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Mardi le 5 septembre 2006
JB :
Enfin un peu de soleil, vite on mange et on s'habille afin de se rendre à la potence pour démâter. J'ai tellement hâte de partir que je
ferais n'importe quoi pour y arriver.
Deux heures pour ce travail et seulement nous deux, une sainte chance que nous avons eu un Denis de Sorel ainsi que Monsieur Champlain de
Sorel qui sont venus nous aidés quelques minutes (dans les plus critiques de l'opération) car je ne sais si on aurait aussi bien réussi.
C'est vraiment pas évident et je peux dire que le remâtage je vais payer quelqu'un pour le faire.
Une bonne douche car il fait très chaud et voilà 12H45 on part. Enfin on part de cette marina, notre prochaine étape comprend notre
première écluse soit à St-Ours et j'ai bien hâte de voir comment cela se passe.
J'ai un grand sourire jusqu'aux oreilles (avec mon otite comprise) car on est enfin parti. Voilà l'écluse devant nous il semble avoir un
voilier qui attend de passer et c'est une architecture assez impressionnante qui se présente devant nous. J'ai appris par la suite que
c'est une des plus vieilles écluses du Québec et qu'elle a appartenu à plusieurs familles qui se passaient ce travail de père en fils.
Nous n'avons pas à attendre on passe aussitôt et de voir l'eau monter à cette vitesse dans le bassin ça aussi c'est assez incroyable.
L'éclusier nous donne quelques conseils pour les prochaines écluses ainsi que l'explication de la tarification. Enfin on paie pour le
canal et non pour le nombre d'écluses que nous passons aux prochaines nous en aurons neuf à passer.
Nous sommes sur le Richelieu et c'est magnifique. Il y a des maisons assez phénoménales et comme on dit chez nous "Quelles cabanes" et
les terrains de toute beauté et de travail. Énormément de fleurs et d'arrangement paysager, je suis certaine que nous devons connaître
certains propriétaires (chanteur, acteur, propriétaire…) mais il n'y a pas d'affiche devant pour s'annoncer.
Nous devons choisir un endroit pour la prochaine nuit et mon seul critère est que nous avons besoin d'une buanderie car cinq jours ça fait
du linge à laver. Nous optons pour l'Auberge Handfield qui se trouve juste un peu avant les écluses du bassin de Chambly et nous avons
notre journée dans le corps avec l'anxiété du démâtage et des quatre jours d'enfer à Sorel nous avons besoin d'un répit.
Oh! Le paradis que nous avons trouvé, que c'est beau et même enchanteur dans ma définition après l'enfer que nous avons vécu. C'est une
très grande auberge ainsi que deux autres bâtiments avec piscine, spa et massages. L'auberge est en fait l'ancienne demeure de Monsieur
Handfield qui aimait l'antiquité et les vieux meubles et que les propriétaires ont gardé le cachet. C'est un endroit chaleureux avec un
très grand jardin pour se promener, un restaurant où la carte semble bonne, une piscine et une marina. De plus c'est aussi juste à côté
que se trouve le bateau/restaurant L'Escale où performent plusieurs de nos vedettes dont Peter Mcleod qui vient de finir son spectacle le
4 septembre. C'est d'un calme et d'une tranquillité à faire rêver. Il y a beaucoup de gros bateaux motorisés (vraiment gros) mais nous
avons rencontré un couple d'un de ces bateaux et ils ont très gentils et nous souhaitent bon voyage pour le sud. Eux ont a demeuré là le
temps d'avoir leur place à St-Mathias pour sortir leur bateau pour l'hiver. Ils adorent l'endroit et nous assurent que c'est la place
pour faire le plein d'énergie.
La buanderie est d'une propreté hors paire et enfin je peux faire mon lavage. Je n'arrive pas à me contenter de visiter les lieux avec
toutes ces fleurs, les criquets qui chantent, la lune et les étoiles sur le canal et je me promets qu'à mes vieux jours je viendrais
passer quelques jours par année. Je vous dirais que la description du site on la retrouve souvent dans les histoires en Angleterre où
l'héroïne se terre dans une petite auberge pour réfléchir ou des amoureux transis d'amour passe un week-end et bien c'est un endroit comme
cela.
Je sais que j'en mets beaucoup mais après Sorel c'est un paradis que nous avons au Québec. Je recommande fortement aux gens d'aller
visiter notre Québec que des endroits comme ça il y en a plus qu'on pense.
