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10 février 2007
JB:
7h00 AM c'est le temps de se lever si nous voulons partir pour continuer notre itinéraire. Fern a planifié sur notre trajet d'aller voir
le Blue Hole pas très loin de Children Bay. C'est un beau trou creusé par le courant, plein d'eau et aussi très claire et ayant autant
des choses à voir que dans un aquarium. Beaucoup de végétation, des couleurs : soit vert, mauve, brun et toute la vie qui grouille
autour du corail. J'avais vraiment l'impression qu'il fallait marcher dans les broussailles pour voir le trou mais en fait il se trouve
au bord de l'eau. On continue notre voyage, il fait un magnifique soleil, il n'y a pratiquement pas de vent et on sort en mer et celle-ci
est d'un calme que je ne lui ai jamais connu depuis notre arrivée aux Bahamas. On rencontre presque autant de voiliers qu'hier qui se
dirigent vers Georgetown, je commence à croire que nous allons retrouver plus de 500 bateaux ancrés lors de notre retour pour ramener les
enfants pour qu'ils prennent leur avion. On dirait que tous se sont donnés le mot pour se rencontrer à Georgetown.
Je tiens la roue une période de deux heures et Fern vient voir le trajet sur le GPS et me conseille de m'éloigner du bord de l'eau car on
brasse plus ici qu'au large. Donc je décide de suivre son conseil et aussitôt que je commence à naviguer dans les eaux profondes, le
système d'alerte installé sur la canne à pêche pour indiquer qu'on a une prise se déclanche et voilà l'action qui décolle. Je crie à
Michel installé avec Amy sur le passe-avant bâbord que nous avons une prise et je ralenti le moteur. Michel attrape la canne et ça tire
fort et en premier on voit un poisson qui sort de l'eau, puis on en voit trois au moins et différent, un très long et couleur argent, un
tout noir mais pas très gros mais le troisième celui-là c'est quelque chose à voir. C'est un dolphin, un mahi mahi, une dorade tous les
noms que les gens lui donne et nous avons pris plus de 45 minutes pour enfin l'embarquer sur le bateau. La dorade sautait hors de l'eau
au moins une dizaine de pieds dans les airs et elle tirait tant je pouvais le voir par la raideur des bras de Michel qui travaillait pour
la remonter. Michel a eu l'action de sa vie. Il adore la pêche et de travailler comme il l'a fait pour ramener ce poisson à bord était
le plus beau cadeau qu'il n'avait espéré vivre durant ses vacances. S'il avait fallu que la ligne casse je ne sais pas comment il aurait
réagi. Mais c'était ma canne à pêche, flambant neuve qui n'avait pas servi encore donc la ligne était solide donc je n'avais aucune
crainte qu'il pouvait le tirer. Tout le monde à bord a travaillé aussi pour cette réussite. Malheureusement dans l'action Fern est
resté avec la poignée du crochet dans les mains lorsqu'il a attrapé le poisson pour l'embarquer à bord et celui-ci se débattait dans le
cockpit et a frappé Amy (le poisson) qui s'est fait bousculer (Amy) et pas à peu près. Dans le feu de l'action, cela a donné comme
résultat le bris de la caméra de Fern qui s'est échappée des mains d'Amy. Le zoom ne veut plus fermer. Toute une bête qui nous a donné
des chaleurs car Michel pensait que le fil de pêche ne tiendrait pas étant donné la grosseur et la force de la bête. Surtout que c'est
la petite canne soit la mienne avec laquelle il a pêché ce gros poisson. Tout de bleu comme le ciel sur le dos et jaune canari sur le
ventre avec la face coupée au carré. On ne pourra voir de photos n'ayant plus de caméra. Mais un vrai travail d'équipe pour le sortir
moi qui barre afin de ne pas le perdre et de tourner dans la bonne direction. Fern qui l'attend avec un crochet pour l'embarquer à bord
et Amy qui tient Michel par la taille afin qu'il ne se retrouve par-dessus bord. 49 pouces de longueur par 23.5 po. de diamètre, une
trentaine de livres, toute une bête. Il est encore tôt dans la journée donc nous allons nous rendre à Little Farmers et à cet endroit
nous allons le débiter. Faut se trouver des amis pour partager car mon réfrigérateur ne peut contenir autant de poisson. Ce qui est
dommage dans cette histoire c'est qu'au fur et à mesure que le temps avançait le poisson perdait ses couleurs.
