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8 mars 2007
JB:
C'est le silence et le calme ce matin qui m'ont réveillé. Je m'étais levée cette nuit vers 1h00 AM et lorsque j'ai vu l'heure j'étais découragée qu'il me restait autant d'heures de sommeil à faire. Il me semblait que ça faisait une éternité que je dormais. Il ventait encore beaucoup et la nuit était très noire avec beaucoup de nuages. Je suis sortie dehors pour prendre un peu d'air et la noirceur me donnait l'impression que les bateaux autour de nous étaient plus proches.
Mais tout ça a fini par passer et c'est un magnifique soleil, pas de vent et quelques nuages que nous avons pour commencer la journée. Nous demandons un rapport de météo et celui-ci est très positif nous partons. Destination Waderick Wells ou Exumas Park endroit où nous avons déjà passé mais où nous y avions séjourné que quelques heures et que j'aurais bien aimé visiter.
Comme il n'y a pas beaucoup de vent nous naviguons avec la grande voile et le moteur. Belle navigation quand même mais en approchant de notre destination, je fais remarquer à mon chum les gros nuages noirs de pluie qui semblent se diriger vers nous. Il ne croit pas que ceux-ci nous affecteront mais que ceux devant nous, eux, ça c'est une autre histoire.
Nous espérons qu'au parc ils auront un mooring pour nous. Et oui, ils en ont un et aussitôt ancré la tempête nous est tombée dessus. Vent et pluie (presque une inondation) nous sommes ancrés à temps, par la peau des fesses. J'avais oublié de fermer le hublot de notre chambre arrière et c'est la première fois que le sens du vent et la pluie ont fait que nos draps se sont retrouvés tous mouillés. Mais la mauvaise température n'a pas duré et j'ai pu faire sécher mes draps dans l'après-midi. Vive le couvre-matelat, il a sauvé mes coussins. Ceux-ci n'ont même pas été mouillés.
Nous pouvons avoir un accès Internet ils ont le WiFi. Nous avons pu en profiter et nous mettre à date dans nos courriels et de lire les nouvelles nationales et provinciales de chez nous. C'est enfin la chose qui nous manquent le plus dans notre aventure, le fait de ne pas avoir de journal et de lire les nouvelles. Fern achète de temps en temps un journal de l'endroit ou des States mais ce ne sont pas des nouvelles de chez nous. C'est quand même super de pouvoir en obtenir avec Internet.
Il y a encore beaucoup de vagues même dans ce lagon. Le seul côté qui ne donne pas de protection est celui qui nous donne ces vagues. Moi aussi, je commence à avoir mon voyage de ce tumulte. Les fonts froids commencent sérieusement à me taper sur les nerfs.
Encore une balle comme mooring et qui nous frappe au changement de marée. Le vacarme que ça donne à l'intérieur me donne à penser tout le temps qu'elle va finir pas percer la coque.
Demain nous planifions d'aller à terre pour faire une visite sur les sentiers de l'île. J'espère que ça va nous changer les idées.
9 mars 2007
JB:
Encore une nuit agitée par les vagues et le vent, ça ne semble jamais finir. Mon chum déclare pour la première fois depuis notre départ qu'il se verrait bien dans le salon à écouter la télévision et d'avoir à aller pelleter l'entrée si nécessaire. J'en reviens pas de l'avoir entendu dire une chose pareille. Faut-il qu'il est son voyage ?
Nous avons commencé notre visite par le squelette de cinquante pieds d'une baleine monté sur la plage avec un écriteau pour expliquer la mort de ce mammifère. C'est un sac de plastique jeté à la mer qui l'a étouffée. C'était une énorme baleine et ça rend triste de voir les dommages que nous pouvons faire avec nos déchets. Je crois que c'est un bon moyen de passer le message d'avoir monté cette structure. Nous avons continué notre visite en prenant les quelques sentiers dans le parc, ça en valait le coup. Très chaud l'air, une chance qu'il vente un peu pour nous rafraîchir.
