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16 mars 2007
JB:
Une belle nuit calme et douce que c'est agréable. Fern a bien dormi et moi mais il lui en reste encore un peu à récupérer.
Nous allons prendre le dinghy pour nos corvées. L'eau dans le port est relativement calme ça va nous donner la chance de ne pas trop se faire mouiller. Nous allons enfin voir nos amis François et Madeleine de Héron V afin de comparer nos aventures depuis qu'on s'était quitté à Hampton River. Ils ont passé du bon temps en Floride, connu plusieurs personnes et pas eu trop de malchances dans leurs aventures.
Nous sommes passés à la marina, où nous étions venus en janvier, pour une réservation en début de la prochaine semaine et il n'y aura pas de problème. Nous sommes allés aussi chez Radio Shack afin d'obtenir une clef pour amplifier le signal de notre carte WiFi. Nous avons trouvé l'information sur Internet et la Cie qui la fabrique nous informe que nous pouvons l'obtenir chez leur distributeur Radio Shack.
Et bien ils ne l'ont pas et la jeune vendeuse n'a aucune idée de quoi on parle. Elle me montre un rooter, ce que j'ai déjà à bord du bateau et que je ne peux utiliser donc nous sommes repartis les mains vides. Il semble qu'il va falloir attendre d'être rendu aux States pour s'en procurer une. Chez nous je m'étais renseignée et elle n'est pas vendue au Canada.
Hourra! Fern a fini par trouver un moyen de vider notre fosse septique au complet et sans trop se mouiller et avec succès. Après presque 4 mois elle est enfin vide. Une tâche que mon chum remettait souvent car qu'il cherchait un bon moyen d'y parvenir. D'ailleurs nous n'avions pas le choix il fallait qu'elle soit vide en entrant aux States.
Ici à Nassau il n'y a personne qui a un vidangeur de même qu'ailleurs dans les Bahamas. Les Américains sont tellement pointilleux sur ce sujet et vite à donner des amendes. Nous avons rencontré des Canadiens qui ont eu à payer 250.00$ d'amende parce qu'elle n'était pas branchée et ce même si elle est pleine. Pour les garde-côtes que plus de la moitié des pump-out ne fonctionnent pas dans les marinas ce n'est pas leur problème et les Canadiens ont du payer et sans aucun délai.
Aujourd'hui la baie s'est remplie de bateaux. Le spectacle c'est de regarder la valse d'essayer de se trouver une place d'ancrage. Nous avons ramassé un Floridien dans un trolleur (nom le Mary). Un monsieur qui connaît tout et a tout vu qui décide qu'il s'ancre qu'avec une ancre. Même si un gars vient lui expliquer qu'ici la façon de faire est avec deux ancres afin de bouger le moins possible, monsieur n'en fait qu'à sa tête.
Mais voilà le résultant, au moment du changement de la marée ainsi que du vent nous l'avons presque dans le nez de notre bateau. Celui-ci ne nous donne pas l'impression dans faire un cas. Fern prépare sa flutte avec l'intention d'y passer la nuit à trompeter pour l'empêcher de dormir. Je ne peux pas croire qu'il y a du monde qui ne réfléchisse pas plus que ça.
Mais où est la surprise ? c'est un gars de la Floride et ce n'est que ce genre de comportement que nous avons vécu avec eux depuis notre passage en Floride de même que partout après où nous les rencontrions nous retrouvions ce genre de pensée et ce comportement. Il y a un principe en voile et d'ancrage qui dit que le dernier qui s'ancre c'est lui qui se retrouve avec la responsabilité en cas d'accident.
C'est après l'heure du souper que nous avons constaté qu'il changeait d'idée. Avec l'aide d'un ami en dinghy il essayait de placer une deuxième ancre. Fern réussi à parler à la femme du capitaine pour lui dire que nous le trouvions vraiment près de nous. On parle ici d'environ une dizaine de pieds de distance entre nous. Si le vent se lève et qu'il commence à reculer bien c'est officiel il nous entre dedans et c'est lui le responsable.
Tout un spectacle qu'ils nous ont donné à essayer de changer son ancre de place. Comment faire compliqué quand c'est si simple. Mais il y a longtemps que j'ai compris que c'est la technique américaine de travailler. Enfin au bout d'une heure ils ont presque réussi ce que je veux dire c'est que Fern n'aurait pas placer l'ancre à cet endroit. Le principal c'est que nous allons tous quand même réussir à dormir.
