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Dimanche, le 27 août 2006
JB :
Nous sommes arrivés hier soir après avoir souper chez mon petit frère en or et notre retour du Saguenay et nous sommes morts. On doit
partir ce matin vers 8h30 AM si tout va bien. Nous sommes optimiste, enfin c'est notre départ pour notre voyage le vrai. Il fait nuageux
et le fond de l'air est frais mais tant pis nous allons à Portneuf.
8h40 le moteur ne veut pas partir, la batterie pour aider au démarrage est presque vide et aller savoir pourquoi. 8h55 le moteur ne veut
toujours pas partir et là on a essayé avec la génératrice (toute neuve) et rien à faire il ne veut pas. 9h15 rien ne va plus, la batterie
est définitivement à plat et là, Fern est dans le moteur pour essayer de comprendre. L'huile ne monte pas et il n'y a pas de pression
dans l'arrivée du fuel. On fouille dans les livres de moteur anglais et français pour comprendre. On est sur le cas de moteur qui a
manqué de fuel et qui ne veut pas démarrer. Rien à faire avec tous les étapes qu'on a exécutées le capitaine s'avoue vaincu, il ne sait
plus quoi faire. On ne peut partir aujourd'hui il nous faudra un mécanicien pour nous aider. Il se rend au garage, où il a déjà été
quelques jours plus tôt, afin de prendre rendez-vous avec un mécanicien expert en diesel pour lundi matin première heure.
On est un peu découragé pourquoi on ne peut pas partir qu'est-ce qui se passe ? J'en profite pour téléphoner au petit frère à qui s'est
sa fête aujourd'hui (47 étés) et il ne les paraît même pas et je n'ose lui avouer que nous sommes encore cloués à Neuville pour une
autre nuit, mais il le faut. La vérité est souvent plus difficile à croire qu'un mensonge. Eh bien j'ai raison il ne nous croit pas il
ne comprend pas non plus, il suggère des choses mais un moteur de bateau c'est pas autre chose qu'un moteur de bateau. Il nous souhaite
bonne chance et si jamais on a besoin de quoique ce soit on connaît les coordonnées.
Bon la pluie maintenant rien pour nous. Bon, compris, comme dimanche passé, des films toute la journée et couché tôt,
Je vous l'ai dit quand il pleut sur un bateau c'est comme dans un chalet il n'y a pas grande chose à faire donc on dort et on regarde des
films ou on lit.
Bye et bonne nuit
Lundi le 28 août 2006
JB :
Enfin la pluie a cessé, je n'arrive pas à le croire. On a tout eu y compris un orage et tout un ça n'a pas lâché de la journée. Mais
aujourd'hui un peu brumeux mais pas plus. Le temps est doux et l'eau est calme.
Fern doit se présenter au garage pour 7h45 AM afin d'officialiser notre rendez-vous avec le mécanicien. Nous sommes levés depuis 5h30 et
c'est beau se coucher tôt mais on se lève tôt aussi. Va-t-on devenir gentleman farmer ? Je croyais que c'était navigateur notre but pour
le moment, même en temps de chasse, je ne me couche pas aussi tôt et quand à me lever tout dépend où je peux aller chasser.
Bon 10h30 AM que le mécanicien peut venir, il a une urgence avec un autobus scolaire et ça c'est plus urgent que nous étant donné que les
enfants ont commencé l'école. Bon j'ai compris on ne part pas aujourd'hui car la marée est 8h15 AM et avec deux heures d'attente pour les
rapides bien cela donne l'heure du mécanicien donc pas possible. Je vais faire du lavage car ça fait quand même plusieurs jours que je ne
l'ai fait et avec notre aller/retour au Saguenay il faut ce qu'il faut. Je vais aussi un peu magasiner il nous manque un peu de choses et
je ne sais si à notre prochaine escale je pourrai trouver ce que j'aurai de besoin.