C'est quand même quelque chose à voir et c'est très bien aménagé. C'est un endroit qui respecte tellement la vie et la faune que même un petit oiseau, genre pinson, est venu se percher sur mon épaule afin qu'on lui donne quelques graines à manger. Ces petits oiseaux nous ont suivi une partie du sentier. Nous avons vu aussi quelques lézards qui se faisaient chauffer au soleil beaucoup plus gros et beaucoup moins farouches de ce que nous avons pu voir à date. Ceux-ci sont de couleur brun avec du noir tandis que ceux rencontrés avant étaient minuscules et surtout d'une seule couleur soit vert ou orange.
Nous avons rencontré des Québécois de Montréal qui sont en vacances chez les parents qui comme nous sont aux Bahamas. Ils naviguent sur un Bénéteau de 43 pi avec leurs enfants. Le capitaine du bateau a un bris d'hélice de moteur hors-bord et mon chum a ce qu'il faut pour le dépanner sur notre dinghy. Estomaquer ces montréalais lorsqu'ils entendent la réplique de Fern pour la réparation. Je renchéri en disant que probablement c'est plus que vrai et qu'il va certainement dépanner votre parent. Eh oui ça marché et nous discutons un peu de tout et de rien, une belle rencontre en somme.
Eux sont en vacances pour deux semaines chez les parents qui eu passent l'hiver ici aux Bahamas. Ceux-ci ramènent leur bateau jusqu'en Floride pour l'entreposer jusqu'à leur retour l'automne prochain. Eux, les enfants avec leurs petits enfants, font qu'ils sont dix personnes à bord voilà une des raisons pour la grandeur du voilier nous explique le capitaine.
Il y a toujours beaucoup de houle dans ce lagon et c'est encore du côté Nord Est qui nous le donne. Je suis un peu tannée de ce tangage, je commence à avoir hâte que ça diminue nous sommes à la quatrième journée sans arrêt toute une fin d'hiver.
10 mars 2007
JB:
Fern a décidé qu'on levait l'ancre ce matin et avec le rapport de la météo ça ne devrait pas être trop pire. Il est tanné et aimerait un endroit encore plus au calme afin de dormir une bonne nuit.
Pas trop de grosses vagues nous sortons les voiles pour une partie du trajet. Cependant en changeant de cap pour notre prochaine destination nous ne pouvons garder le génois et nous devons partir le moteur mais nous gardons la grande voile. Là encore tout va bien jusqu'à ce que le vent augmente et surtout les vagues que nous avons presque de devant et nous commençons à taper sur l'eau.
Fern change notre destination pour une plus près et choisi Hawksbill Cay, une île qui fait encore partie du parc et qui semblerait nous donner une bonne protection. Plus le temps avance et plus le vent augmente nous sommes rendus à 25 nœuds avec des vagues de plus de 5 pieds dans l'avant du bateau, de la vraie merde.
Nous prenons un mooring et chose étonnante à notre arrivée nous n'avons vu que 4 moorings mais au fur et à mesure que la journée avance on dirait qu'il en apparaît d'autres et en fin de journée nous en comptons 10 moorings en tout. Où étaient-ils quand nous somme arrivés?
Nous dînons et la première chose qui nous arrive c'est que nous nous endormons tous les deux et pour deux bonnes heures. Fern se lève avec un mal de tête et pas surprenant avec la position qu'il a pris pour dormir c'était à peu près inévitable.
Nous allons faire un tour sur l'île. Question de voir premièrement le monument qu'on voit d'ici et les ruines d'une ancienne plantation. La plage est d'un beau sable fin et blanc et il y a une petite famille du Québec déjà installée comprenant deux très jeunes enfants environ 2 ans et 10 mois, les deux parents et une grand-maman. Nous avons pensé que c'était les gens rencontrés la veille à Waderick mais non ce ne sont pas eux.