En arrivant et après s'être ancré, un dinghy avec ses 3 occupants, des anglais d'Angleterre passent près de notre voilier, Fern leur
demande, en anglais, s'ils étaient intéressés d'avoir du poisson. Ils n'en reviennent pas de cette offre, surtout qu'eux ont essayé toute
la journée de pêcher et qu'ils ont rien attrapé. Vraiment chanceux mon gendre. Par trois fois, ils nous demandent si nous sommes
sérieux de leur offrir ce poisson. Je leur demande s'ils vont le manger si non que je le donnerais à d'autres. Mais ils m'ont assuré
qu'ils se feraient un plaisir de déguster ce beau poisson. Plus d'une heure de travail pour nettoyer cette bête. Il y a du sang partout
dans le cockpit car lorsque nous l'avons embarqué, le poisson giclait partout il va y avoir tout un ménage à faire pour nettoyer tout
cela.
Nous avons manger ce poisson pour souper et c'était délicieux et quels filets que ça nous a donné. Du poisson frais comme ça il n'y a
rien de meilleur. Dans la soirée nous avons assisté à tout un spectacle avec les restes du poisson que nous avions jeté par-dessus bord.
Un tas de poissons différents tournant autour et même un requin (et selon notre livre probablement un requin de récif) pas gros mais
féroce qui brassait l'eau pour attraper la tête du poisson. Michel courrait sur le pont avec sa lampe de poche pour ne rien manquer du
spectacle. Tombe pas à l'eau pas certaine que tu pourrais garder tous tes morceaux que je lui crie.
Nous sommes restés coucher à Little Farmer mais sans débarquer. A notre retour nous arrêterons pour visiter.
11 février 2007
JB:
Nous avons continué notre route vers Black Point et il fait super beau et chaud mais aucun vent pour naviguer à voiles donc encore du
moteur. Rendu à Black Point Fern et moi allons chercher de l'eau et Amy qui a énormément chaud décide de rester à bord et d'en profite
pour se baigner. A notre retour de terre nous continuons notre route vers Staniel Cay afin d'y passer la nuit et d'avoir Internet pour
envoyer un message à Marie-Claude afin de la rassurer de l'arrivée d'Amy et Michel. Même si nous lui avons envoyé par Skymate un petit
message que tout allait bien, l'appeler par le système Skype lui ferait énormément plaisir d'avoir plus de nouvelles.
Nous ancrons dans la baie à Staniel Cay, le bateau Angelica et son capitaine, notre ami Christian, y est ancré. Il a raccompagné son
copain à l'aéroport de l'île et doit attendre jusqu'à Mercredi afin d'accueillir sa fille et sa mère. J'en profite pour expliquer à Amy
que si nous avions su que presque chaque île dans les Exumas a une piste d'aviation que nous aurions planifié autrement leur arrivée ainsi
que leur départ et autant pour Marie et notre couple d'amis. Le coût du billet est vraiment pas dispendieux pour le trajet de Nassau à
chaque île et vice et versa mais ils ne se rendrent pas jusqu'à Georgetown.
Nous racontons notre histoire de pêche à Christian et j'annonce que la prochaine pêche va attendre un peu car mon congélateur est plein.
Même si nous en avons donné un gros morceau les filets sont énormes et épais et les darnes 6 grossses plus la queue. Donc nous avons du
poisson au moins pour une semaine et plus.
