peu
de saleté et ce n'est vraiment pas très profond.
Il faut passer les douanes et Cat Cay est un endroit où il y a un bureau de douanes. Nous approchons la marina et là on s'est fait
escroquer. Pour s'amarrer seulement c'est 100$US qu'on doit payer et on n'a pas le choix car il faut passer les douanes.
Après notre enregistrement, là je découvre qu'on peut passer la nuit à la marina qu'ils déduisent le tarif du séjour sur le 100.00$ donc
pour notre bateau j'ai un retour de 30.00$ et ça comprend la douche. On décide de passer la nuit et de visiter cet endroit, quand même
très beau. On comprend que c'est une méthode de financer leur nouvelle marina que d'attraper les nouveaux arrivants en demandant ce
montant sans toutefois nous dire que ça comprend une partie des frais de séjour.
C'est une île en développement et nous sommes hors saison, donc la marina est presque vide, le restaurant fonctionne au minimum ainsi que
le bar, il y a un terrain de golf, une petite église, presque une chapelle, des maisons des vacanciers, les petites maisons des habitants
et tous les gens qui y vivent sont des employés de ces propriétaires. La douanière m'a exprimé son désir ardent de plusieurs années de
vouloir aller au Canada avec sa mère mais qu'elle ne se décidait pas entre le Québec ou la Colombie Britannique. Moi, bonne québécoise,
prêchant pour ma paroisse, je lui ai vanté nos mérites, qu'elle devait absolument venir au Québec car c'est là que l'action se passe.
Elle m'a demandé quand dans l'année serait le mieux pour visiter et je lui suggère juillet ou août pour la température car je ne crois pas
que l'hiver ça l'intéresse et elle me le confirme qu'elle n'est pas du tout intéressée de geler, mais semble convaincue d'après mes dires
que c'est la place à aller. Son problème majeur est qu'elle travaille tout le temps et qu'elle ne réussi pas à prendre des vacances. Je
lui répond que la vie est très courte et que si elle ne fait rien pour changer cela qu'elle ne verra rien d'autres que son environnement
et passer à côté de quelque chose de formidable.
Nous rencontrons un couple du Québec, Michel et Germaine du Mana et avec eux on fraternise immédiatement. On s'échange nos destinations
et eux ce n'est pas leur première visite et nous donne des tas de conseils autant pour la pêche que pour les destinations à visiter.
Nous profitons du reste de l'après-midi pour faire un tour de visite des lieux et on se met à voir des poules partout. Il y en a
tellement qu'elles sont même rendues sauvages et on ne peut les approcher. Il est vrai qu'il semble n'avoir aucun prédateur sur cette île
donc elles se sentent en sécurité. Nous avons vu aussi un paon faire la roue dans devant ces poules, il devrait croire qu'il pouvait leur
faire effet je pense. Il y a une très petite église aussi, presque une chapelle, que je suis allée voir à l'intérieur et environ 14
grands bancs, un plancher ciré, un vrai miroir, et le reste de la décoration très simple. Elle ressemble beaucoup aux chapelles des films
d'esclaves noirs. Moi je l'ai trouvé jolie. Le moyen de déplacement majeur sur cette île est la voiturette de golf, tous les employés
avec une fonction assez importante, comme la douanière, l'infirmière, le contremaître ou le maître du port ont une voiturette à leur
disposition. C'est formidable pas de pollution d'essence et ni de bruit. On peut même en louer une si on veut, ça fait partie des
services de la marina. Nous sommes hors saison donc c'est tranquille, il n'y a que nous et quelques autres bateaux qui sont amarrés plus
quelques bateaux de pêches de certains habitants de la place. Il n'y a pas grand-chose à voir c'est une très petite île, un endroit d'un
week-end pour relaxer.
On revoit Michel et Germaine qui se cherche un endroit pour souper car Germaine a une faim de loup et ne peut plus attendre pour manger.
On se rend au restaurant pour voir si on peut s'offrir un souper et déjà il y a une restriction majeure qu'on ne peut pas entrer car il y
a un règlement qui demande de porter une robe ou jupe et les hommes une cravate. Ce que nous n'avons pas avec nous pour l'instant, un peu
trop chaud pour moi pour porter une robe. Donc on se rend à l'autre restaurant et en attendant que quelqu'un nous réponde je prends un
menu pour nous donner une idée des choix qui nous sont offerts et là les bras m'en tombent. Un filet mignon pour 48.00$US, pas de repas
de poisson en bas de 20.00$US et le poulet pour 26.00$ pas personne. Non merci je vais aller me faire cuire quelque chose sur mon bateau.
Ils sont fous de demander ces prix, ce n'est que de la bouffe et ça ne comprend même pas la boisson. Mais Germaine a faim et n'a pas
beaucoup de patience d'attendre et Michel lui répond qu'il n'a pas 50.00$ pour se payer un filet mignon mais qu'il va trouver quelque
chose vite fait sur le bateau et que c'est lui qui va le faire. Je les aurais bien inviter à souper avec nous mais notre souper était des
hambourgeois et je n'avais pas assez de viande pour quatre personnes.