Une belle colline à grimper, assez à pique aussi, il faut la gravir pour aller au monument. Cependant une fois rendu la vue est superbe, j'ai de la peine à distinguer les ruines de la plantation tant elles sont presque disparues. Faut vraiment beaucoup d'imagination pour avoir une vision de ce qu'il pouvait y avoir. Les couleurs de l'eau sont encore à couper le souffle et je vois bien notre bateau, ancré qui a une fière allure quand même.
Nous redescendons et je fais très attention car je ne porte pas les bonnes chaussures pour ce genre d'escalade. Pas très intéressée de me casser quelque chose surtout avec mon otite et le tangage des derniers jours j'ai le roulis ou des étourdissements sans prévenir. Donc je prends mon temps et applique les principes que je connais en escalade pour redescendre cette côte très à pique et surtout toute en roches.
Nous continuons notre exploration et nous arrivons à une petite baie intérieure et Fern trouve des conches, très petites mais bien vivantes. Il les installe l'une à côté l'autre et m'informe qu'elles feront la course et que d'ici 5 ans elles auront fait au moins 5 pieds. Vraiment je pense que c'est encore plus lent que des escargots on en a pour 10 ans au moins de les voir avancer.
Nous retournons au bateau et une fois encore nous arrivons tout mouillé on ne s'en sort pas. Le vent semble avoir changé de côté et augmenté encore. Eh oui il est passé à l'Ouest. Ce que aucun rapport de météo nous avait prédit. Pour la protection nous ne sommes pas du bon côté de l'île donc nous espérons que le mooring va tenir ou si non nous sommes dans la "snoutche".
Nous soupons tard n'ayant pas très faim. Fern, dont le mal de tête n'est toujours pas passé, n'est pas trop intéressé. Mais il faut quand même manger car la nuit va être très longue et nous devons garder nos énergies. Le tangage que nous subissions nous rappelle énormément celui de la tempête sur le banc que nous avons vécu en décembre dernier. La seule chose qui manque ce sont les grosses vagues mais pour le reste tout y est.
Fern ne cesse pas de dire qu'il a pris une mauvaise décision ce matin de partir que nous aurions été beaucoup mieux protégés où nous étions. Mais le vin est tiré et il faut le boire pas d'autres choix.
11 mars 2007
JB:
Nous n'avons pas beaucoup dormi cette nuit. Moi j'ai l'impression d'avoir été battue et Fern aussi tellement que nous nous sommes faits brasser. Vraiment comme la tempête sur le banc. Le bateau a craqué de partout et je me demande s'il n'a pas gardé quelque chose de ce régime. Fern a même pensé qu'il allait cassé à un moment tant il y avait des vagues fortes qui nous frappaient. Tout dans le bateau bougeait et faisait du vacarme.
J'entends mon chum qui souhaite que la clarté peut arriver qu'on crisss… notre camp d'ici au plus sacrant. Il a vraiment son voyage et me déclare que si c'est ça le paradis vivement l'enfer au moins je suis certain que je vais avoir chaud.
Oups! Il n'est pas 7h30AM mais bien 8h30. Nous devons avancer l'heure donc nous perdons une heure à cette période. Moi j'ai des problèmes de comprendre les marées et mon chum celui entre l'heure normale et l'heure avancée.
Mais qu'à cela ne tienne nous ne passerons pas une autre nuit à cet endroit et s'il y a un petit moyen nous allons essayer de nous rendre directement à Highborne Cay sans s'arrêter à Normans Cay.
Un vent du Nord Est pour notre cap. Parfait pour faire de la voile et environ 12 à 20 nœuds. Je barre une bonne partie du trajet et nous avançons en moyenne à notre vitesse de coque ce qui donne que nous arrivons à notre destination dans un très bon temps.
Un petit hic durant le trajet c'est que nous avons gîté un peu et notre belle douche portable a passé par-dessus le bord et nous l'avons perdue. Vraiment dommage elle était plus que pratique pour prendre une douche lorsqu'on se baignait. Va falloir s'en procurer une autre et cette fois-ci avec un élastique pour l'attacher. Autre petit hic c'est que pour la dernière partie du trajet ça va prendre presque autant de temps que d'y venir.
