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18 janvier 2007
JB:
Le vent s'est levé durant la nuit et ça brassé un peu mais Hélène & Marc nos amis ne semblent pas avoir été incommodés par ce temps et
affirment d'avoir très bien dormi. Je suis contente de l'apprendre car j'ai eu des craintes durant la nuit me demandant si ma chum
n'avait pas de malaises mais il semble que coucher c'est moins difficile de supporter le ballottage.
Nous déjeunons afin de nous préparer pour 8h30AM l'heure que John le taxi doit venir chercher Hélène pour l'amener à Georgetown et nous
attendre tandis que nous allons prendre la mer pour s'y rendre. Celle-ci prépare son sac à dos avec quelques vêtements de rechange au cas
où il ferait trop chaud et de la lecture pour passer le temps car je lui ai mentionné que la ville ne semblait pas très grande et que
d'après moi elle en aurait vite fait le tour.
Tout s'est bien passé pour reconduire Hélène et nous levons l'ancre pour nous rendre à Rat Cut pour la sortie en mer. Selon la météo nous
avons un vent d'Est et des vagues de 5 pieds avec un swell ou une houle au 7 secondes ce qui est très court, une grande différence avec la
sortie que nous avons eu avec Marie pour venir jusqu'ici mais on verra ce que ça donne une fois rendu.
Marc prend des photos comme dans le début de notre voyage tout est une raison pour prendre des photos, le paysage, le restaurant où nous
avons souper hier soir, les maisons sur le bord de l'eau presque tout quoi. Il n'en revient pas de la profondeur des eaux à comparer avec
chez nous où on commence à voir le fond lorsqu'on arrive sur le bord de l'eau, si non c'est profond ou le fond de terre ou de glaise ne
donne pas une transparence comme le sable ici donne. Il apprend à identifier les variantes de la couleur bleu selon ces mêmes profondeurs
soit blanc quand il n'y a vraiment pas beaucoup d'eau on parle de quelques pouces seulement, du vert aqua où il y a de la profondeur mais
que du sable aussi et brun ocre ce qui signifie des récifs et le noir pour des rochers, le bleu soutenu qui veut dire eau profonde mais on
parle ici entre 15 et 30 pieds mais pas plus et le bleu foncé qui lui peut atteindre plus de 9000 pi de profondeur. Le trajet que nous
naviguons donne toute ces couleurs.
Nous sommes arrivés à la sortie et Fern n'aime pas beaucoup ce qu'il voit c'est-à-dire beaucoup d'agitation et des grosses vagues qui
entrent. Nous commençons notre sortie et là ce n'est pas 7 pieds de vagues mais plus 10 pieds et plus et avec le nez en plein dans le
vent ce que nous allons avoir pour tout le trajet et nous avons encore 22 milles à parcourir. Marc semble impressionner par la grosseur
des vagues et par leur force mais en quelques minutes Fern décide que non nous n'allons pas prendre la mer aujourd'hui qu'il n'a aucune
envie de se faire taper par les vagues et encore moins à avoir à naviguer avec ces grosses vagues notre bateau n'est pas assez gros pour
ce genre de travail ça demande beaucoup à la structure et faut quand même le ménager et moi aussi je n'ai plus la tolérance pour endurer
ce genre de navigation.
Déjà d'entrer avec des grosses vagues arrières est aussi cowboy que la sortie mais on fini par y arriver et le calme du banc est apprécié
par tous à bord. Fern, le capitaine décide que nous allons nous ancrer dans la baie de William Cay toute petite et complètement à l'abri
du vent de l'est. Il y a déjà quelques bateaux d'ancrés et il fait un superbe temps avec beaucoup de chaleur. Les garçons décident après
le dîner d'aller faire un tour sur la plage question d'aller voir s'il y a des choses d'intéressantes. Durant ce temps je fais un peu de
ménage à bord chose que je n'avais pas réussi à faire depuis quelques jours. Mettre les choses à leur place, mieux ranger le stock et
surtout de donner plus d'espace à nos invités question qu'ils soient encore plus à l'aise.