Après souper nous sommes allés prendre une bonne douche et celle-ci de mon côté fourni même le shampoing ainsi que le revitalisant, le
savon pour le corps et le séchoir à cheveux. Le grand luxe quoi. La décoration était chouette aussi, les rideaux de douche sont rayés
blanc et jaune, et les murs bleu et jaune. Un beau grand comptoir en céramique jaune avec des grands lavabos. Un avertissement sur le
mur qui nous demande de ne pas gaspiller l'eau, une chose que je pense que je vais voir souvent car sur l'annonce des services de la
marina c'est bien indiqué que nous devons payer pour l'eau consommée. On n'est pas au Québec et l'eau douce ou potable est plus rare
ici.
La soirée est douce, je porte un cadeau de mon chum soit un paréo et il me dit que je suis très jolie avec, le rouge est vraiment dans ma
palette de couleur et surtout avec mon nouveau bronzage. Le panorama autour de nous avec les lumières de la place donne un effet
enchanteur, comme dans les annonces de voyage dans les agences de voyage.
Nous sommes rendus aux Bahamas et demain on prend le chemin pour notre dernière destination soit George Town. Notre hiver commence
aujourd'hui et ça jusqu'à la fin de mars au moins.
Bonne nuit.
Samedi 16 décembre 2006
JB:
J'ai dormi d'une seule traite et il y a longtemps que ça ne m'était arrivé. L'atmosphère, les odeurs, les bruits vraiment tout est
différent de ce que j'ai connu à date. Les couleurs dehors du paysage, de l'eau surtout me coupe le souffle. Fern aussi a super bien
dormi, toute l'excitation de la journée d'hier a fait qu'il a dormi comme une bûche.
Il est environ 8h00AM et le nouveau couple qu'on a connu hier sont en train de se préparer à lever l'ancre. Ils nous informent de leur
destination soit Chub Cay mais que la distance fait qu'ils vont jeter l'ancre sur le banc. Michel nous explique que le parcours est
d'environ 60 milles et que ce n'est que du sable et pas très profond que l'on peut s'arrêter n'importe où qu'il n'y a pas de danger même
s'il ne fait pas beau car il n'ayant pas d'eau on ne peut avoir de grosses vagues pour nous secouer. Nous on doit faire le plein pour
l'eau ainsi que le diesel donc aussitôt que ce sera fait on va partir. Funky Sea, bateau qu'on a suivi pour venir ici n'est pas resté
après le dédouanement ils sont repartis tout de suite après nous donc nous serons probablement seul pour continuer notre chemin.
Oh! Le prix du diesel est le même que chez nous soit un peu plus dispendieux qu'aux States et il faut payer pour l'eau soit .50$/gallon.
Tout est prêt on décolle. C'est toujours nuageux et on dirait que ça va rester. C'est la mer à perte de vue et l'eau est d'une couleur à
couper le souffle. On doit surveiller le fond surtout les taches car elles nous informent des dangers. Blanc pour pas d'eau environ deux
pouces que du sable, marron c'est des récifs à fleur d'eau et noir, mais vraiment noir, c'est des gros rochers. Donc tout va bien pour
nous, on dîne durant le trajet, ça ne brasse pas trop pour faire à manger. Le temps me semble tellement clément que je décide de nous
faire cuire une sauce à spaghetti à la dinde, qu'elle va cuire tout l'après-midi et que ça va nous donner un excellent souper.
Vers la fin de l'après-midi on aperçoit un voilier devant nous et par la radio on l'identifie comme étant Solino et que celui-ci fait
partie d'un groupe avec le Lily Marlène, An Tremeniad, tous des québécois et voiliers que nous avons rencontré à plusieurs occasion durant
notre trajet. Solino semble avoir des bris de moteur et ne peut naviguer à son plein régime car celui-ci ne répond pas bien donc il se
trouve à quelques milles derrière son groupe. Nous suivons leur conversation et nous décidons que nous allons jeter l'ancre au même
endroit qu'eux.
Le vent augmente et la vague aussi et la lumière descend vite. Solino confirme qu'il va naviguer jusqu'à ce qu'ils les rejoignent et je
profite de leur échange pour nous annoncer. Lili Marlene nous confirme qu'ils vont faire de la lumière afin qu'on puisse les apercevoir
et se diriger vers eux. Ils nous informent aussi qu'il y a beaucoup de vagues où ils sont mais que l'ancrage tient bon.
Donc environ un mille avant d'arriver vers eux, on voit bien la lumière qu'ils nous font, notre moteur commence à avoir des ratées,
c'est-à-dire qu'il perd de la puissance et Fern reconnaît le symptôme et souhaitait que cela nous arrive pas si tôt. Notre pré-filtre est
bouché, comme cela nous est arrivé en arrivant à Beaufort, dans l'Intracoastal et c'est la conséquence du plein de diesel que nous avions
fait à la sortie de Charlestown, où on nous avait passé du diesel mélangé avec de l'huile de récupération et que malheureusement nous
n'avions pu nous en rendre compte assez vite et nous avions rempli au moins deux gallons et demi, mais le mal était fait. Donc on réduit
notre vitesse au minimum et on avance dans la grosse vague en souhaitant qu'il ne nous lâche pas avant. Fern m'avise qu'on va devoir le
changer dès qu'on va s'être ancré.