10h00 AM voici notre monsieur. Je le vois dans son visage que le bateau ce n'est pas son fort. Il a le mal de mer, il n'y a pas à dire
même ça je n'y avais pas pensé un mécanicien qui a le mal de mer. Mais l'eau est calme, il n'y a pas de vent, même il fait beau pas
beaucoup de soleil mais chaud quand même. Ça lui prend 10 minutes et le moteur démarre, il n'y avait qu'une petite chose qu'il fallait
faire mais malheureusement il n'en parlait pas dans nos livres. On a quand même pris un cours de moteur 101, on ne sait jamais ça peut
quand même encore nous arrivé !!!! Bouffard & Fils inc.636 rte.138 Neuville QC. Richard et Robert de leur petit nom, c'est le nom du
garage de notre sauveteur, et quel service quand même, venir sur place avec ses outils, nous donner un cours malgré le mal de mer, et pour
finir un prix de $30.00 pour service rendu. Je n'en crois pas mes yeux, le monsieur a trouvé qu'on avait un très beau bateau et qu'il
avait apprécié, au plus haut point, de la propreté du moteur et qu'il n'avait eu pas grand-chose à faire étant donné qu'on avait fait
plus que la moitié du chemin pour le démarrer et qu'il restait qu'une petite étape. J'en remercie encore ce bon monsieur de ce gros
service et pour nous demain sera le vrai départ.
Presqu'une semaine à Neuville, deux semaines que nous sommes partis, y aura-t-il autre chose pour empêcher notre départ ? Demain la
réponse.
Bonne nuit.
Mardi le 29 août 2006
JB :
Neuville, tout semble enfin prêt pour le départ on doit attendre la marée qui s'annonce ce matin vers 9h30 AM et oui cinq heures de plus
que mercredi dernier où l'on devait partir à 4h00 AM . Tout l'horaire fut chambardé par la mort subite de mon beau frère L'heure de la
marée avance en moyenne d'une heure par jour ce qui donne cette différence dans l'horaire.
Nous avons quinze milles marin à parcourrir pour se rendre à la prochaine marina, celle de Portneuf et en plus on a le vent pour nous. Il
fait beau et chaud et il n'y a pas beaucoup de trafic maritime et malgré le courant notre vitesse est en moyenne de 5.8 noeuds.
11h00 AM et nous sommes arrivés c'était presqu'à côté. Il fait encore plus chaud et j'ai très soif. La capitainerie est magnifique, étant
donné qu'elle est située presqu'au milieu du fleuve, avec sa terrasse qui fait les trois quarts de l'édifice prendre une bière c'est
vraiment spécial car on voit l'eau tout le tour. C'est un restaurant qui cohabite avec la capitainerie et son nom est le Le Littoral.
Je vois, depuis une heure que nous sommes là, des assiettes pour le dîner car c'est un endroit que les gens d'affaires de la place
semblent faire bonne table et ce que vois et sens me donne l'eau à la bouche. Je n'ai pas envie de faire la cuisine pour ce midi donc
avec bien des arguments j'ai réussi à convaincre mon capitaine de manger. Mon choix, poulet au lait de noix de coco à l'orange servi avec
une salade chaude oignon rouge, piment, brocoli et un riz sauvage est délicieux. Mon chum prend un feuilleté aux fruits de mer mais est
un peu déçu car il trouve que ça ne goûte pas grand-chose. Mais peu importe moi je n'ai pas eu à cuisiner et dans ce beau décor j'avais
vraiment l'impression d'être dans notre aventure. Faut bien faire des choses un peu folles pour s'en rappeler.
Nous avons pris des photos du restaurant car le décor en vaut le coût. Après le dîner nous sommes allés marcher sur le brise-lame et nous
rendre à l'entrée de la marina afin de prendre en photo la statue qui porte le feu vert pour la navigation. Elle représente une sirène
avec un dauphin le tout en métal c'est très original. En face de ce mur se trouve l'autre partie du brise-lame et là on se croirait à
l'île Bonnaventure tant qu'il y a des goélands, un tapis blanc vraiment il y en a plus d'un. En revenant sur nos pas on remarque que les
marinas et les bateaux sont les royaumes des araignées, mais celles de Portneuf sont très grosses et beaucoup plus que la moyenne aperçu
à date, ma fille ne serait pas heureuse d'être ici.
Sur le bord de la berge il y a une construction qui nous intrigue et on aperçoit une mouette rieuse sur un des pilotis. Je suis surprise
de sa grosseur, c'est plus gros qu'un goéland et je parle d'au moins quatre pieds d'envergure pour les ailes et le corps deux fois plus
gros qu'un goéland. Pour la construction ce sont des filets pour attraper des anguilles qu'un citoyen de Portneuf fait le commerce. On
nous a dit qu'il l'exportait chez les japonais qui en étaient très friands. Il n'y a pas à dire tout se vend et tout s'achète aussi.
J'ai enfin le temps et la chaleur pour coudre du velcro pour une partie de notre bimini dont on a besoin et je dois le faire de chaque côté.