Nous ne pouvons faire de la voile seulement du moteur et nous avons la vague dans le nez du bateau. Celle-ci a augmenté de beaucoup depuis ce matin donc nous avançons à pas de tortue. Ce qui est décourageant, c'est que notre dernier rapport de la météo nous annonçait encore deux à trois jours de ce temps. Ça vas-tu finir enfin ? Moi la tolérante est plus qu'à ma limite. J'ai mon voyage et ça c'est une première car il m'en faut beaucoup pour me décourager.
Nous jetons l'ancre, il y a encore une houle mais elle n'est pas difficile à supporter. Ancrés à l'ancre notre bateau suit la vague contrairement qu'avec un mooring où on se fait tirer dans tous les sens, avec le vent, avec le courant et pour finir les vagues pas très rigolo. Fern accepte quand même ces conditions il les supporte beaucoup mieux et moi aussi pour les deux (mari & vagues).
Nous avons de la visite d'un bateau de pêche qui vient nous offrir du poisson frais surtout des langoustes fraîchement pêchées de ce matin et nous en achetons une pour notre souper. Enfin une chose que nous nous étions fait dire dans nos livres de référence est arrivée. Nous devions rencontrer souvent des pêcheurs venant nous offrir leur pêche à nos bateaux et c'est la première fois en 2 mois et demi que ça nous arrive.
Highborne Cay a une marina privée récemment ouverte et qui a une épicerie. Nous devons nous ravitailler un peu pour poursuivre notre route jusqu'à Nassau. Encore là si la météo va nous donner la chance de s'y rendre très tôt ou un peu plus tard nous y sommes presque. C'est une navigation d'une journée complète donc il nous faut une fenêtre la plus stable possible pour la faire.
La marina est très jolie, petite mais toute neuve. Une chose qui aurait mérité une photo a été le chemin qu'ils ont fait pour y accéder. Ils ont creuser directement dans le corail soit une hauteur d'une dizaine de pieds assez impressionnant à voir. L'épicerie est flambant neuve aussi. Il y a quand même un peu de choix mais beaucoup plus qu'à certaines épiceries rencontrées à date.
Elle a aussi une section de souvenirs assez intéressante avec beaucoup de choses faites ici aux Bahamas mais à des prix exorbitants rien pour encourager d'acheter.
Il y a d'autres bateaux qui sont venus s'ancrer au même endroit que nous. Le Lily Marlene, bateau québécois que nous rencontrons très souvent sur notre chemin. Il y a aussi de très gros cruisers.
Je fini la journée en écrivant un peu pour notre journal de bord, ça me change les idées et j'en ai besoin ces temps-ci.
12 mars 2007
JB:
Nous avons passé une nuit pas trop agitée mais encore selon notre rapport de météo et en plus celui de la radio VHF ce ne semble pas encore aujourd'hui que nous allons pouvoir nous avancer. Nous décidons de rester une autre journée mais nous allons nous rapprocher du bord de l'île afin de diminuer cette vague qui nous arrive sur le côté et qui nous fait tant tanguer.
Nous avons la visite de notre voisin qui est un Québécois. Il venait de nous reconnaître comme venant du Québec lorsqu'il a aperçu le nom du Saguenay à l'arrière de notre bateau. Il croyait que nous étions des Ontariens comme nous avons cru qu'il en était un aussi étant donné que son bateau porte un nom anglais.
Il nous confirmait que l'ancrage à Allans Cay n'était pas meilleur que la nôtre et sa référence venait d'un capitaine de voilier déjà ancré à cet endroit et qui venait de passer lui aussi une nuit agitée. Il a pris la peine de faire cinq milles en dinghy avec sa tasse de café pour voir si de notre côté c'était meilleur ou plus tranquille pour l'ancrage.
Notre visiteur a aussi la visite d'un des ses enfants mariés avec les petits-enfants et nous partageons nos idées comment nous vivons ces visites à bord. Nous venons sur le même avis sur plusieurs faits et pratiquement à la même conclusion pour les prochaines visites. En résumé nous ne sommes des "charters" donc nous devons arrêter d'agir comme si nous l'étions quand nous recevons des gens sur nos bateaux.