C'est une soirée d'ancre, on ne voit absolument rien que les lumières des autres voiliers et le vent qui augmente encore et en plus la
pluie qui commence à tomber. Ça brasse dans le bateau, j'ai l'impression d'être dans une soupe à gros bouillon. J'arrête la cuisson de
la sauce et je suggère qu'on soupe en premier et que tout de suite après on fait la réparation.
Fern commence à s'installer pour changer le pré-filtre ce qui signifie qu'on doit tout défaire notre lit car c'est l'endroit où il se
trouve, donc tout le stock se retrouve un peu partout dans le bateau, j'ai le comptoir plein avec la vaisselle du souper et celle pour la
préparation de la sauce et je n'ai pas beaucoup d'espace, il doit aussi travailler dans le centre car c'est à cet endroit que se situe le
moteur et dans la salle de bain car c'est par ce côté qu'il peut suivre la ligne du diesel. La soirée se passe comme dans un cauchemar,
on a des problèmes de rester debout tant il y a du tangage, on se cogne partout aussitôt qu'on essaie de bouger, je manque plusieurs fois
de me blesser en essayant de me rendre d'un endroit à l'autre pour aider et on espère à chaque moment que notre ancre ne décroche pas et
qu'on se retrouve à la dérive et ce sans moteur pour nous dépanner. Dans la fin du processus de cette réparation il faut saigner les
injecteurs pour que le moteur redémarre et je demande si on ne peut pas attendre au lendemain pour finir et Fern me répondre qu'on ne peut
pas se passer du moteur et surtout avec la température que nous avons à l'extérieur. Il fait très chaud, on sue à grosses gouttes et en
plus les voiliers avec qui nous sommes demandent un genre de réunion sur les ondes afin de décider comment on va naviguer le lendemain à
la suite du rapport de météo que Solino a réussi à obtenir. On leur répond qu'on est dans le jus et que pour l'instant notre urgence
c'est le moteur et que si on ne réussi pas notre réparation on devra probablement demander de l'aide et se faire remorquer. La vitesse du
vent a encore augmenter, 25 nœuds et plus, les vagues sont d'environ deux à trois pieds, et Fern se démène pour faire repartir notre
moteur. Quatre heures de temps pour réparer et c'est une réussite, le moteur part. Dehors c'est presque l'enfer tellement il vente, il
pleut mais ça ne nous rafraîchit même pas.
On fini de ramasser et de remettre en place toutes les choses qu'on a dû déplacer pour la réparation car les accès sont sous notre lit et
qu'on doit tout sortir pour s'y rendre. Je fini aussi de mettre ma sauce à spaghetti dans des pots et je fais la vaisselle parce ce que
ça ne me tentera pas demain de commencer pas ça. On finit par se coucher épuisés, quand même soulager que le moteur fonctionne car c'est
notre assurance au cas où il nous arriverait autre chose. Fern est inquiet pour l'ancrage car il a perdu confiance, dans notre ancre
depuis Wrightsville et avec ce temps il se lève souvent pour surveiller. Il n'y a quand même pas de danger étant donné le peu de
profondeur d'eau, que nous sommes au centre de nulle part et que les autres bateaux sont assez loin de nous qu'on ne peut se retrouver sur
eux.
Quelle soirée et quel début pour nos vacances aux Bahamas en espérant que ce ne sera pas une augure pour le futur. Soyons positifs, moi
dans ma philosophie de vie, je me dis toujours qu'on a rien sans rien donner, donc la facture pour des belles vacances est peut-être
cette réparation dans les conditions aussi affreuses qu'on vient de vivre. En passant ma sauce est excellente comme la dernière avec la
tempête qu'on avait eu. Je commence à croire que je commande le mauvais temps lorsque je veux faire une nouvelle sauce, il faudra que
j'y prête attention à la prochaine. Mais ça ce sera une autre histoire.
Une bonne nuit de sommeil, un peu courte cette nuit il est plus de 10h00PM et habituellement on se couche vers 8h00PM je suis rendue
presque une poule.
Bonne nuit.
Dimanche 17 décembre 2006
JB:
Quelle nuit, ça na pas lâché une minute, on se fait brasser et il me semble que le vent a encore augmenter. J'ai dormi quand même, je dors
n'importe où et à peu près n'importe quand mais Fern a surveillé une bonne partie de la nuit.