Vraiment ayant déjà les contraintes normales que donnent la voile tous les jours pourquoi faut-il que ce genre de personne nous en donne encore plus ?
17 mars 2007
JB:
Une très bonne nuit que nous avons dormi à la fin et probablement aussi pour lui le Floridien. Il ne fait pas très chaud ce matin le front froid est arrivé. Il y a 20 nœuds de vent et des vagues quel changement !
Le voisin polonais du Soaring Eagle est venu nous demandé des renseignements sur Skymate que Fern lui avait jasé. Nous allons lui prêter nos papiers c'est beaucoup moins long que de recopier toute l'information.
J'ai reçu des nouvelles de mon lieu de travail ce matin par courriel. Une de celles-ci c'est ma violette africaine qui ne semble pas avoir bien supporter le froid de notre hiver elle a fanné. Je ne suis pas trop surprise c'est une plante assez fragile aux changements de température mais je vais m'en racheter une autre. J'ai profité en répondant au courriel de poser plusieurs questions sur l'ambiance au bureau et de leur donner quelques nouvelles fraîches de notre situation.
Du bon steak pour dîner ça fait un bail qu'on n'en a pas mangé. Le prix surtout et la rareté dans les épiceries sur les îles ont fait que nous n'avons pu en manger dernièrement. Je le dis encore combien ils ont de la bonne viande. Le steak est tendre et a du goût. Je n'ai aucun problème de tout manger cette belle pièce d'un demi pouce et d'une belle grandeur. Il en est de même pour mon chum surtout que lui il n'est pas du type viande mais plutôt poisson.
Nous avons vécu toute une expédition pour aller chercher de l'eau en fin d'après-midi. Notre place d'ancrage est pratiquement collé au quai de service de la marina où nous devons aller pour chercher de l'eau. Nous avons eu toutes les misères de ne pas se faire doucher en grandeur en y allant ellement qu'il y a des vagues. Lors des préparatifs de retour au bateau Fern a failli se retrouver dans une bien mauvaise posture en embarquant dans le dinghy tellement que le courant nous poussait.
Il voyait l'heure de se stabiliser pour ne pas glisser sous le quai pendant qu'il essayait de prendre nos contenants et sacrait pour demander au ciel que cette foutue température change.
Pour moi la définition d'aventure ça se décrit dans ce genre de situation. Si toute simple qu'elle est supposée la situation, comme d'aller chercher de l'eau, tâche qui revient au quotidien, tu peux te retrouver à vivre un sport extrême. Pas besoin d'exécuter des gestes héroïques pour rendre les aventures intéressantes seulement décrire le train-train journalier.
18 mars 2007
JB:
Notre premier plaisir qu'on se donne ce matin c'est de se laver les cheveux. Fern a fait tourné le moteur pour obtenir de l'eau chaude pour que le lavage soit confortable. Ça n'a pas de prix comme sensation d'avoir un fond de tête propre. L'eau salée ne lave pas les cheveux comme l'eau douce. Depuis un certain temps elle me donne une sensation de brûlure surtout sur mes plaques de psoriasis et ce n'améliore rien c'est même tout le contraire. Je n'ai jamais eu les cheveux aussi secs de ma vie depuis que je suis ici et pareil pour mon chum.
Notre deuxième plaisir aujourd'hui a été de se rendre à terre pour acheter des petits cadeaux souvenirs pour la famille et amis. Nous avons tout trouvé ce que nous cherchions. Il y a beaucoup de monde dans la section de la rue où nous sommes. C'est la section touristique pour les gens qui font des croisières. Dans cette période de l'année il en arrive de un à deux et même trois paquebots par jour dans le port. Donc ça fait du monde pour magasiner.
Voilà aussi la raison qui fait que je n'ai pu négocier aucun prix c'est à prendre ou à laisser. C'est bien compréhensible. Les gens de croisière, ayant déjà leur croisière payée, n'ont que pour seule autre dépense que le magasinage. C'est ainsi qu'ils acceptent de payer le prix demandé sans jamais négocier. Ça vient de chez nous, en Amérique du Nord, où depuis des années nous avons laissé tomber de négocier et acceptons sans même poser la question sur le prix demandé.
Et pour finir en beauté notre troisième grand plaisir a été de s'acheter des gâteaux au rhum (2) saveur originale et chocolat directement chez le fabriquant et un vrai pur délice.