Nous voyons toute la journée des bateaux de toutes les grosseurs allant même jusqu'à une centaine de pieds de longueur venir s'ancrer autour de nous. Nous ne serons pas seuls ce soir et il y a plusieurs bateaux canadiens. Ça donne l'impression que plusieurs ont terminer leurs vacances et commencent à remonter vers le Nord.
Nous passons une autre nuit mais beaucoup moins agitée que la veille et je finis par dormir un peu plus mais Fern d'un œil seulement accablé de fatigue il fini par dormir un peu lui aussi.
13 mars 2007
JB:
Après encore un autre rapport météo et le calme apparent pas trop de moutons et l'énergie de faire la traversée, Fern suggère que nous essayons de naviguer, d'aller jusqu'à Alan's Cay au mieux et de revenir ici s'ancrer pour dormir si ça tangue trop.
Nous partons 9h30 AM et nous avons le vent pour nous et la vague n'a qu'environ trois pieds et nous arrive par le côté. Fern lève la grande voile avec un ris et déjà nous avançons à notre vitesse de coque. Je tiens la roue et je réussi à manœuvrer sans problème le bateau. Avec le génois déployé on augmente notre vitesse et Fern m'avise que nous allons naviguer chacun la moitié du parcours.
Notre plus belle journée de voile depuis notre départ, pas descendu en bas de 6,2 nœuds avec un beau soleil et de la chaleur. Notre traversée s'est faite en 5h30 à comparer lors de notre première traversée nous l'avions faite en 7 heures. Le vent a augmenté jusqu'à 25 nœuds et la vague entre 3 et 5 pieds mais aucun problème pour notre bateau dans ces conditions.
En entrant à Nassau nous recevons un appel sur le VHF et incroyable c'est François de Héron V qui se trouve ancré tout près d'une marina et que nous venons de passer devant mais sans le voir. Nous sommes contents d'entendre sa voix et nous prenons rendez-vous pour se rencontrer aussitôt que ça va nous adonner.
Autre surprise, en arrivant à notre point d'ancrage il y a le bateau An Traménian, Eric et Séverine qui sont encore ici aux Bahamas et que nous avions pensé qu'ils étaient déjà remontés vers le Nord et ce depuis longtemps.
Fern décide de s'ancrer temporairement à côté d'eux afin d'aller les saluer. Pendant nos retrouvailles un coup de flûte d'un voilier à côté. C'était pour nous fait remarquer que nous chassions et qu'il faudrait peut-être faire quelque chose avant qu'un malheur n'arrive.
Fern et Eric partent sur le dinghy d'Eric pour aller stabiliser le bateau et l'ancrer plus solidement. Pendant ce temps Séverine et moi nous mettons notre potinage à date et comparons notre voyage. Je ne peux y croire mais à la fin de nos récits il semble que nous avons pris la meilleure décision soit celle d'aller vers les Exumas qui s'est avéré le meilleur côté à visiter.
Le dernier ouragan Andrew d'il y a deux ans à pratiquement tout détruit du côté d'Eleuthéra et que seulement les marinas ont été reconstruites et pour le reste rien n'a encore été fait.
Nous avons reçu aussi des nouvelles de Michel et Germaine du bateau Mana et ce n'était pas très positif. Michel semble avoir pris un coup de vieux et Germaine devait pratiquement tout faire. Nous nous en doutions qu'une chose pareille pouvait arriver. Que Michel faisait son dernier voyage dans ces parages, je définirai ce voyage son chant du cygne qu'il a vécu.
Eric et Sévérine devaient aussi partir la journée même. Mais ils avaient dû rebrousser chemin tant la mer était agitée, des vagues de plus de 10 pieds et pas dans le bon sens pour eux. La météo prévoit deux jours de calme vers la fin de la semaine et ils ont bien l'intention de faire la voie directe jusqu'en Floride soit plus de 30 heures de voile pour s'y rendre.