Il fini pas s'endormir aux petites heures du matin et vers 5h00AM en vérifiant de nouveau notre situation il découvre sur le GPS qu'on a
chassé (expression de marin qui signifie que l'ancre a glissé) et bien on a chassé oui mais de 2.3 mille de l'endroit d'où on était ancré
que nous sommes en train de retourner à Cat Cay. Il me crie de me lever et de me croiser les doigts afin que le moteur démarre. Moi,
j'ai totalement confiance qu'il va démarrer, mon chum est en train de devenir un bon mécanicien même s'il ne le croit pas encore. Eh oui,
le moteur part et tourne comme un neuf, Fern remonte l'ancre dans cette mer agitée et on repart vers les lumières des voiliers de notre
point de départ. 32 nœuds de vent dans le nez et des vagues de trois pieds, plus d'une heure et demie que ça nous a pris pour revenir à
notre point d'ancrage. On jette l'ancre de nouveau et je décide qu'on va déjeuner tant qu'à être debout aussi bien de faire du café. On
reçoit le rapport de météo qu'on avait demandé la veille sur notre système satellite et ce n'est pas très joli comme résultat. On
communique avec Lily Marlène afin de demander ce qu'eux ont décidé à la fin de leur réunion s'ils continuaient vers Nassau ou vers
Chub Cay. Au premier abord tout semble indiquer qu'on devrait continuer vers Chub Cay, que Solino a un contact là bas déjà presque rendu
et qu'il devait le contacter vers 8h00AM afin de savoir ce qui en était. On les informe de notre aventure et eux de nous répondre qu'ils
avaient bien vu qu'on chassait et qu'ils avaient essayé de nous rejoindre par radio mais qu'on ne répondait pas. Fern me dit qu'ils
n'avaient pas essayé bien fort que s'ils avaient pris la flûte elle nous aurait réveillé. D'ailleurs eux aussi ont eu des déboires de
cette soirée. Un a perdu ses deux ancres avec le cablo et son guindeau est brisé, l'autre bateau son hélice ne tourne pas bien il ne peut
monter de régime et lui aussi son cablo a lâché, et le troisième bateau n'a pas dormi car il avait que quarante pieds de chaîne. Donc on a
tous eu des émotions durant cette nuit. Une nuit d'enfer.
Bon leur décision pour la journée est qu'ils continuent vers Chub Cay car le vent n'adonne pas du tout pour la direction de Nassau. Nous
sommes bien d'accord et même on les informe du rapport de météo que nous avions demandé la veille et qui annonce un front froid. Entre
temps, Fern remarque avec le GPS qu'on chasse encore, qu'on vient encore de reculer de 400 pieds. Vraiment cette ancre ne vaut pas
grand-chose dans le sable on va devoir s'acheter une qui travaille beaucoup mieux que celle-ci. On prend le temps de prendre un café et à
8h30AM tous se décident de lever l'ancre et de partir, il fait un beau soleil et le vent a diminué un peu. Mais là, une autre surprise,
l'ancre cette fois-ci est bien accrochée et pas moyen de la remonter. Fern force comme un fou et moi je pousse le moteur le plus possible
afin de la déloger. Ce n'est qu'avec les vagues qui font que notre bateau penche beaucoup vers l'avant dans le creux de la vague et que
lorsque le bateau remonte Fern tire en même temps et se fait arroser d'une belle douche d'eau salée mais fini par nous désancrer. Je ne
sais pas après quoi elle était accroché mais nous aurions pu affronter à peu près n'importe quoi (sauf un ouragan, quand même) et on
n'aurait pas bougé.
On ressemble à une flottille quatre voiliers se suivant l'un derrière l'autre, une belle vue, pas pour longtemps car les plus gros vont
prendre de l'avance sur nous, c'est une loi de la physique mais quand même c'est agréable à regarder. Les heures avancent et on a pu
ouvrir notre génois car le vent arrive du côté est sud est et c'est du près serré mais ça augmente notre vitesse de coque et ça soulage
aussi notre moteur dans ces vagues. Durant le trajet on s'échange des informations dont celle de Solino qui a fini par contacter Mana et
Michel capitaine de ce bateau nous assure qu'à Chub Cay tout est calme qu'on va se retrouver à l'abri du vent d'est et que c'est un bel
endroit pour s'ancrer. Au moment de tourner de direction pour se diriger vers notre destination le Lily Marlène nous informe qu'ils
continuent vers Nassau ayant le vent dans la bonne direction qu'il est encore tôt dans la journée et qu'il faut qu'il se trouve au plus
vite de la chaîne et une ancre et qu'il va probablement tout trouver à Nassau. On lui souhaite bonne chance et à la prochaine rencontre
et que nous avions bien aimé naviguer avec eux. Fern ne le trouve pas peureux d'affronter l'entrée dans le port de Nassau de nuit qui
selon nos cartes n'est pas évident à prendre et ce même en plein jour et avec le vent ne venant pas du bon côté qu'il est plus navigateur
que lui.