Ils ne les donnent pas mais ça en vaut la peine.
Mike du Soaring Eagle nous a rendu visite après le souper à bord de notre bateau afin que nous lui montrions comment fonctionne Skymate. Il semble intéressé énormément par les résultats parce que la météo est le pain quotidien pour naviguer. Comme cadeau de troc pour ce service il nous a apporté un pain de seigle qu'il fait lui-même.
Il est encore tout chaud de la cuisson. Il nous explique sa recette de pâte. Il prend deux sortes de farine dont une qui vient de la Pologne et prend le temps de faire lever sa pâte deux jours avant de le faire cuire. Il sent bon et tout chaud. Je suis certaine qu'il va être meilleur que ceux que nous avons mangé à date.
Mike nous quitte content d'avoir jasé avec nous et moi je n'ai pu résister de goûter ce pain. Une mince tranche car il est très lourd et je n'étais pas intéressée à l'avoir dans l'estomac toute la nuit. Hum! Qu'il est bon. Vivement demain matin pour le manger au petit déjeuner.
19 mars 2007
JB:
Nous levons l'ancre pour aller dans une marina afin de préparer le bateau pour notre trajet du retour. Il y a beaucoup de vent et plusieurs bateaux durant la nuit ont chassé. Ce matin c'est encore le jeu de la chaise musicale et on entend souvent des coups de flûte de ceux qui craignent ou pensent que le bateau voisin du leur est trop près ou glisse.
Selon le rapport de la météo nous allons avoir du mauvais temps et même très mauvais. Beaucoup trop de vents forts pour naviguer.
Fern nous a fait un cadeau pour nos anniversaires. Il a trouvé dans un magasin pour ordinateur une clef pour amplifier notre carte WiFi afin de capter plus facilement et surtout plus loin les signaux pour obtenir Internet.
En faisant mon lavage j'ai rencontré un couple brésilien qui parle portugais. Le monsieur m'explique qu'il parle aussi toutes les langues latines mais pas l'anglais. C'est sa femme qui parle anglais. C'est un professeur qui a exercé en France plusieurs années dans une université. Il est ingénieur en chimie alimentaire et a voyagé à travers la France afin d'étudier les différentes huiles fabriquées dans ces régions. Je ne croyais pas que ce pays produisait tant de différentes huiles. Ils ont fait presque le tour du monde avec leur voilier et leur prochaine destination est les Iles Vierges.
Fern s'amuse sur l'ordi avec notre nouvelle cléf. Il en a profité pour téléphoner à plusieurs dont notre fille. Fantastique le résultat avec cette clef c'est beaucoup plus rapide et stable, les communications ont été excellentes. Cependant une des communications il a eu quelques problèmes de se faire entendre par un de ses neveux. La raison n'était pas technique mais plutôt physique.
Avoir le micro derrière la tête c'est officiel que l'interlocuteur aura des problèmes d'entendre et c'est exactement ce que mon chum a fait. Il a fallu que lui fasse remarquer la position du micro afin de corriger la faute. Quelle différence dans l'atmosphère de la communication. Cré Fern je ne sais pas où il a la tête ?
20 mars 2007
JB:
Nous avons eu une bonne nuit de sommeil avec de l'air frais, sans trop se faire brasser. Je me suis couchée très tard car j'en ai profité d'écrire dans notre journal ayant l'électricité à bord. Agréable de ne pas entendre la génératrice pour nous donner du courrant. J'y mets beaucoup d'efforts pour me rattraper j'ai peut-être la chance de réussir.
Je fini ma dernière brassée de lavage il m'en restait une d'hier. Ce sont les draps de notre lit c'est à son tour ça va faire un grand bien.
Une journée tranquille excepté lors de la marée basse où nous découvrons que notre bateau touche le fond. Notre quille est accotée, pas trop bon pour le bateau. Ce qui inquiète encore plus mon chum c'est que la période des grandes marées commence maintenant. Va-t-on descendre encore plus bas ?
J'ai acheté des heures pour faire de l'Internet sur notre bateau pour toute la journée. J'ai commencé par répondre à nos courriels ensuite faire quelques recherches que je voulaient faire depuis un certain temps et pour finir envoyer des pages pour notre journal.