Nous sommes allés à terre mais tout est fermé c'est Dimanche donc par de barres de chocolat pour Fern et Amy. Nous avons assisté à la
récupération d'un voilier échoué lors du dernier ouragan, la mise à l'eau avec une pelle mécanique et de simples cordes, n'était pas
très rassurant, la façon dont ils s'y prenaient était assez dangereuse. Nous avons marché dans le village afin de montrer le plus
possible comment les gens y vivent comprenant les trois épiceries de couleur The Blue Market, The Pink Market située juste à côté et The
Yellow Market près de la piste d'aviation. Michel, sur le chemin de retour, nous a cueilli deux noix de coco qu'il a préparé à bord et
c'est super bon à manger. Moi je n'aime pas la noix de coco habituellement mais là ça ne goûtait pas du tout ce que je connaissais. J'ai
essayé de faire des pralines comme Séverine nous avait fait goûter mais je n'ai pas bien réussi, ma cuisinière à l'alcool ne cuit pas
assez fort pour faire fondre le sucre afin de le caraméliser mais je n'ai pas dis mon dernier mot. Nous sommes baignés et l'eau était
excellente. Je jase une bonne partie de la soirée avec ma fille, une vraie discussion intime entre mère et fille ce que nous avions
souvent l'habitude de faire à la maison.
12 février 2007
JB:
Nous pouvons prendre notre temps ce matin pour déjeuner étant donné que nous avons l'intention de retourner à terre pour faire quelques
emplettes et de l'Internet.
La première chose qui me surprend dans le décor c'est le ménage qui s'est fait sur l'île comparé à il y a un mois, tout est ramassé et
propre. C'est vraiment un endroit de villégiature où on soigne les touristes. Nous commençons par l'épicerie la plus loin soit The
Yellow Market parce qu'Amy cherche des cartes postales et Fern se rappelait d'en avoir vu à cet endroit la dernière fois que nous étions
passés. Nous rencontrons une très petite Bahaméenne, toute mignonne et jolie au nom de Béatrix, la petite-fille de la propriétaire,
environ 5 ans et qui décide de m'aider dans mes achats. A notre départ elle ne veut pas me laisser partir et elle s est collée à moi. Je
pense qu'elle aime les touristes. Amy et Michel ont pu constater qu'il y avait beaucoup de différences entre ces trois épiceries autant
dans la décoration que dans la marchandise sans oublier de mentionner les personnes qui gèrent ces endroits. Nous voulions prendre une
bière et manger au restaurant The Last Call tout en faisant de l'Internet mais une annonce dans la porte nous informe qu'ils sont en plein
grand ménage pour toute la journée et qu'ils vont ouvrir qu'à partir de 5 heures. Nous pouvons quand même faire de l'Internet sur la
galerie il y a des prises de courant le long du plafond et ils nous permettent de sortir des chaises pour nous rendre service. Je réponds
à plusieurs de nos messages, ils sont tous un peu inquiet de ne pas avoir des nouvelles fraîches. Nous faisons essayer Skype à Amy qui
téléphone à Marie au travail et celle-ci très contente d'avoir de nos nouvelles elle nous annonce que chez nous il fait -48 degrés C
qu'elle ne se souvient pas d'avoir eu si froid. Nos chiens vont bien. Un peu surprise d'apprendre qu'Amy et Michel font le même parcours
qu'elle mais comprend très bien que c'est la température qui décide de tout surtout en voilier. Après Internet nous décidons d'aller
manger au Tunderball Club où nous montrons encore une fois la photo de Ian Fleming l'écrivain des récits de James Bond agent 007, mangeant
au comptoir lors du tournage du film du même nom de l'endroit et ainsi que les mâchoires de requins exposés sur les murs, assez
impressionnant, il y a des masques de couleur peints à la main et fait avec des feuilles de palmier. Du poisson pour dîner ? et non, des
hamburgers ils sont tellement bons et nous voulions que les enfants goûtent ce met tant différent du goût des hamburgers de chez nous.
Avec le dernier rapport météo Fern décide de revenir sur nos pas ils annoncent un front froid et n'est pas intéressé de nous retrouver
coincés quelque part et que les enfants ne puissent repartir à temps. Donc nous repartons pour Black Point où nous rencontrons le bateau
Lady M avec Gilles Pelletier et sa femme. Nous leur racontons notre prise de poisson et eux aussi ont attrapé un peu de poissons mais pas
chanceux pour la langouste. Eux sont sur le chemin pour continuer plus au Sud, ayant planifié deux années pour leur voyage, ils sont en
attente d'une réponse de leur assureur et oui encore les assurances, on leur demande une somme astronomique pour continuer.