A leur retour Marc décide de nager autour du bateau, je lui prête l'équipement pour faire de l'apnée et avec sa grosse barbe par évident
de faire adhérer le masque sur le visage et l'eau s'infiltre quand même. De l'eau salée dans les yeux c'est pas très agréable comme
sensation. Il ressemble à un enfant qui joue dans l'eau fait un va et vient autour du bateau, plonge même sous le bateau je vois qu'il
adore ça mais c'est une première pour moi de voir à quel point il aime nager.
Petit problème soit de contacter Hélène à Georgetown afin qu'elle ne s'inquiète pas de nous. Pas de téléphone, pas d'Internet nous
essayons notre système satellite Skymate il est supposé de servir pour ça. L'autre problème dans notre histoire c'est que nous n'avons
pas pratiquer avec qui que ce soit ce genre de situation donc qui contacter et en plus être certain que cette personne va lire ces
courriels très souvent afin que notre message se rend. La seule personne que je pense qui aurait fait parfaitement l'affaire pour cette
situation est avec nous car Marc passe tout son temps devant l'ordinateur. J'essaie avec notre fille lui donnant toutes les coordonnées
possibles soit le téléphone, le fax, l'adresse électronique afin qu'elle puisse faire parvenir un message à notre chum afin qu'elle ne
s'inquiète pas. Marc est inquiet lui aussi et je le rassure en lui mentionnant qu'Hélène n'est pas à son premier voyage seule, que c'est
une femme pleine de ressources et que la définition pas de nouvelle : bonne nouvelle s'applique dans notre cas. Elle sait encore plus se
débrouiller que toi dans ce genre de situation et elle parle très bien anglais donc moi je n'ai aucune crainte pour elle. Fern, lui
espère qu'elle ne pensera pas de mettre la garde côtière à notre recherche. Bon le message est envoyé il ne reste qu'à espérer que ça
marche. Cependant au futur il faudra voir à combler cette lacune de sécurité dans notre aventure, avoir le plus possible plus d'une
personne sur qui on peut se fier pour les besoins de la cause.
Notre journée se termine en toute beauté avec un ciel plein d'étoiles, une brise douce et notre invité enchanté de ses débuts de vacances
à part le fait de son inquiétude pour sa femme le reste est presque parfait.
Quelle belle vie quand même que celle de bateau.
Bonne nuit
19 au 23 janvier 2007
JB:
5h30AM nous sommes tous levés. Nous allons lever l'ancre très tôt ce matin la météo annonce une journée très calme et ça semble être le
cas car notre nuit a été plus que calme et nous n'avons même pas entendu le bruit des vagues de la mer cette nuit donc celle-ci doit être
relativement calme aussi.
6h45 le départ et nous revenons sur notre trajet d'hier afin de reprendre notre même sortie. Quelle différence entre les deux jours, ce
matin c'est un vrai charme à peine une petite houle mais pas de vent et ce tout l'avant-midi donc le trajet au complet au moteur. Une
bonne chose en est sortie c'est d'avoir fait vivre à notre ami Marc comment s'est passée une grande partie de notre aventure à date quand
je lui parlais qu'on ne faisait que du moteur depuis notre départ. Que le plus long temps de voile qu'on a fait à date a été avec lui
jusqu'à Québec au mois d'août. Dans les films documentaires ou les livres de références quand ils nous parlent que ce sont des places
idéales pour faire de la voile j'aimerais bien qu'on me dise où car à date chaque destination a toujours été à 95% avec le vent qui
n'adonnait pas. Oui on peut faire de la voile mais que de plaisance seulement, pour voyager c'est toute une autre histoire.
Environ une heure avant d'arriver nous avons entendu un appel pour nous à la radio VHF et c'est la voix d'Hélène qui nous appelait. Nous
avons pu lui répondre et lui dire en quelques mots que nous allions bien et que nous arriverions très bientôt à la marina. La
transmission n'était pas excellente car nous étions assez loin mais je pense qu'elle a compris le nécessaire et que nous avons
certainement calmé ses inquiétudes. Marc aussi semblait soulagé qu'enfin elle recevait de nos nouvelles. Ça confirmé aussi que notre
système avec Skymate n'est pas au point pour ce genre de situation.
Enfin arrivés et amarrés entre des poteaux, la manière "préférée" de mon chum. Ce genre d'amarrage est fait pour les gros bateaux le
nôtre est trop court pour les poteaux à l'avant et pas assez long pour ceux derrières et il faut de très longues amarres (au moins 60 pi)
pour réussir à être un peu confortable car il y a toujours les marées. Mais le principal c'est que nous sommes enfin là, la destination
initiale de notre voyage.