Ça m'a pris deux heures, assez compliqué à faire et durant toute cette période j'ai vu passé toute une panoplie de gens qui prennent une
marche, ou qui font de la bicyclette, de la moto et des voitures pour aller sur la jetée pour voir l'eau.
La différence avec les autres marinas, c'est qu'on a vu est des catamarans et trimarans au moins 5 à 6 et assez gros entre 25 à 40 pieds
et ce n'est pas un genre de bateau très courant au Québec et d'en voir autant à la même place encore plus étrange. Il y a aussi des
voiliers mais plusieurs " Home Made" en métal et de style particulier. Aucun voilier que je connais comme j'ai aperçu à Neuville, où j'ai
vu l'ex voilier d'un de nos amis du Lac qu'il l'a vendu voilà deux années et dont le nouveau propriétaire n'a rien changé dessus, pas même
le nom. Il semble être en parfait ordre comme l'entretenait notre ami. J'avais tout le temps l'impression que j'étais pour l'apercevoir
sortir de son bateau (coup de nostalgie).
Nous soupons à l'extérieur il fait beau et chaud et pas beaucoup de moustiques. Notre départ devrait avoir lieu vers 10h00 AM soit deux
heures après le début de la marée montante afin d'avoir assez de courant pour naviguer les rapides du Richelieu.
Le capitaine vérifie les cartes et le chemin à suivre et semble inquiet car le chemin qu'on doit suivre n'est pas très large et on doit
rester dans le chenal (voie maritime) pas évident.
Mais on verra tout cela demain, moi je suis vannée, le grand air, la chaleur, la bonne bouteille de vin m'ont eu.
Bonne nuit.
Mercredi le 30 août 2006
JB :
Nuageux et 15 à 20 nœuds de vent, voilà le temps qu'il fait ce matin. Pas très chaud non plus mais il est 6h30 AM et bien des choses
peuvent changer d'ici l'heure du départ vers 10h00. Mon capitaine est un peu nerveux ce matin car nous sommes à l'étape des rapides du
Richelieu à monter et depuis les trois dernières années il en a lu et entendu des choses sur ces fameux rapides. Il décide d'aller
marcher et de prendre encore des photos pour passer le temps.
On n'a pas Internet ici (pas très gros Portneuf) donc pas de messages à envoyer ni à recevoir ce sera pour la prochaine marina qui devrait
être Trois-Rivières.
Mon chum rencontre des gens qui partent aussi ce matin vers la même destination que nous. Ils arrivent des Iles de la Madeleine et sont
des habitués du coin et ils avaient même pensé la veille de faire ce chemin de nuit mais la fatigue les a dissuadée. Pendant cette
rencontre ils remarquent le passage de trois gros navires de commerce et ce en moins d'une heure seulement. Ils s'encouragent en se
disant que ce sera probablement tout pour la journée.
L'heure du départ est 10h30 AM le soleil vient d'apparaître et le temps se réchauffe. Tout va bien sur le bateau, le moteur ronronne
comme un neuf, le vent semble être du bon côté pour nous soit côté et arrière(largue) et bonne visibilité.
Nous aurons cinq milles nautiques de rapides à remonter. Nous voilà partis, l'autre voilier est devant nous et la recommandation que nous
avons eu d'eux est de garder le cap sur les bouées rouges et de toutes les passées à bâbord et pas ailleurs qu'à certaines de ces bouées
le niveau de l'eau est à peine 1 pied d'eau et moins donc pas de chance à prendre on doit rester dans le chenal tout en restant hors de
portée des bateaux.
OH ! mais pas déjà un bateau à l'horizon derrière nous ? Non, deux un derrière et un autre devant. Celui de derrière semble énorme et
celui de devant arrive très vite ça commence bien, on va se retrouver juste à côté d'eux lors de leur rencontre et là je trouve que mon
bateau est petit (je dirais même plus, très très petit).
L'autre voilier sort ses voiles, c'est vrai que le vent est pour nous mais nous, nous ne connaissons pas le coin et sur la carte le chenal,
à certains endroits c'est vraiment pas très large donc on reste à moteur pour le moment et on surveille le coin.
Je prend le premier bateau en photo, c'en vaut vraiment la peine, il est tellement proche. L'autre de derrière se rapproche aussi et ce
que l'on découvre est une première pour moi. C'est une énorme barge poussée par un remorqueur mais celui-ci a une tour afin de voir
l'avant du bateau. Mais là on parle d'une très grosse barge beaucoup plus gros qu'un bateau à container mais pas très rapide. Pas un
bateau probablement qui peut aller sur l'océan mais pour la voie maritime entre Québec et les Grands Lacs, c'est ingénieux.