13h15 on fini par arriver et de s'ancrer. Que l'eau est claire et d'un beau vert aqua. Cette couleur particulière des eaux des Caraïbes
vient du fait qu'il n'y a pas beaucoup d'eau, que le fond est tout en sable et que c'est la réflexion du ciel qui donne cette couleur. Sa
transparence vient aussi des récifs en calcite qui se trouve être un filtre naturel. L'île devant nous semble assez petite et pas
beaucoup de végétation, plus de récifs et de sable. Il y a une belle plage de sable presque blanc et plusieurs maisons en construction et
de toutes les couleurs. Il semble aussi y avoir quelque chose à l'intérieur des terres mais on ira voir plus tard. Fern vient de
descendre le dinghy et m'informe que je dois plonger afin de vérifier si l'ancre est bien prise. C'est du nouveau pour moi je n'avais pas
idée que j'aurais à faire ce travail. Je plonge pour aller voir, il y a environ une dizaine de pieds d'eau mais mon problème est que je
suis très positive dans l'eau et l'eau salée je flotte encore plus. Je réussi à me rendre à l'ancre, je vois qu'elle est un peu enfoncée
les deux oreilles sont un tout petit peu sorties mais je n'arrive pas à forcer pour l'entrée plus profondément je n'arrive pas à rester au
fond. La température de l'eau est d'environ 85 degrés F pas difficile d'y rester mais le problème est que je n'ai pas de plomb pour
m'alourdir donc je réponds à Fern que s'il veut avoir son ancre plus profondément qu'il y aille lui-même. Mais selon ma description et
l'état de protection que l'île nous offre il est confiant que tout va rester ne place qu'on ne va pas bouger.
Nous recevons la visite d'un dinghy avec à son bord le capitaine du bateau An Tréméniad de son mon Eric Martin qui vient se présenter à
nous qui depuis je ne sais combien de semaines qu'on se croise et qu'on ne soit jamais arrivé à se voir en personne. Un jeune homme dans
le début de la trentaine, plein d'énergie, super sympathique et qui me fait penser énormément à mon frère ayant le bas de son visage avec
la même morphologie. Nous discutons de notre soirée de la veille comment on a vécu nos déboires et des solutions qu'on va essayer pour
s'assurer que ça ne se reproduit pas. Eric pense que nous avons le record de la glissade avec nos deux milles et plus. Quel beau record
pour nos annales. Il nous annonce qu'il va rester quelques jours ici pour se reposer et essayer la pêche. Nous aussi probablement on va
faire la même chose étant donné que depuis les deux dernières semaines on a fait que courir et que j'aimerais bien reprendre mon souffle
et que j'aimerais bien rencontrer sa compagne et surtout la jeune personne que j'ai souvent entendu à la radio et qu'Éric nous informe que
c'est sa petite fille Maëlys de 13 mois.
On retrouve nos nouveaux amis Michel et Germaine du Mana et ils sont déjà allés pêcher plus tôt dans la journée et ils ont attrapé un
thon. Ils nous invitent à bord de leur bateau afin de jaser un peu et de se connaître mieux et Michel en profite pour nous interviewer
car étant journaliste, il fait un reportage durant son voyage et son sujet est de rencontrer des gens comme nous qui viennent dans le sud
pour passer l'hiver. Sa question principale qu'il nous pose est est-ce le paradis ou l'enfer ce voyage ? Ma réaction donne comme réponse
que je ne sais pas encore que c'est trop tôt pour moi d'avoir une idée précise à ce point. Pour l'instant ce n'est ni l'un ni l'autre,
que notre voyage à date se passe bien et même un peu au-delà de ce que je m'attendais avec tout ce que j'ai lu depuis qu'on le prépare,
qu'il y a beaucoup de choses qui ne sont pas arrivées et d'autres que je m'en serais passées mais ça fait partie du voyage. Je lui
promets d'y réfléchir sérieusement et de revenir avec une réponse plus claire et précise. Fern, lui sa première réaction est qu'il est un
peu déçu à date que ce qu'il attendait n'est pas arrivé comme il espérait mais que ce n'était pas l'enfer quand même mais pas le paradis
non plus mais lui aussi va y réfléchir et revenir avec une réponse plus concrète.
Entre temps je jase avec Germaine et celle-ci me montre ses jambes avec toutes les piqûres des no see em et c'est incroyable comme elle
est mangée. Elle me dit qu'elle ne dort pas beaucoup depuis plusieurs jours qu'elle ne fait que se gratter et même jusqu'au sang. Moi
qui pense que les insectes qui piquent m'aimaient j'ai trouvé une personne qu'ils aiment plus que moi. Pour l'instant je suis chanceuse
et je ne me fais pas piquer et il semble que nos moustiquaires sont quand même bons à bord de notre bateau. Ils nous font un cadeau pour
souper soit un beau gros morceau de filet de leur thon sauvage et je ne sais quoi dire pour les remercier. On continue de placoter et le
temps passe à toute allure il faut retourner sur notre bateau, le soleil commence à décliner et on n'a pas installer la lumière sur notre
dinghy, ni celle du bateau et en plus faut pas abuser des bonnes choses.
Arrivé sur notre bateau on s'est empressé de préparer notre filet pour le souper. Ça ne ressemble en rien au thon de chez nous, sa
couleur est un rouge très foncé et une fois cuit elle tourne beige et brun. C'est une chaire un peu sèche et nous l'avons roulé dans une
panure de biscuits soda et c'était délicieux. Un fois cuit on ne dirait pas que c'est du poisson, moi je trouvais que ça ressemble à du
porc. Notre filet est tellement gros qu'on a pu le diviser en deux et en avoir pour un autre repas. Avec un bon vin blanc sec et plein
de légumes dans le riz, ce fut un souper délicieux. Moi je ne suis pas forte du poisson habituellement mais maintenant je sais pourquoi,
du poisson frais ça ne se compare à rien. C'est notre deuxième sorte de poisson qu'on mange et à date c'est au-delà de mes espérances
dans le goût.