Ils ont un délai à respecter parce qu'ils doivent prendre l'avion le 1er avril pour Montréal. Étant déjà à la mi-mars et le temps de ranger le bateau ils ont que le temps nécessaire et pas trop à perdre.
Ils sont à Nassau depuis le 28 février et sont un peu tannés d'être ici. Ils nous proposent de partir ensemble mais Fern décline car nous n'avons pas l'énergie et ni le bateau pour les suivre. 36 heures pour eux équivaut à plus de 40 heures pour nous. N'ayant pas un pilote automatique sur quoi nous pouvons nous fier c'est un peu trop pour la navigation.
Ayant un bateau très ardent sous le vent c'est dur pour le dos, les bras et les jambes. Nous ne sommes pas aussi pressés qu'eux et pour l'instant nous avons des réparations à faire et des corvées et deux jours ne seront pas suffisants pour y arriver. Par ailleurs, Fern veut passer la Floride le plus rapidement possible et étant à la fin mars nous ne pouvons pas dire qu'il y fait de la belle chaleur dans ces états.
Nous nous quittons après avoir fait le tour de chacun nos séjours et nous retournons à notre bateau.
Notre nouvel endroit d'ancrage n'est pas trop dans les goûts de mon chum. Il trouve que nous sommes trop près d'une grosse bouée d'ancrage pour des gros navires. Dès que nous aurons une chance demain il souhaite que nous changions de place.
Nous remémorons notre belle journée de voile ainsi que les surprises d'avoir rencontré de nouveaux nos amis et nous finissons notre souper avec notre moral un peu plus haut que ces dernières journées.
14 mars 2007
JB:
Encore une nuit assez agitée vagues et vent pas beaucoup de répit. Le front froid est tenace et la chaleur rare. J'avais oublié comment c'était bruyant dans le port. Durant la nuit, il y a eu une alcamie et résultat c'est la voix d'un pritcher qui tonnait dans son micro que nous entendions et ce jusqu'à minuit. Fern a surveillé le changement de la marée pour voir le comportement de notre bateau et il a fini de faire sa nuit sur une banquette dans le carré.
Aujourd'hui nous ne pourrons pas aller à terre parce ce qu'ils ont annoncé à la météo des vents jusqu'à 25 nœuds. Fern s'est décidé à un moment d'y est allé seul chercher les premières pièces pour nos réparations. Durant ce temps j'ai fait de l'Internet en répondant aux courriels reçus et en écrivant notre journal.
Ça s'est bien passé quand même pour notre ancrage et Fern souhaite ardemment que la prochaine nuit soit calme afin de dormir car il est en manque.
15 mars 2007
JB:
Pas trop mauvaise la nuit dernière et même vers 3h00AM, soit au changement de la marée, c'est resté calme donc nous avons pu dormir un peu plus que les dernières nuits.
C'est le départ de plusieurs ce matin, au moins une dizaine de bateaux qui décident de faire la traversée en remontant vers le Nord. Il y a encore un bon vent mais qui devrait se calmer très tôt en avant-midi. Celui-ci devrait changé pour le Sud ce qui est excellent pour la traversée planifiée d'Eric.
Celui-ci vient nous dire au revoir et confirmer si nous avions changé d'idée pour notre départ. Il nous laisse sa carte avec ses coordonnées afin que nous puissions aller les voir si nous décidions de passer faire un tour à Longueuil. Sur quoi nous lui avons fait la promesse que nous le ferions. Nous lui souhaitons bon voyage et d'embrasser pour nous sa petite famille et surtout d'être très prudents.
La baie s'est pratiquement vidée. Fern veut changer de place car il trouve que nous sommes trop collés à la bouée d'ancrage du port surtout que notre deuxième ancre se trouve presque dessous. Si le vent tourne il craint que la corde ne s'enroule autour de la bouée. Maintenant qu' il y a de la place et du choix nous levons l'ancre.
Fern change encore d'idée et décide d'aller s'ancrer de l'autre côté du pont près de François (Héron V) et qu'ainsi nous serions plus près de l'épicerie et des endroits où nous devons aller magasiner.