La route du chenal est loin d'être droite je dirai tout à fait le contraire. Je suis très contente de savoir que ce sont nos pilotes qui
naviguent sur ces gros bateaux car il y aurait des accidents et je n'ose penser aux conséquences. Nous venons de finir de vivre la
rencontre de deux mastodontes avec les grosses vagues qui provoquent et qu'on doit naviguer le mieux possible sans quitter notre route
quand on aperçoit deux autres bateaux, un derrière et l'autre devant qui arrivent.
Voyons sommes nous dans un bouchon maritime, quatre bateaux en à peine une heure de navigation ? On regarde l'autre voilier avec ses
voiles toutes sorties et tout semble pour le mieux. Nous sommes dans les fameux rapides et tout semble aller aussi pour le mieux.
Peut-être ce sera pour plus loin, restons vigilants.
Je prends des photos de ces bateaux qui passent si près, de la vague qu'il provoque à l'avant du navire et qui semble être plus haute que
notre voilier vraiment impressionnant. Quoi deux autres navires en vue c'est pas possible, ce sont-ils donnés le mot de passer tous en
même temps. Encore une autre barge avec un remorqueur et celui-ci remonte vers Québec et le chenal qui n'élargi pas, même il rétréci.
Fern se demande quand on va rencontrer les difficultés des rapides, on est dedans depuis au moins une heure et tout est parfaitement
normal, bonne vitesse aucun gîte on avance bon train.
Pas possible on est rendu avec 9 bateaux rencontrés, c'est vraiment un gros trafic ils se sont donnés le mot de passer en même temps que
nous. On doit avoir des choses à se faire pardonner pour mériter un tel trafic. On vient de finir les rapides et absolument rien n'est
arrivé. Je suis vraiment en colère de voir à quel point les gens qui écrivent dans les forums sur Internet décrivent les évènements avec
autant de drame et lorsqu'on a à les vivre il n'y a pas le dixième qui se passe. Peut être que ces personnes devraient donner leur niveau
d'expérience de navigation avant d'émettre leurs recommandations ou plutôt donner qu'un avis des expériences qu'ils ont vécues et comme
cela on pourra se faire une idée plus positive et non se faire un cauchemar ou un drame à l'avance pour le même scénario. Nous ont a
navigué sur le Lac St-Jean pendant trois années et ont l'a navigué sous toutes ses températures et je peux dire que c'est une excellente
école pour apprendre. Donc, à date, on s'est fait du sang de cochon pour rien et je pense que l'on doit avoir plus confiance en nos
capacités qui à date ont fait leur preuve.
Presque huit heures de navigation on arrive vers Trois-Rivières, on est rendu dans le décompte à 13 navires de rencontrer, et voilà que
les industries apparaissent car à Trois-Rivières ils ont plusieurs de celles-ci sur le bord de l'eau. Je prends en photo l'église de
l'endroit où se fait, vous savez quoi au Cap-de-la-Madeleine car elle est très belle comme architecture. Il y plusieurs campeurs
motorisés dans le stationnement.
La marina de Trois-Rivières est située sur une île qui porte le nom St-Quentin située à côté de l'industrie de pâtes et papier la Stone
Consolidated et avec le bruit et l'odeur je me sens comme si j'étais à Kénogami ou chez nous avec Alcan. Je connais assez bien
Trois-Rivières Ouest mais cette partie de la ville m'est inconnue.
C'est le mercredi du poulet et avec la fatigue de la journée, le stress de ces fameux rapides on décide de faire comme les gens de la
place et on se commande du poulet. En attendant on prend des photos et on fait d'étranges rencontres (glissades). C'est un très grand
parc administré par la ville et pour moi c'est magnifique comme endroit.
On soupe, on finalise notre itinéraire pour demain et avec le bol d'air qu'on a pris aujourd'hui allez au dodo on est mort.
Bonne nuit.
Jeudi le 31 août 2006
JB :
Boy! Oh boy! On va de changer de mois demain, ça passe bien vite. Trois-Rivières pour notre départ ce matin, on a besoin d'une douche,
étant trop fatigué hier soir, on décide de déjeuner en même temps au petit casse-croûte de la marina, le menu nous semble bon.