On relaxe en finissant notre bouteille, on se remémore notre soirée de la veille avec tout l'ouvrage qu'on s'est donné pour se rendre ici
mais c'en valait la peine. On parle aussi des nouvelles rencontres qu'on vient de faire et je mentionne l'état des jambes de Germaine
couvertes de piqûres et je suggère de lui donner une de nos crèmes Watkins afin de l'aider à se soulager car elle n'a rien apportée pour
ça.
Donc on repart avec notre dinghy à leur bateau et je donne la crème à Germaine en lui disant que c'est notre façon de troquer pour le
poisson. On leur dit combien on l'a trouvé bon à manger et que ce petit présent n'est qu'un témoignage d'amitié et surtout que je
comprends bien par où elle passe étant moi-même une chaire à moustique. Je lui souhaite une bonne nuit de sommeil et je lui donne la
garantie qu'elle va en avoir une avec ce petit flacon.
On fini notre soirée dans notre cockpit avec un ciel plus qu'étoilés, il n'y a qu'un frisson sur l'eau une petite brise douce tout ce
qu'il nous faut pour pouvoir récupérer de notre nuit précédente et bien dormir, Fern a confiance dans notre ancrage c'est tout ce qui
lui faut.
Bonne nuit
18 au 25 décembre 2006
JB:
Je commence ma page en mentionnant qu'il nous est arrivé une malchance et c'est notre premier ordinateur qui vient encore de nous lâcher.
Malheureusement n'ayant pas garder ma bonne habitude de faire des sauvegarde sur ma clef USB et bien j'ai perdu mes notes de la semaine ce
qui donne que je vais être obligé de me souvenir de mémoire de toutes nos aventures.
Donc probablement qu'à tout moment dans mes prochains récifs je vais revenir en arrière me remémorant certains faits et que je veux garder
en souvenir.
Cette période du 18 au 25 nous l'avons passé à Chub Cay étape avant de se rendre à Nassau. Elle a été aussi longue parce que les premières
journées on voulait se reposer et ralentir notre rythme de vie afin de prendre celui des bahaméens ensuite il a fallu attendre une fenêtre
météo pour traverser.
Nos premières journées se sont passées à l'ancre, pas trop de vent pour se faire brasser ni de vagues, avec une belle baie avec une plage
de sable blanc comme paysage ayant d'un côté un récif, endroit pour aller pêcher, et ensuite l'océan d'un bleu d'azur. C'est une petite
île et il n'y a pas grand monde dessus. Il s'y trouve une marina mais vraiment à l'intérieur ce qui fait qu'on ne la voyait pas de la baie.
Tant que le vent se tenait Nord, Est et même Sud pas de problèmes pour rester ancrer mais s'il tourne du côté Ouest ça c'est une autre
histoire.
Il s'est quand même passé plusieurs choses. Premièrement Fern s'est enfin baigné mais pas longtemps, il trouve l'eau trop salée et il
n'aime pas le goût. Moi j'ai nagé beaucoup et l'eau est magnifique. Cependant le fond est tellement sollicité pour les ancrages qu'il ne
reste que du sable et un peu d'herbage donc pas très intéressant à regarder au bout d'une heure.
Il y a eu aussi notre rencontre avec le couple Michel et Germaine du Mana que nous avions rencontrés à notre arrivée à Cat Cay. Après le
beau cadeau du poisson de leur part on leur a donné aussi un pot de sauce à spaghetti à la dinde et cela a servi comme échange ou troc
pour le thon. Ils étaient très contents car pour leur voyage ils se sont apportés que de la nourriture en canne et Germaine nous a avoué
qu'elle ne faisait pas la cuisine donc un repas fait maison c'est pour eux un régal et c'est ce qu'ils nous ont confirmé après leur souper
par radio. Nous on a mangé l'autre morceau de thon qu'ils nous restaient et Fern cette fois là l'a fait cuire dans le poivre sur le BBQ
et ça été succulent. Fernand en profite avec Michel qui a déjà plusieurs voyages aux Bahamas de fait pour consulter les cartes et demander
des conseils sur la navigations. Il revient avec un sac de films CD à échanger pour en visionner des nouveaux.