A Black Point les enfants décident d'aller tout seul à terre afin de visiter un peu avant le souper et avant le coucher du soleil et sont
revenus enchantés et très surpris de la gentillesse des personnes qu'ils ont rencontrées et avec qui ils ont jasées. Ils se sont achetés
des petits cadeaux artisanaux dont un mobile pour enfant fait avec des coquillages, il est très beau et original et tout ça au petit
marché que la dame du coin a ouvert pour eux.
Il y a de plus en plus de bateaux canadiens sur notre route c'est vraiment l'envahissement des canadiens, comme on se le fait dire depuis
des semaines. Je commence vraiment à y croire. La température s'est beaucoup refroidie et il y a de plus en plus de nuages un autre
front froid s'annonce. Pas beaucoup de répit entre les fronts.
13 février 2007
JB:
Une nuit d'enfer à Black Point avec des orages et il a plu on aurait cru à un déluge et beaucoup de vent ça jouait dans les 30 noeuds.
Personne à bord a bien dormi, un peu trop de brassage pour ma fille, elle a trouvé ça dur.
Fern décide de lever l'ancre tout de suite et que nous allons déjeuner en route, nous naviguons jusqu'à Little Farmer. Toute une visite
sur cette île, en arrivant à l'épicerie il a fallu que je fasse une accolade à une des dames de l'endroit celle-ci voulait absolument me
donner de l'amour. Ils sont très chaleureux et souriants. Il n'y a pas beaucoup de marchandise dans l'épicerie et la dame de la place me
dit que le bateau d'approvisionnement est attendu pour le lendemain. Quand même Fern s'est trouvé quelques cigares pour fumer à un prix
raisonnable et ils sentent la vanille.
Fern avait prévu de faire rencontrer Rand Percentise, le gentil cinglé (comme il l'a surnommé) aux enfants. Ils ont trouvé que c'était
tout un personnage. Trois heures avec lui et nous avons appris un tas de choses et vu aussi autant. Randy nous a fait faire le tour de
l'île pratiquement, nous faisant visiter la maison qu'il est entrain de se construire et que je n'habiterais pas, elle n'a pas un seul
mur droit, ensuite ça été une partie de ses terres soit une plage sur le bord de l'eau et il y avait un sofa et des chaises. Ensuite il
nous a présenté son frère, plus jeune que lui est pilote d'avion et qui nous témoignait son affection pour les Canadiens que nous étions
son peuple préféré parce que nous n'avons aucun préjugé envers les étrangers, que nous acceptons tout le monde comme ils sont et que c'est
une qualité très rare chez beaucoup d'autres nationalités. Il nous invite aussi à venir nous construire une maison ici nous donnant même
un estimé des coûts que ça nous coûterait 6000.00$US pour une petite maison, pas cher qu'il dit. Nous avons goûté à une noix de coco de
couleur dorée surtout pour y boire son jus, une goyave directement de l'arbre, aucune comparaison avec chez nous et même une papaye et
elle aussi bien meilleure que chez nous, même Fernand a trouvé ça délicieux car à venir jusqu'à aujourd'hui ce n'était pas à son goût. Ce
qu'il y a d'étonnant dans ces îles c'est qu'ils n'ont pas beaucoup de chemins et de kilomètres à rouler et ils ont tous des voitures. Nous
avons aussi rencontré un sculpteur sur bois natif de l'île et nous a fait voir ses œuvres. De toute beauté et beaucoup de talent. Il
sculpte surtout des visages des gens d'ici et des oiseaux et avec les teintes du bois réussi à faire des chef-d'œuvres. J'en ai acheté
une car elles sont à un prix plus qu'abordable. JR, son nom, nous a racontait qu'il était déjà venu chez nous au Québec, à Montréal pour
présenter ses œuvres à un salon d'art ainsi qu'à Toronto et qu'il avait bien aimé son séjour mais qu'il avait souffert du froid même s'il
était chez nous durant l'été. Il dit connaître toute notre histoire du Québec, comme notre idée de la séparation à cause de la langue et
là-dessus nous avons essayé de le corriger mais il ne nous écoutait pas. Amy s'est fait offrir son cadeau de la St-Valentin par son chum
qui lui a acheté aussi une statuette. Pour moi c'est un vrai beau souvenir des Bahamas.