Je dois rester avec la sécheuse pour terminer mon lavage mais qu'à cela ne tienne j'ai l'ordinateur pour écrire mes mémoires et des mots
croisés pour tenir le temps.
Quelle journée, une grosse étape dans notre plan de voyage, Fern est couché il n'a pu m'attendre, it's not grave…. je vais en faire autant.
Bonne nuit.
Mercredi 6 septembre 2006
JB :
Un peu brumeux sur le Richelieu se matin ce qui donne une atmosphère féerique et c'est très calme. Nous avons dormi comme deux loirs, je
suis encore un peu fatiguée de ma soirée d'hier mais quelle importance c'est si beau ici.
Mais faut ce qu'il faut il faut, lever les amarres et continuer notre voyage. Prochaine destination St-Jean-Sur-Le-Richelieu comprenant 9
écluses à passer.
Chambly est l'endroit où commence le canal avec ses écluses. Est-ce que ça va se passer aussi bien qu'à notre dernière, il est vrai
qu'elle était petite et une seule seulement. On doit attendre jusqu'à 12h30 PM car ils ont un horaire fixe de passage. Il n'est que
11h00 AM et il faut attendre. L'éclusier en chef nous fait la suggestion que si nous voulons aller manger quelque part en ville que tout
prêt de là il y a une maison rose sous le nom de Dame Tartine et que c'est très bon à manger comme une soupe maison et que le prix est
plus qu'abordable. Pourquoi pas on n'a pas autre chose à faire et en même temps on va visiter un peu.
C'est un paysage assez spéciale, le pont qui passe au-dessous de la première écluse tourne sur lui-même ce qui veut dire qu'il va tourner
lorsqu'on va passer. De plus il y a une piste cyclable qui longe toutes les écluses donc les gens peuvent suivrent les bateaux jusqu'à la
fin.
On mange chez Dame Tartine et 'boy' que c'est bon. Il y a un menu du dîner et tout ce qui s'y trouve semble bon. Je prends des pilons de
poulet au yogourt et coriante et lait de noix de coco servi avec une superbe salade et un riz sauvage. Fern prend des pennes avec tomates
séchées et fromage de chèvre. Que c'est bon et le restaurant est plein d'ambiance, il se trouve dans une vieille maison comme quelques
restaurants de chez nous et la décoration est intime, le deuxième étage est une salle d'exposition pour des peintres et il y a une belle
terrasse à l'extérieur. Malheureusement il ne fait pas assez beau et chaud pour manger dehors mais on s'installe près de la fenêtre du
devant de la maison et de l'autre côté de la rue il y a une ancienne église qui maintenant est un restaurant aussi.
Nous retournons au bateau et nous nous préparons pour la première écluse et voilà c'est notre première difficulté l'eau qui monte très
vite et nous nous y attendions pas et de plus les portes derrières nous ferment très vite et les éclusiers savent où ils vont mais pas
nous. On n'a une petite passe de panique entre nous deux et l'un des éclusiers à partir de la deuxième écluse , se met à nous faire de
la philosophie, je dirais mème de la psychanalyse, que ça ne sert rien de paniquer que la vie est trop courte pour se fâcher.Bien d'accord
avec ses propos mais c'est une première pour nous et avec un mât couché et un peu décentré sur le bateau moi je ne suis pas intéressé de
le voir se briser sur les murs des écluses donc c'est beau d'être calme mais il faut être alerte et voir à ce rien de fâcheux nous arrive
car le skipper est très alerte à me le faire savoir quand ça ne va pas à son goût.
Neuf écluses et onze ponts dont certains tournent sur eux-mêmes dès que nous en approchions un la petite dame du Fédérale le faisait
tournée pour nous laisser passer. Quatre heures plus tard avec un paysage sous toutes ses formes soit des derrières de maisons où on peut
presque voir ce qu'ils mangent dans leur assiette s'il mange dehors ou des champs ou un sentier avec des personnes qui prennent des
marches avec leur chien.
Nous approchons la marina St-Jean-sur-le-Richelieu pour passer la nuit. Encore une autre grosse étape de faite dans notre voyage. Après
huit heures de navigation il n'y a pas grand-chose qui nous tente. Nous espérons que l'on va pouvoir avoir Internet afin de donner des
nouvelles, et bien non ils ne l'ont pas non plus encore une place plus éloignées que chez nous donc j'écris quelques pages de notre
journal car au moins on a l'électricité et je dois garder mon rythme d'écriture et ensuite une 'game de paupières' on est mort.