Ça n'a pas marché. Trop profond, ou pas assez et surtout beaucoup plus de vagues que de l'endroit où nous étions. Comme conséquences de tout ces essais nous y retournons. Durant la manœuvre d'ancrage, notre voisin de bateau vient s'offrir de nous donner un coup de main et nous déclinons lui disant que tout était sous contrôle. Il profite du moment pour nous demander si c'est notre première fois que nous sommes ici.
Nous lui répondons dans la négative. Lui nous annonce que c'est son premier voyage et qu'il aimerait avoir des renseignements sur ce qui les attend plus au Sud. Fern lui propose qu'aussitôt que nous aurions fini de nous ancrer que nous pourrions aller les voir sur leur bateau. Il émet le souhait qu'il aimerait bien le visiter étant un Hunter Vision que c'est un model de bateau qui nous intéresse. Il mentionne aussi qu'il va apporter nos cartes et leur donner toutes les indications que nous avions. Notre voisin est super content de notre proposition et l'accepte avec joie et déclare que sa femme va l'être encore plus .
Après le dîner, nous partons les rejoindre sur leur bateau. Ils se présentent François et Edith et le nom de leur bateau est le Fair Wind. Nous passons l'après-midi avec eux leur racontant notre aventure. François prend beaucoup de notes à partir de nos dires et Edith prend aussi des notes sur mes expériences surtout avec la visite.
Eux ils attendent leurs enfants dans quelques semaines, qui n'ont jamais fait de voile, donc complètement des novices. Ils ont planifié d'y aller doucement afin de voir leur comportement avant de s'aventurer trop loin. J'ai découvert que j'avais beaucoup d'affinités avec Edith en ayant les mêmes points de vue sur plusieurs choses de la vie.
Ils nous font visiter leur bateau un 32 pieds et qu'elle différence avec le nôtre surtout dans la largeur. Pour ce qui est de la disposition, à part le réfrigérateur énorme qui se trouve au centre du carré et qui donne l'effet d'un îlot, le reste est comme le nôtre. Nous comparons les différences et je les informe sur les ajouts et les transformations que nous avons fait sur notre bateau et qui pourraient facilement se faire aussi sur le leur.
La particularité de ce modèle de Hunter c'est sont mat. Fern le surnomme le poteau de téléphone. Aucune attache pas d'étais sur les côtés, pas de pataras ni de barres de flèche rien un mat tout nu. Donc pas d'encombrements pour bloquer la voile. Notre plus grand étonnement a été de savoir le prix qu'ils ont payé lors de l'achat fait aux States. La différence est incroyable avec chez nous. Nous avons l'intention pour notre prochain bateau d'agir dans ce sens et leur expérience renchérie notre idée. Nous les quittons en leur souhaitant de belles vacances.
Nous venions de finir de souper lorsque nous avons reçu la visite d'un autre voisin de bateau, un polonais. Il est arrivé au Canada depuis 1965 et vit en Ontario. Il se présente Mike et le nom de son bateau le Soaring Eagle. Il passait pour nous faire la suggestion que si nous voulions prendre une douche gratuitement dans un bel endroit que nous n' avions qu'à traverser vers Atlantis.
Il suffit de s'amarrer au dinghy dock de passer devant le bureau et juste derrière nous trouverions les douches avec de la pression, de l'eau chaude et froide et plus que propres. Nous le remercions de cette idée et nous jasons avec lui pendant presque une heure. C'est toute une vie que le monsieur a vécu avec quelques unes de ses aventures de voiles ou même de chasse, parce que c'était aussi un chasseur à l'orignal. Il est aussi en attente d'une visite d'un ami et devrait repartir pour le Sud. Il nous dit aussi qu'il est à sa retraite et qu'il a tout le temps du monde devant lui.
La fin de journée annonce un calme presque plat qui nous donnera une nuit des plus calmes depuis les derniers 12 jours. Enfin ce qui ne sera pas de trop pour récupérer.
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