Revenu à bord les enfants nous commentent leur visite qu'ils ont adoré d'avoir rencontré toutes ces personnes et d'avoir vu comment ils
vivaient. Je leur faisais remarquer que leurs maisons sont très petites et pour avoir vu quelques intérieurs souvent il n'y a que deux
pièces soit l'endroit pour dormir et l'autre pour manger. Ils passent leur partie du temps à l'extérieur donc ce n'est pas une nécessité
d'avoir plus grand seulement par le mauvais temps. Amy comprend mieux nos désirs que nous avions pour ce voyage que c'est vrai que la
nature n'est pas extraordinaire même que c'est pareil sur toutes les îles que chez nous où nous avons beaucoup plus de variétés. Mais de
rencontrer les gens ça c'est super intéressant. Elle est contente de son voyage et Michel tout autant.
14 février 2007
JB:
Une autre nuit d'enfer, je venais à peine de me coucher et tout semblait calme avec un beau ciel étoilé. Nous avions vu toute la soirée
des éclairs au loin mais qui nous a semblé que nous n'allions rien avoir de notre côté. Donc tout a commencé avec les deux alarmes en même
temps soit celle du GPS pour le changement de place et celle de l'anémomètre pour la vitesse du vent et celle-ci n'arrêtait pas de sonner
et la signification veut dire que c'était du 30 nœuds et plus car il est programmé pour cette vitesse. On aurait dit un cœur arrêté tant
le signal était continu. Fern endormi s'est levé très rapidement et s'est retrouvé, pas habillé, dehors pour comprendre ce qu'il se
passait. Il était 23h30 lorsque ça débuté et tout s'est passé en une demie heure. Un (gale) grand coup de vent en français et pas à peu
près on a frisé les 50 nœuds de vitesse. Le bateau gîtait et pas à peu prêt sur le côté, Fern en petite culotte et T-Shirt se faisait
geler dehors sous la pluie battante et les éclairs plein le ciel. Il pleuvait tant qu'il avait de la difficulté à voir avec ses lunettes
pleine d'eau. Il a démarré le moteur pour soulager l'ancre en dirigeant tant bien que mal l'avant du bateau dans la direction du vent
mais le plus gros problème encore dans ces occasions c'est de voir les autres bateaux autour de nous. Certains ne font absolument rien et
c'est qu'à tout moment ils peuvent décrocher et n'ayant pas de moteur pour garder le contrôle sur leur bateau peuvent nous accrocher à
n'importe quel moment. Tout s'est vraiment passé en quelques minutes, beaucoup d'éclairs au début et ensuite entendre le vent augmenter
sans arrêt. Amy qui s'était levé pour comprendre ce qu'il se passait en a eu des crampes à l'estomac tant elle ne savait pas à quoi
s'attendre et comme s'est sa première expérience de ce genre de tempête fini par conclure qu'elle n'est pas intéressée d'en vivre une
autre. Je la rassure en lui expliquant toute la manœuvre et qu'il nous restait qu'à attendre la fin de la tempête qu'habituellement ça ne
devrait durée bien longtemps que c'était comme nos squawls de chez nous mais qu'étant à l'intérieur d'un voilier ça semble plus
impressionnant. Le voilier est fait pour prendre du vent ce qu'il faut plus craindre est la profondeur des eaux qui donnent des grosses
vagues et qui peuvent faire décrocher une ancre mais que justement ici nous étions dans très peu d'eau entre 5 et 7 pieds ce qui donne que
des petites vagues donc une très bonne chance pour notre ancre. Tout a fini par bien se passer et dès que le vent a fini de souffler, la
nuit redevenue plus calme nous avons pu tous retourner se coucher sauf Michel qui nous a donné comme explication, le lendemain matin,
qu'ayant rien à faire pour donner un coup de main qu'il attendait un signal de notre part si le besoin était demandé. Il n'a pas aimé non
plus l'expérience mais qu'il n'avait jamais perdu confiance dans nos capacités car il pensait bien que ce n'était pas notre première
expérience de ce genre de tempête. Je leur fait remarqué que souvent c'est plus l'ambiance qui effraie que la réalité. Quand il fait
noir tout semble plus gros, plus fort, plus long. La même tempête de jour avec du soleil et ce ne serait même pas dramatique. En
attendant que Fern et moi retrouvions notre calme aussi pour retourner dormir, Fern remarque encore qu'il y a de l'eau sous la toilette et
moi je me plains encore des odeurs nauséabondes qu'elle dégage depuis plusieurs jours et que quoique je fasse pour nettoyer ça ne veut pas
partir. Voilà les coupables, les boulons sont dévissés et elle fuit par ces endroits. Fern décide à 12h30AM de la réparer. Et pourquoi
pas ! N'importe quoi pour se changer les idées.