Il y a eu aussi l'épisode avec Vision d'O, un voilier québécois, qui a glissé c'est-à-dire que son ancre ne le retenait plus et cette
journée il y avait beaucoup de grosses vagues et le courant l'emportait vers l'océan. Une nuée de dinghys, environ une dizaine qui
tournoyaient autour de lui afin de l'aider à revenir sur le bord parce que son moteur de bateau ne fonctionnait pas non plus et c'est une
chaloupe des bahaméens qui les a remorqué et comme paiement ont demandé une bière pas trop dispendieux pour un remorquage. Entre temps il
y avait une course de dinghys qui se produisaient sur l'eau. C'était celui qui sautait le plus haut et le plus loin avec les vagues, des
vrais enfants ces gars là. Toujours pas de fenêtre de météo pour partir et on a un petit problème d'obtenir de bons rapports météos. Nous,
avec Skymate, on fini par en obtenir un et c'est toujours un vent d'Est ce qui veut dire avec encore le vent dans le nez du bateau et taper
sur les vagues pendant plus de sept heures ma tolérance n'est plus là. On a décidé de rester plus longtemps, nous, notre premier
rendez-vous pour la visite qui vient nous voir est pour le 5 janvier et ce à Nassau. On a quand même du temps devant nous. On continue
de fréquenter Michel et Germaine et on se trouve de plus en plus d'affinités.
Cependant le vent a continué sa course et voilà que le vent de l'Ouest s'est annoncé et avec lui les grosses vagues du large donc pas
beaucoup de protection où on est ancré alors on a décidé d'aller s'abriter à l'intérieur à la marina pour les riches. On a eu droit à un
escompte sur le prix étant hors saison, au lieu de 3.50$ le pied on a payé seulement 2.85$ le pied, une aubaine quoi. C'est une belle
marina avec plusieurs services dont celle de la buanderie, de l'épicerie, un accès à la plage avec la douche, un restaurant bar bien garni
et enfin un endroit qui se trouve à être leur bureau d'affaires avec l'air climatisé pour faire de l'Internet. Quand je dis une marina
pour les riches, je m'explique, toutes les maisons construites et en construction valent entre un million et quatre millions et sont à
vendre et ça ne comprend pas les quais pour les bateaux. Ceux-ci valent 900.00$ à 1500.00$ du pied et il y en a autant que de terrains.
J'ai eu toutes ces informations dans le bureau d'affaires où il passait une vidéo comme promotion. Un grand tableau montrait les derniers
résultats et déjà 76 terrains étaient vendus. Ce qu'on est pauvre chez nous. En plus sur l'île ils ont même planifié un village pour les
employés permanent et ce sont les bahaméens qui vont remplir ces tâches. Dans quelques années on ne pourra probablement même plus
s'ancrer sans payer. Vive les américains (amirequin) que je les surnomme.
Donc cinq bateaux ont pris la même décision donc on se retrouve tous à l'intérieur du bureau pour s'installer à lire nos courriels. Même
les autres bateaux restés à l'ancre ont profité de nos avantages pour venir faire de l'Internet. C'est d'ailleurs à cet endroit qu'on
nous a expliqué comment fonctionnait Skype dont Jacky, ami rencontré à Miami, nous avait montré les avantages de l'avoir sur l'ordi. Fern
s'occupe de nous abonner et moi, toute contente de savoir qu'on va pouvoir parler en direct avec notre monde et pouvoir leur faire nos
souhaits de Noël de vive voix. On fait la rencontre de jeunes gens, deux couples, dans le début de la trentaine, qui font presque le même
parcours que nous. Il s'agit de Stéphane et Catherine du bateau Out of the Blue et de François et Vaneska du bateau Septum. J'ai la
sensation d'avoir affaire avec mes jeunes à la maison pas une très grande différence. Ils sont très sympathiques et très énergiques. On
rencontre aussi les gens, presque de notre âge, soit Gilles Pelletier et sa femme de Lady M ainsi que Paul Nantel et Lise de Nantelise,
des québécois et Gilles a déjà demeuré à Alma quelques années lorsqu'il travaillait pour la Cie Toyota et nous affirmait qu'il avait
beaucoup aimé cette époque. D'ailleurs je lui parle qu'il porte le même nom que le comédien Gilles Pelletier et qu'en plus il a des
ressemblances. Il m'a répondu que je n'étais pas la première à lui faire cette remarque et qu'en plus il vient du même coin de pays et
qu'ils sont parents à un certain degré du côté de sa mère, que le monde est petit.
Enfin il y a eu des gros vents venant de l'Ouest mais ça passé très vite et ceux restés dans la baie n'ont eu aucune mésaventures. Tant
mieux. Voyant Noël arrivé on a décidé de s'organiser un petit quelque chose regroupant tous les bateaux de la place. On se renseigne
envers le restaurant pour voir s'il organisait quelque chose et le gérant m'a répondu qu'il faisait un souper pour 35.00$US comprenant du
poulet et la boisson non comprise. Assez dispendieux pour du poulet et la réaction de plusieurs a été négative pour ce projet. On a
essayé de se trouver un endroit et que chacun apporterait quelque chose et qu'on mettrait le tout en commun, ça été mieux reçu mais on n'a
pas pu avoir un endroit pouvant loger une vingtaine de personnes. Donc à la suite de ça, Fern et moi on a décidé de s'organiser qu'avec
un petit groupe en les invitant à souper sur notre bateau. Donc Mana, An Tréméniad accepte notre invitation et entre temps les autres ont
organisé pour l'après-midi un beach party, suivi de prendre un verre sur les quais à 17h00 et ensuite chacun pour soi.