Le bruit de la nuit n'a pas été de tout repos, cette usine est vraiment bruyante et probablement que les membres de cette marina ne
l'entendent plus mais c'est dommage car c'est un bel endroit, un beau parc avec une plage en sable pour se baigner donc un endroit de
calme et de repos mais avec cette compagnie c'est loin d'être le cas.
Un petit hic il n'y a pas d'Internet dans cet endroit. Ils y pensent pour l'an prochain et moi qui pense qu'on est reculé dans notre coin
plus j'avance vers les grands centres plus c'est le contraire que je vois. Donc pas de messages à lire et pas non plus à envoyer. Triste
peut-être pour la prochaine fois.
Il fait soleil avec un beau vent mais frais. On continue notre route vers Sorel notre prochaine destination pour démâter notre bateau
avant de prendre les écluses pour le Lac Champlain. On doit passer le lac St-Pierre que mon chum entend parler depuis trois ans. Le
grand Lac St-Pierre qui ressemble plus à un élargissement du fleuve qu'à un lac comme la définition de lac que je connais.
Aujourd'hui on ne rencontre que deux navires donc c'était vraiment hier le bouchon maritime et nous y étions. Là c'est vraiment plus
large dans le fleuve on pourrait rencontrer quiconque sans problème mais non que des petits bateaux à moteur et d'étranges choses, que
nous avons prises en photo et qui donnent du mystère sur le Lac St-Pierre. A quoi ça sert ces amères sur le Lac St-Pierre ?
Il y a beaucoup de canards noirs aussi qui volent vers le Sud. Je comprends qu'il y ait autant de chasseurs aux canards dans le sud du
Québec en quelques heures seulement je ne sais combien nous en avons vu.
Nous décidons de dormir à l'ancre dans une des baies du Lac soit à côté de l'île de Grace et nous avons un voisin (bateau) à environ 500
pieds de nous assez loin pour ne pas se déranger.
Nous soupons dehors avec un coucher de soleil à couper le souffle. Fern prend des photos et elles sont magnifiques. C'est un calme
presque absolu il n'y a que le clapotis que nous entendons et le courant sur l'eau fait que nous tournons avec un paysage qui change à
chaque seconde. Après le vacarme de la soirée et la nuit dernière c'est la joie de retrouver pourquoi j'aime tant faire de la voile.
C'est notre première pratique pour notre autonomie sur le bateau sans électricité donc on va essayer tout notre attirail pour savoir si cela
fonctionne et si cela rencontre nos espérances. On sort la génératrice pour avoir du courant en chargeant nos batteries afin que notre
réfrigérateur ne cesse de fonctionner, nous ménageons l'eau et nous vivons selon nos habitudes prises depuis le début du voyage afin de
voir ce que l'on peut continuer ou complètement arrêter de faire selon notre capacité d'énergie. Pour l'instant tout semble correct on
n'a pas à changer quelque chose.
Nos essais sont finis pour l'instant on fini notre bouteille de vin et on va se coucher. Presque la pleine lune et un ciel plein
d'étoiles pas de bruit et on se fait bercer par les petites vagues.
Bonne nuit.
Vendredi ler septembre 2006
JB :
Beau matin calme, un peu de brume sur le lac quelle tranquillité. On aperçoit un grand héron dans les fougères faisant son beau et je
remarque combien il y a des algues autour de nous un vrai tapis vert.
Nous prenons notre temps car il ne reste pas un grande route à faire pour aller à la marina de Sorel pour démâter notre bateau et de plus
c'est la fin de semaine et celle de la fête du travail en plus donc probablement pas grand monde pour nous aider.
Nous avons reçu un message d'un de nos amis nous avisant qu'il va venir nous voir probablement lundi car il a un cours de formation en
quelque chose à Repentigny mardi prochain donc ce serait sur son chemin pour venir nous voir.
12h35 il fait chaud (entre 20 et 23) et beau soleil on décide de partir. Très peu de vent, on se dirige vers le chenal pour reprendre
notre route et Fern trouve que le son de notre moteur semble avoir changé qu'il est beau à entendre. Je trouve qu'il a le même son qu'à
son habitude que cette fois-ci il l'entend un peu plus car c'est vraiment très calme.