Au matin Fern et Michel sont retournés à terre pour cherche de l'eau parce qu'on a fini par en manquer à quatre à bord ça descend un peu
plus vite dans le réservoir et ensuite nous avons naviguer pour Aderly, le cut afin de s'avancer vers Georgetown et ce sera un bon endroit
pour se protéger du vent de l'Ouest annoncé encore pour quelques jours avec nos rapports météo. Une belle traversée, j'ai barré tout le
chemin avec toutes voiles sorties et par un vent de 15 à 25 nœuds mais du bon côté, j'ai vraiment aimé ma journée ça été mon cadeau de la
St-Valentin que mon chum m'a offert et j'ai adoré. Une fois à l'ancre, les enfants sont allés se baigner avec le dinghy sur une plage et
les gens du bateau le Passeport III, Johanne et Daniel Patry sont venus nous dire bonjour car il semble que ça fait plusieurs fois qu'on
se rencontre mais que ça n'adonnait pas de se parler. Eux aussi n'ont pas aimé Georgetown et le genre de vie qu'on y mène. Ils ont
presque les mêmes projets que nous pour la fin d'hiver avant de remonter au pays.
Je décide de souper tôt ce soir afin que nous puissions nous coucher tôt pour récupérer de notre dernière nuit et tout s'annonce pour une
nuit très tranquille à Aderly.
15 février 2007
JB:
Durant le déjeuner nous discutons des itinéraires possibles et nous décidons pour aller à Barraterre avant Georgetown étant donné qu'il
reste encore 6 jours de vacances aux enfants. On doit s'arrêter à Stocking Island pour attendre la marée. La passe n'a pas assez d'eau
et nous en profitons pour dîner. Il fait chaud et beau et l'eau est superbe. Étant près du centre de recherche maritime c'est un endroit
où la pêche est défendue et nous pouvons voir plus de faune aquatique ici. Une fois passé le passage peu profond nous remarquons qu'il
est trop tard pour s'arrêter à Williams Bay donc nous naviguons directement à Barraterre.
A première vue il me semble aussi que c'est plus propre qu'il y a un mois. Nous allons encore chercher de l'eau, notre réservoir
contient plus de 35 gallons et nous avons mis que 12 gallons hier il en manque encore un peu pour tenir jusqu'à Georgetown et aussi faire
quelques achats en autre des légumes et là, quelle belle surprise nous avons eu. Chez Ray'Ann Market ils ont un jardin car ils font de
la culture en pot et par un sentier sinueux et la madame de soixante-dix ans au moins et qui me raconte qu'elle est tombée l'année
dernière en marchant dans ce sentier et s'était esquintée un genoux croyant qu'elle ne pourrait plus marcher je ne cessais de lui dire de
faire attention et de prendre son temps. Et quel jardin, un vrai trésor, avec toute une variété de légumes, tomates, piments vert et
rouge, aubergines, choux, carottes, betteraves, petits pois verts, bananes, ananas, papayes que nous pouvions cueillir nous-mêmes et le
paiement à la livre pour 1.00$ la livre pas cher. On ne peut se procurer du plus frais que ça soit directement à la source. Quand même
nous sommes aux Bahamas, terre presque infertile qui ressemble plus à notre toundra du Nord. Pas de pain ni lait mais compenser par de
très bonnes choses. Nous avons continué notre visite des lieux et là je remarque pour la première fois combien il y a plus d'oiseaux
qu'on entend chanter et les fleurs de toutes les couleurs qui fleurissent ça ressemble au printemps. D'ici quelques semaines ça devrait
être beaucoup plus beau de ce que nous avons vu à date. Nous aurions bien aimé rencontrer le menuisier qui fabrique des bateaux pour la
course surtout pour Michel qui s'est déjà fabriqué un kayak tout en bois l'hiver dernier et apparemment s'en construit un autre, mais le
monsieur n'y était pas. Il y avait quelques embarcations dans la cour mais nous n'avons osé nous en approcher. Selon les dires des gens
de la place il fabrique les meilleurs et gagne souvent.