Il a fait beau et chaud cette veille de Noël, on a eu du plaisir sur la plage, je me suis baignée et j'ai piqué toute une jasette avec
tout ce beau monde. Ça faisait un bail que ce ne m'était arrivé. Michel de Mana a pris plusieurs photos durant cet après-midi et nous a
promis toute une surprise s'il réussissait à faire ce qu'il voulait comme photos. Au 5 à 7 nous avons appris qu'en fin du compte une
bonne partie des gens des autres bateaux allaient tous souper au restaurant, j'avoue que ça m'a déçu d'apprendre ça car nous aussi on
aurait fait la même chose. Ce n'est pas le prix qui nous aurait arrêté et surtout d'apprendre que les jeunes y vont aussi quand ce sont
eux qui trouvaient que c'était trop dispendieux. Mais nous on avait organisé autre chose et notre souper était prêt à manger et on
n'avait pas réservé d'avance donc le restaurant ne pouvait probablement pas nous prendre.
On a quand même passé une belle veillée de Noël, nos invités ont été très surpris des dimensions de notre bateau, ils n'en revenaient pas
comment il y avait de la place, qu'on se retrouve six personnes autour de notre table et tous bien installés. Eux ont des bateaux bien
plus grands que le nôtre et ils ne peuvent pas en faire tout autant. Que j'aime mon bateau mais d'avoir des commentaires de ce genre me
le fait encore plus apprécier. Nous avons bien mangé Fern nous avait préparé son poulet à la brochette au poêlon et moi mon célèbre riz
aux légumes et Sévérine de An Tréméniad nous a cuit un gâteau style brownies, avec du bon vin apporté par Michel et Germaine de Mana ça
été un vrai délice. Durant le souper j'ai posé une seule question qui est celle-ci soit dans vos vies quel évènement a été le plus
embarrassant à vivre pour eux. Ce qu'on a ri avec tout ce qui s'est raconté autour de la table et des faits assez inusités aussi.
Sévérine et Germaine ont été très étonnées de tout mon stock en cuisine que j'ai à bord pour fonctionner. Il semble qu'il ne me manque
pas grand-chose mais quand même ce n'est pas du luxe que d'être confortable à mon avis. On fini la soirée dehors sous les étoiles
finissant notre vin et François de Septum vient nous voir afin d'avoir la permission de An Tréméniad d'aller chercher son ordinateur sur
leur bateau. On en profite pour le questionner sur le souper et comme conclusion il semble que ce soit nous qui avons eu le meilleur
souper et la meilleure atmosphère et sans que cela nous coûte un prix exorbitant. Celui-ci d'ailleurs nous a envié dès que l'on lui a
décrit notre soirée. Ce sera pour une prochaine fois.
Le lendemain, on se retrouve presque tout le monde dans le petit bureau d'affaire de la marina afin de faire de l'Internet et surtout avec
Skype de téléphoner à notre monde pour souhaiter Joyeux Noël. C'est super ce logiciel j'ai pu contacter tout mon monde et ce qu'ils
étaient tous surpris de nous entendre au téléphone. Chez maman, presque toute ma famille y était et j'ai pu jaser avec eux un bon bout de
temps. J'ai pu rejoindre ma petite sœur à Ottawa et celle-ci était dans les préparatifs d'un brunch à la maison et ce que j'ai pu
entendre ils avaient très faim et souhaitaient que nous terminions notre conversation le plus tôt possible. Mais quand même ça été super
de pouvoir leur parler et de leur donner de nos nouvelles.
A la suite de mes conversations je suis allée à l'épicerie de la place et voilà qu'un bahaméen m'offre une bière Kalik, bière fabriquée
ici à Nassau et que nous trouvons très bonne à boire. C'est un peu tôt le matin pour une bière pour moi surtout après le souper copieux
de la veille mais il insiste pour me l'offrir car c'est Noël et qu'il voulait me faire un cadeau, c'est plus que gentil de sa part. Par
la suite nous sommes retournés finir la journée à la plage il faisait chaud et très beau et l'eau était chaude, un vrai délice pour nager.
Quand même l'eau salée ça brûle les yeux et sans masque c'est pas très agréable et l'autre inconvénient c'est de se retrouver avec toute
une marque sur le visage avec un masque. Mais on a rien sans rien. On a appris aussi que ceux qui étaient allés manger au restaurant la
veille que plusieurs avaient été malade et probablement dû à l'entrée de poisson qu'ils avaient tous mangée, il devait ne pas être frais
pas très encourageant de voir ça.
On a consulté la météo sous plusieurs sources, celle de la marina, celle de notre système Skymate et celle de la radio du Capitaine pour
les prochaines heures et une fenêtre semblait se pointer pour le lendemain. Plusieurs se sont dits que si c'était le cas on partait pour
Nassau, neuf jours au même endroit c'est assez et au prix que ça nous coûte on va y passer notre budget pour l'hiver.
Nous avons quand même passé un beau Noël hors du commun de nos fêtes à la maison et quel beau souvenir qui va nous rester. Je me demande
comment sera notre prochain ?
Bonne nuit.
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