D'ailleurs notre Web Master m'a laissé savoir qu'il finissait son cours qu'il donne à des chinois mercredi de cette semaine et que jeudi il se concentrerait sur notre site. Je sais que ce n'est pas évident pour lui d'enseigner à des étrangers. L'anglais n'étant pas sa langue maternelle ni celle de ses invités donc ça doit lui demander beaucoup d'énergie.
Que c'est agréable d'être près de l'épicerie. On peut y aller quand bon nous semble et d'acheter le strict minimum. Fern a réussi à changer la pièce sur le moteur. Ça c'est fait dans le temps de le dire et tout a marché du premier coup. Il devient de plus en plus bon mécanicien mon Fern. Nous avons pratiquement terminé nos corvées y compris l'entretien que nous voulions faire avant de partir pour les States. Il nous reste qu'à faire la grosse épicerie et nous serons prêts. Le seul hic en ce moment c'est la météo du mauvais temps pour le reste de la semaine. Ça vas-tu finir un jour ?
21 mars 2007
JB:
J'écris encore mon journal je suis rendue à la mi-février ça va très bien. Fern veut aller faire une marche il est tanné d'être à la marina. Juste avant de partir il nous a préparé une salade de fruits avec les fruits du hamac et il a ajouté du rhum aux ananas j'ai hâte d'y goûter.
Nous partons pour notre promenade mais avant je dois passer par la banque afin de changer nos gros billets de banque pour de la plus petite monnaie. C'est un régime d'activités comme les caisses pas vite et pourtant du personnel à chaque caisse. J'en ai profité pour demander la valeur du dollar bahaméen. En fait il vaut 0,95$US donc voilà la raison que l'argent est au pair. Ils ne perdent pas beaucoup et pour nous si jamais je ne réussissais pas à tout échanger avant de partir ça ne sera pas autant de perte qu'avec l'argent américain et le nôtre.
Le trajet de notre marche s'est fait jusqu'à l'autre côté du pont vers le complexe d'Atlantis. Nous y sommes allés faire un tour et il y a autant de monde ainsi que des très gros bateaux à moteur à la marina. C'est un autre monde de ce côté du pont, avec des trottoirs très larges pour marcher, beaucoup de végétation et c'est propre.
Il y a même une fille qui travaille pour le complexe d'Atlantis qui attend les touristes à pied afin de leur indiquer le chemin à suivre. Nous sommes allés aussi visiter un centre artisanal et nous avons retrouvé beaucoup de choses que nous avions déjà vu à date dans plusieurs endroits mais il y en avait aussi d'autres très beaux et plus uniques. Il y a énormément d'objets en paille mais aussi beaucoup avec des coraux et des produits de la mer.
Un des artisans, du nom de Sylvestre, qui en autre chose donne un service de faire des vidéos avec les touristes qui veulent garder un souvenir filmé de leurs vacances nous a entrepris mais juste ce qu'il fallait. Très convaincant surtout quand il me faisait essayer des bijoux moi qui n'en porte pas plus qu'il ne faut. Mais quand même il a réussi à nous en vendre et pas laid à regarder le monsieur avec son beau sourire.
Durant le souper nous étions à la marée basse et là avec les vagues des bateaux qui passent à des vitesses éclairs, notre bateau n'a pas bien réagi et nous sentions qu'il forçait de partout. Nous étions accotés sur la quille de notre bateau. C'est décidé nous partirons demain étant donné que nous ne pouvons pas changer de place car la marina est pleine Fern ne veut pas passer une autre journée de plus dans ces conditions.
J'ai hâte de quitter Nassau. C'est inimaginable combien nous entendons la sirène de la police plusieurs fois par jour, Même qu'à certains moments on pourrait se croire en plein New York tant elle marche cette sirène. La météo a annoncé des orages et de la pluie cette nuit et je pense bien que ça va nous tomber dessus en regardant le ciel et ces gros nuages noirs.
22 mars 2007
JB:
Nous quittons la marina très tôt ce matin. Fern ne veut pas passer une autre marée basse dans ces conditions. Pour sortir ça été assez cowboy mais tout s'est bien passé sans accrochage. Fern était assez inquiet pour la manœuvre car ce n'était pas large avec des bateaux de chaque côté et nous ne pouvions faire le trajet de reculons notre bateau recule très mal. Donc avec l'aide d'un des employés de la marina habitué de ce genre de manœuvre nous en sommes sortis comme des champions.