Le paysage est comme le reste que nous avons vu jusqu'à date la seule différence est ces trois grandes plages aux noms de Hamburger Beach
avec un monument, Volley-ball Beach pour la deuxième probablement à cause des espaces aménagés pour jouer à ce jeu et enfin Sand Dollar
Beach qui se trouve à l'autre extrémité soit la sortie du port. Nous comptons environ 200 bateaux déjà ancrés et nous ne sommes pas
encore dans la saison.
Hélène était vraiment contente de nous retrouver, elle s'était trouvée un endroit pour dormir dans un petit hôtel de la place à 100.00$US
et avait eu le temps de se promener et de visiter un peu et pouvait déjà nous indiquer les endroits principaux à savoir comme l'épicerie,
la commission de liqueurs, le bureau de poste et quelques restaurants. Elle me confirmait qu'on avait vite fait le tour car c'était
vraiment petit comme endroit. Pour son voyage entre Barraterre et ici, il lui est arrivé quand même une petite aventure que John le taxi
ne s'est jamais présenté qu'il était parti à la pêche, que c'est sa petite amie qui est venue la reconduire. En plus lorsqu'elle s'est
rendue compte vers 17h00 que nous n'arrivions pas elle avait écouté l'employé de la marina essayé de nous contacter une partie de la
soirée et que c'est en regardant le faire qu'elle avait su comment s'y prendre ce matin pour nous parler. Bon dans l'ensemble tout est
bien qui fini bien.
Nous avons dîné au restaurant Sam's Restaurant attenant à la marina. Celui-ci se situe au deuxième étage avec une galerie qui fait
pratiquement le tour et Hélène nous explique qu'elle a passé une grande partie de son temps assise là à surveiller notre arrivée car elle
donne une vue de presque de tous les côtés du port.
Après le dîner nous sommes allés faire un peu de voile afin de faire plaisir à Marc car il n'en avait pas eu à son goût et ce fut un vrai
plaisir avec la musique rock que j'ai fait joué tout l'après-midi et avec environ 15 nœuds de vent nous avons fait de la voile de
plaisance tout en s'approchant des bateaux ancrés afin d'apercevoir s'il y avait plusieurs drapeaux canadiens.
Ça été la seule belle journée que nous avons eu durant la semaine de notre visite. Dès le lendemain un front froid est arrivé et en plus
avec le vent du mauvais côté pour nous et la première nuit a été un enfer à bord tant que notre bateau s'est fait brassé et surtout tiré
de tous les côtés par les cordages. Fern a passé la nuit à réarranger les amarres afin de suivre la marée afin que notre bateau n'aille
pas se cogner contre les poteaux ou le quai. Avec notre amie qui est très fragile au roulis il n'a pu être question d'aller s'amarrer
ailleurs et d'aller faire de la voile. En faire seulement dans le port ça vient vite très lassant donc la seule façon que nous aurions pu
agrémenter ce temps aurait été d'aller quelque part mais tous les endroits possibles étaient au moins à deux jours de navigation et je ne
pense pas que mon amie aurait aimé rester toute seule à terre cette période et son mari de la laisser aussi. Donc nous avons du rester au
quai mais nous avons quand même été une fois à Hamburger Beach avec le bateau transport qui fait la navette pour les clients d'un hôtel de
l'endroit le Peace & Plenty qu'Hélène nous avait trouvé dans sa première visite de l'endroit et cet après-midi s'est passé très calme et
nous sommes aller voir la mer avec les grosses vagues qui valaient la peine d'être vu. Fern et moi avons jasé avec une dame canadienne de
la Nouvelle-Écosse qui n'est pas à son premier voyage ici et même qui nous a dit qu'elle s'était acheté un terrai à l'autre bout de l'île
afin de se construire une maison et de venir prendre sa retraite d'ici trois ans. Elle avait eu la chance d'acheter dans le bon temps le
prix était très abordable et en ce moment c'est la construction qui l'inquiétait vue la montée en flèche des prix.