Mais soudain, une alarme et un voyant rouge sur le tableau du moteur et on ne voit que dalle ce que ça représente. Je cours dans la
cabine afin d'ouvrir le panneau du moteur comme Fern me demande de faire et de lui donner aussi le livre du moteur du bateau où il cherche
ce sapristi tableau afin de savoir que veut dire ce joli signe rouge et voilà : la signification est que le moteur chauffe on doit monter
le génois afin de rester dans la bonne route, Fern arrête le moteur et je dois prendre la barre pour garder la route et surveiller les
alentours afin de ne pas être dans le chemin d'un autre bateau (voie maritime commerciale) ET TOUT CELA EN MOINS DE 10 SECONDES ET ON A
RÉUSSI.
Il y a des algues qui bouchent la conduite d'aspiration de la pompe à eau donc rien pour le refroidir et celui-ci n'aime pas la chaleur
sous quelque forme que ce soit. C'est plein, Fern doit aller sous notre lit avec une longue tige de métal pour sortir toutes ces algues.
Ça y est, on repart et le moteur a changé complètement de chanson et cette fois c'est vrai qu'il sonne comme à son habitude. On n'est pas
trop sorti du bon chemin et Fern décide de prendre le DYMO afin d'identifier une fois pour toute ce que chaque carreau de lumière sur le
tableau du moteur veut dire. C'est pas vrai qu'on va jouer à la devinette à chaque fois et qu'on peut gagner un prix mais pas un à
recevoir mais un à payer.
Deux heures plus tard on est en vue de la marina de Sorel. Il semble y en avoir deux côtes à côte, une avec beaucoup de bateaux motorisés
et l'autre avec beaucoup de voiliers. On va à la deuxième.
Elle nous semble un peu désuète mais faut dire que c'est une des plus ancienne du Québec et que c'est une marina fédérale donc pas une
privée et nous avons constaté qu'il y a une grosse différence entre le privé et le public dans ces endroits.
Je vais vous résumer les quatre prochaines journées dans peu de mots. Premièrement, une otite que j'ai attrapée je ne sais où et qu'il a
fallu que je passe l'avant midi du samedi au complet à l'urgence de l'hôpital afin de voir un médecin pour obtenir des médicaments.
Deuxièmement, une marina d'enfer au prix plus cher (1.20$/pi) que les marinas de chez nous sans eau ni électricité avec des quais hyper
bruyants et sales, pas de buanderie, la capitainerie à un demi mille du bateau et tout un détour pour s'y rendre et surtout ne pas oublier
la clé de la barrière qui se trouve au milieu du parcours, troisièmement, il y a tellement d'algues dans le bassin qu'ils ont deux hommes,
à temps plein, pour les ramasser avec une plate-forme qui a le principe d'une rétrochargeuse et qui font cela une grande partie de la
journée et à recommencer le lendemain, quatrièmement une épicerie à au moins un mille de marche et pour finir Fern qui met un peu d'eau de
javel dans notre eau à boire et qui goutte comme la piscine tant il n'a pas confiance dans notre environnement, vraiment un calvaire cette
marina. On apprend au bout de la troisième journée que celle d'à côté est du même propriétaire et que là il y a tout le nécessaire et
pour 0.20$/pi de plus. Je me demande pourquoi les employés ne nous en n'a pas parlé avant ?
Une chance que nos amis de la Baie sont venus nous rendre visite et que nous sommes allés souper avec eux en ville et que nous avons mangé
dans un super restaurant qui se nomme le 'Luna Piena' et que c'était super délicieux et à un prix très abordable sans cela je serais
devenu folle. En plus il a plut toute la journée du dimanche et sans arrêt nous n'avons pu aller magasiner car tout était fermé. Le
lundi il a plut aussi moins fort que dimanche mais assez pour avoir du désagrément à finir de préparer le bateau pour le démâtage et comme
je le dis souvent la fête du travail est comme Noël tout est fermé aussi.
Vraiment vivement demain pour que l'on c…risse notre camp d'icite j'en peux plus. Ça sent mauvais, il n'y a pas d'ambiance et je trouve
Sorel une ville triste sans énergie. Nous sommes dans un beau Parc et même lui n'est pas vivant. A part le personnel qui est gentil il
n'y a rien qui invite à aller à cet endroit et pour ma part je ne le recommanderai à personne. S'il doive se démâter qu'il le fasse
ailleurs soit à Trois-Rivières c'est franchement mieux. Ce que j'en déduis pour les subventions du gouvernement c'est qu'elles vont
probablement toutes pour l'autre marina celle des riches et rien pour celle des moins nantis. Il nous ont laissé une feuille de sondage
et que je me suis fait plaisir de remplir.
Bonne nuit et faites de beaux rêves moi je cauchemarde.
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