Nous sommes retournés nous ancrer de l'autre côté du pont ça brasse beaucoup mais au moins il y a assez d'eau pour empêcher notre quille de toucher le fond. Il nous reste à attendre une fenêtre et selon nos rapports météo nous en avons pour plusieurs jours. Faut prendre notre mal en patience.
23 mars 2007
JB:
Surprise, en fin d'après-midi, l'arrivée de Out of Blue, Stéphane et Kate (Catherine) qui devaient se rendre aux Barbades mais les voilà à côté de nous. Apparemment pour résider là ils leur fallaient dédouaner leur bateau pour une somme d'environ 5000.00$US et le bateau n'en vaut pas autant selon Stéphane. Donc ils retournent aux States soit Ford Lauderdale et retourner aux Barbades par avion car leur première intention est toujours d'aller travailler là et même Kate a obtenu un transfert de sa Cie. Elle doit se présenter à son nouveau travail en septembre.
Ils viennent pour s'ancrer et le capitaine du Mary qui nous a fait suer plusieurs heures lorsqu'il se trouvait très près de nous et que le monsieur ne voulait pas jeter une deuxième ancre se met déjà à leur crier qu'ils sont trop près eux aussi. Stéphane décide d'aller ailleurs et dans la manœuvre avait oublié d'attacher la corde de son ancre. Voilà qu'elle glisse au complet hors du bateau et se retrouve au fond.
Il ne peut aller la chercher immédiatement ayant à finaliser son ancrage et notre voisin de bateau François appelle Fern, en dinghy, pour offrir d'aller la chercher. Donc ils partent tous les deux et François, ancien marin, plonge pour la ramasser et réussi pratiquement du premier coup. Entre temps Stéphane fini son ancrage et voulait lui-même aller plonger pour chercher son ancre mais Fern et François avait fait le travail. D'ailleurs François serait aller avec son dinghy mais son moteur l'a lâché.
Fern profite de l'occasion pour inviter à souper nos nouveaux arrivants ainsi que François (le sauveur d'ancre) et sa femme Edith pour le lendemain soir. Tous acceptent.
Le temps est de plus en plus mauvais aussitôt que le soleil se couche c'est pire et c'est comme ça tous les soirs depuis plus de quinze jours. Le vent augmente terriblement accompagné de vagues et par ici ça s'accompagne avec le brassage. Fern ne peut dormir tranquille dans ce contexte et décide de veiller une partie de la nuit. Après une demie heure d'entendre son écoeurantite égüe moi je ne réponds pas je n'ai plus d'argument je lui offre de faire le premier quart jusqu'à 1h00AM et lui décide de dormir le reste de la nuit dans le carré.
24 mars 2007
JB:
Nous sommes retournés à l'épicerie pour acheter les ingrédients qui nous manquent pour le souper et j'en profite pour faire un beau ménage du bateau on va avoir de la visite.
Tous sont à l'heure pour l'arrivée et nous mettons nos récits à date. Stéphane fait la même offre que nous avons faite à François pour lui donner des conseils où aller dans leur trajet vers le Sud. C'est ainsi que nous apprenons une partie de leur aventure qu'ils ont vécu n'ayant pas tout à fait le même parcours que nous.
Le vent est encore plus fort ce soir et nous sommes tous sur le pas d'alerte pour nos bateaux. Chacun sort de temps en temps dehors pour vérifier la situation. Mais vers la fin de la soirée nous entendons un coup de flûte, signal de danger fait par un autre bateau, et Edith trouve que cette fois-ci c'est très près.
Je vais voir dehors ce qui se passe et là je découvre que c'est pour nous, nous chassons. Tous aux manœuvres, Fern démarre le moteur et s'en va à l'avant du bateau pour les ancres, je me mets derrière la roue, François et Stéphane de chaque côté me transmettant les demandes de mon chum et nous essayons de nous trouver une nouvelle place d'ancrage. Pas trois fois qu'on s'y est pris pour trouver. La vitesse du vent joue autour de 20 à 28 nœuds et la marée n'ayant pas fini de monter nous ne sommes pas du bon côté pour jeter notre deuxième ancre. Mais pour l'instant tout tient.
Nos invités nous quittent en nous remerciant pour la belle soirée incluant l'aventure d'avoir chassé. Fern décide de passer la nuit debout afin d'attendre la marée pour installer notre deuxième ancre. 23h45 Fern dehors me demande de venir très vite dehors pour voir ce qui se passe juste à côté de nous.