Rag Time voilier voisin du nôtre, avec Doris et Ross, qui ont dû passer la semaine à quai à attendre la livraison de leurs nouvelles
batteries et le vendeur n'ayant pas donné le bon délai et ça fait presque deux semaines qu'ils attendent. Nous avons visité leur bateau,
suite à une invitation de leur part, ils ont un Bavaria 44CC et c'est un beau bateau mais vraiment très gros. Nous l'avons visité avec
nos amis Marc et Hélène et ils ont été impressionnés de l'espace mais ont convenu que le nôtre donnait vraiment l'impression d'espace
presque autant que ce gros bateau. Pour moi deux toilettes à bord il y en a une de trop et une belle perte d'espace.
Ainsi la semaine s'est passée avec ses vents qui ne voulaient pas diminuer. Marc et Hélène sont retournés passer un autre après-midi sur
la plage Hamburger Beach et pendant ce temps Fern s'est encore occupé de notre réfrigérateur qui nous fait encore des siennes. Je le dis
mon chum va devenir un expert dans la réparation de ce modèle Alder Barbour.
Entre ça nous avons quand même fait des bons soupers à bord avec des bons vins et une belle atmosphère. Nous avons aussi mis nos
nouvelles à date et ainsi apprendre le nouveau gros projet de la Cie Alcan dans notre région enfin une bonne nouvelle pour nos emplois.
Nous avons aussi discuté des projets d'avenir pour eux comme pour nous car ça semblait être une question que Marc se pose depuis notre
départ à savoir ce que nous avons décidé après tous ces mois comment nous voyons notre avenir. Mais ça aussi c'est encore nébuleux pour
nous car nous n'avons pas rencontré ce que nous cherchions et surtout avec les Américains qui s'installent un peu partout ce n'est pas
dans ce genre d'endroit que nous sommes intéressés pour vivre nos prochaines années. Ce qui fait que nous allons probablement refaire
cette expérience mais vers une autre destination que les Bahamas nous avons vu et une fois aura suffi.
Notre dernière soirée nous sommes allés souper dans un restaurant de la place chez Eddie's et ce fut délicieux. Marc, pas très chanceux,
son assiette s'est retrouvée par terre, échappée par la serveuse et il a du attendre un peu plus longtemps pour manger. Nous avons eu la
chance de manger du poisson grillé au four avec une salade, notre premier repas sans gras, chose assez rare ici aux Bahamas. Chose
curieuse sur les menus bahaméens, ils n'ont jamais de dessert à la fin du repas c'est peut-être une raison qui fait qu'il n'y a pas de
grosse personne.
Sur notre retour du restaurant nous sommes arrêtés pour voir jouer une partie locale de basket-ball avec les gens de la place. Fern et
moi nous applaudissions pour tous les points qui se comptaient et comme nous étions les seules à applaudir les joueurs nous souriaient à
tous les coups se demandant pour qui nous prenions. Mais pas de jaloux nous, c'est le sport qui prévaut. Je n'ai pu savoir qui a gagné
mais j'espère que ce sont ceux d'ici qui ont gagné j'avais un petit parti pris pour eux.
Même avec ce front froid il a quand même fait chaud et le soleil n'a pas manqué de briller. Pour nos invités ils ont eu chaud et
devaient se protéger du soleil car il brûlait bien surtout quand le vent t'empêche de sentir cet effet.
Marc a pris plusieurs photos (monsieur caméra) et Hélène semblait reposée de leur vacances. Ils ont eu à vivre nos habitudes de vie sur
le bateau incluant les corvées et pour Marc il nous a donné l'impression que c'est un régime qu'il aimerait facilement et nous a passé
plusieurs fois le message que si nous trouvions une maison à un prix raisonnable qu'il serait très intéressé car il veut prendre sa
retraite dans quelques années et ce genre de vie l'intéresse énormément. Fern lui dit qu'il va prêter attention et suggère aussi qu'il y
aurait probablement de meilleurs endroits qu'ici où cela pourrait se faire. Marc comme réponse lui a donné ce mandat de trouver quelque
chose, mais on verra.
L'heure du départ est arrivé, trop vite encore une fois, nous n'avons pas vu le temps passé. Hélène est encouragée de voir que son
malaise semble prendre de moins en moins de prise sur elle on ne sait jamais un jour peut-être avec beaucoup de pratique il va
s'estomper. Il y a toujours de l'espoir pour quelqu'un qui veut.
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