Nous finissons une autre belle journée avec un bon souper exotique poulet en brochettes aux ananas et piments avec un riz plein de bons
légumes frais le tout accompagné d'une bonne bouteille de vin. La belle vie quand même sur un voilier.
16 février 2007
JB:
Nous avons fait presque tous la grasse matinée il est plus de 7h00AM au lieu de 6h00 comme les autres matins. C'est nuageux mais on sent
que ça va réchauffer très vite et qu'il va y avoir beaucoup d'humidité car c'est un vent du Sud-Ouest.
Nous retournons faire un tour à Barraterre afin de se reprendre pour voir le constructeur de voilier qui n'y est toujours pas et là je
remarque plus qu'ils ont fait un grand ménage sur l'île. Fern pense que c'est probablement pour la prochaine régate qui se trouve à être
un grand évènement et même le quai a été rénové beaucoup plus facile d'accoster avec le dinghy mais il y a du matériel pour la course
éparpillé un peu partout. Je dois m'acheter de la farine n'ayant plus de pain pour le petit déjeuner et que j'ai remplacé par des crêpes
aux pommes à l'érable et que ma fille adore. Pour le lait je vais devoir en faire à partir du lait en poudre mais il nous faut aussi
encore de l'eau et il n'y en a plus à terre, ils attendent le camion de livraison dans la journée. N'ayant plus rien à voir nous
retournons à bord. Nous ne pouvons pas repartir car la marée est trop basse.
Nous devrons passer une autre nuit à Barraterre, nous avons eu la visite d'un requin marteau d'au moins 14 pieds près de notre voilier,
c'est pas le temps de faire trempette. La nuit se passe dans le vent et la pluie et tout un brassage qui a duré toute la nuit. Les
enfants ont eu des problèmes à dormir. J'ai fait le quart de veille jusqu'à deux heures du matin en allant vérifier notre emplacement
toutes les demies heures et notre ancre tient très bien mais il y a des vents autour de 25 nœuds et beaucoup de vagues qui nous brassent.
Après le beau temps vient les fronts froids. C'est ça le paradis du Sud.
17 février 2007
JB:
Nous repartons pour Georgetown et la mer n'est pas trop mauvaise, ce sont des vagues houleuses et assez longues mais nous avons 27 milles
à faire et Michel supporte bien la houle. Il est fragile surtout de l'estomac et très surpris qu'il en soit ainsi étant donné qu'il fait
souvent des excursions en kayak sur le Saguenay et que ça ne lui était jamais arrivé. Moi je pense surtout à la déshydratation ainsi qu'à
la régularité des intestins qui aide à cet état. Malgré que tous les soirs je prépare des breuvages pour boire le lendemain et que chaque
matin depuis leur arrivée je leur prépare des bouteilles à boire j'ai remarqué qu'il fallait que je leur rappelle souvent de boire. Amy
va bien mais rêve d'une douche et d'une nuit de sommeil sans interruption. Mais vivre sur un bateau de 28 pieds ce n'est pas évident pour
ne pas faire de bruit si quelqu'un doit se lever. Nous jetons l'ancre du côté de la marina et tout semble calme pour le reste de la
journée.
Bonne nuit
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