Notre autre voisin de bateau, un troller venait de se faire frapper par un des ferry de la baie qui reculait pour entrer dans sa place d'ancrage. Le vacance que ça fait. Le ferry plein de monde plus de 300 personnes à bord et avec la musique super forte a fait un 360 degrés et je ne suis même pas certaine s'ils se sont aperçu d'avoir accrocher le bateau.
Fern démarre notre moteur et me demande de me tenir prête car si le troller est décroché il est dans la trajectoire de venir sur nous. Mais rien ne se passe dans ce sens et nous surveillons pour voir si l'équipage du troller est à bord. Le ferry a continué sa route comme si rien ne s'était passé. Je suis allée m'étendre toute habillée afin d'être d'attaque si nous chassions de nouveau. Fern s'est habillé chaudement pour passer la nuit dehors dans le cockpit. La nuit va être longue je le sens.
25 mars 2007
JB:
Nous avons reçu la visite du capitaine du bateau frappé par le ferry. Il vient nous demander si nous avons été témoins de quelques chose. Ce qui est le cas nous avons tout vu. Nous lui expliquons comment ça s'est passé et il nous répond qu'il a contacté le capitaine mais que celui-ci nie la chose.
Il a rempli un rapport qu'il veut présenter à ses assurances et nous demande si nous voulons bien le signer avec nos coordonnées. Nous acceptons et nous compatissons avec lui. Fern émet le commentaire qu'il pense que le capitaine avait pris un coup avec tout ce monde à bord.
Avec la fête qui s'y produisait qu'il ne serait pas surpris d'apprendre qu'il n'avait pas toutes ses facultés. Le capitaine du bateau accidenté nous dit qu'il est surpris de voir combien de gens autour ont été témoins de cet accident surtout à cette heure. Il semblerait qu'il était le seul couché.
Il me demande de confirmer que sa lumière de mat était bien allumée. Je lui confirme ce fait en lui expliquant que nous avons chassé aussi la veille et que je m'étais servi de sa lumière pour nous guider lorsque nous avons eu à changer de place d'ancrage. Il nous dit aussi qu'il a contacté la police qu'il attend au cours de l'avant-midi mais n'espère pas grand-chose comme action de leur part. Nous lui souhaitons bonne chance et confirmons de nouveau notre coopération s'il en avait besoin.
Fern est allé jeté un coup d'œil sur les dégâts du bateau et celui-ci a une longue déchirure sur le côté bâbord à la hauteur de la première galerie. En plus ils ont complètement esquinter le BBQ et une partie de la fillière. Plusieurs milliers de dollars de réparation et pour un bateau neuf de l'année. Il souhaite que le monsieur n'ait pas de complications avec ses assurances. Ce sont des bateaux de grande valeur (troller) et certainement que les assurances le sont aussi.
26 et 27 mars 2007
JB:
Tranquille les deux journées que nous avons passé sur notre bateau. J'ai beaucoup écrit pour notre journal de bord. La traintrain quotidien. La météo annonce quelques répits pour mercredi, jeudi et vendredi. Je pense que nous pourrions partir mercredi.
28 mars 2007
JB:
Nous aurions pu partir mercredi mais le Capitaine a décidé de partir seulement jeudi. Je pense qu'il le regrette un peu car il fait beau mais n'étant pas prêt, eau, quelques items d'épicerie et du diesel nous ne pouvons partir.
J'ai réussi à envoyer par courriel sur Internet plusieurs pages je suis contente. Fernand a fait le tour des personnes qui étaient intéressées de partir en même temps que nous afin de les aviser que nous partions demain matin 6h00AM. Nous avons demandé aussi un rapport météo sur les vagues et le vent et le maximum annoncé pour la hauteur des vagues est de 3 pi et longueur de 3 secondes très navigable surtout que nous l'aurions de côté.
Stéphane de Out of the Blue est venu confirmer avec nous pour le départ. Eux aimeraient bien faire un bout de chemin avec nous mais Fern lui a expliqué que nous partions pour les Biminis. Eux veulent aller à Abacos et pour nous c'est un peu trop un grand détour pour revenir aux States. Nous leur souhaitons quand même un beau voyage et que nous avons été contents de les connaître et d'avoir vécu une période de notre séjour avec eux.
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