Bonne nuit.
Jeudi 7 septembre 2006
JB :
Oh qu'il faut beau ce matin, le soleil nous est revenu. Il fait un peu frais mais on sent que ça va réchauffer dans la journée.
Nous avons besoin d'une épicerie ou un dépanneur à la rigueur et j'aimerais bien aussi voir une mise à jour dans mes carnets de caisse et
ce avant d'arriver aux States. Et bien la ville de St-Jean n'est pas une des plus belles, le centre ville est vieux et pas très gai, que
des restaurants et des bars. Je me fais indiquer où trouver une Caisse Populaire et comme je viens de demander au guichet de faire la
mise à jour il mange mon carnet, pas moyen de le reprendre et la Caisse n'est pas ouverte non plus il n'est pas dix heures. La
réceptionniste se décide de venir nous parler et nous avise que la compagnie qui s'occupe de ces guichets est en route mais elle n'a
aucune idée de l'heure de leur arrivée. J'ai encore d'autres commissions à faire donc allons-y pour une belle marche. Je retourne à la
Caisse et pas possible d'avoir mon carnet. La réceptionniste prend mon adresse et m'avise qu'ils vont me le retourner chez moi, pas très
avancée dans mon histoire. Je décide de passer au comptoir étant donné qu'à St-Jean-Port-Joli la caissière m'avait fait une mise à jour
de mon carnet car je n'avais pas tourné à la bonne page pour l'impression et je n'y voyais que dalle le solde. Mais voilà, autre
surprise encore, ils ne peuvent pas me faire de mise à jour car ils ne sont pas en réseau avec tout le Québec, ils doivent garder une
certaine discrétion entre Caisse, donc pas d'Internet, pas de réseau à la Caisse mais où est-ce qu'on est tombé ? Et je le redis moi qui
pense qu'on est loin de tout dans notre région et bien! même loin, on a vraiment plus que tout ça.
J'essaie de trouver un dépanneur, un marché ou une épicerie et la seule chose que je me fais répondre car je suis à pied est OH! Madame il
n'y a rien de près. A croire que si tu n'as pas de voiture tu ne manges plus ; que font les gens qui n'ont pas de véhicule ? Je vois un
bureau de tourisme et je me dis que là je vais avoir au moins quelques réponses et peut-être aussi une carte des lieux afin de m'orienter
et trouver ce que je cherche. Première question, y a-t-il un café-Internet quelques part ou quelque chose de semblant ? Réponse : la
petite employée me montre un ordinateur derrière elle et voilà un qui peu faire votre affaire. Pour l'épicerie elle me dessine le
parcours et je décide de retourner au bateau avant de continuer. Entre temps Fern a cherché un magasin de fournitures d'informatique car
notre ordinateur qu'on a du retourner après une semaine d'utilisation et qui ne fonctionnait plus nous est revenu par l'entremise de nos
amis et bien il ne fonctionne pas encore, Fern s'en est servi à l'Auberge de Handfield et là il ne veut plus rien savoir. Il sort plein
de messages d'erreurs et demande des back-up que nous n'avons pas. Fern a dû prendre un taxi pour se rendre à ce magasin qui est à une
demie heure de marche et on sait bien que les centres d'achat sont en dehors des villes donc très loin et on ne peut marcher pour y
aller. Après sa visite au magasin et des essais sur cet ordinateur rien à faire, il ne veut rien savoir. Il faudra attendre d'être dans
une grosse ville des States pour trouver ce que l'on a de besoin. On essaie de trouver le marché à légumes annoncé dans les dépliants de
la ville ainsi que l'épicerie que je me suis fait indiquer et bien c'est tellement loin qu'on s'est découragé de s'y rendre. On a fini
pas acheter du pain et du lait dans un garage, vraiment St-Jean-sur-le-Richelieu je vais m'en souvenir longtemps.
Il est presque 13h00 PM quand on est parti de là et la destination est une marina pour s'enregistrer aux Douanes américaines. La rivière
est très calme pas une ride sur l'eau une vraie nappe d'huile. Le soleil est chaud et on se rend aux Douanes canadiennes. Nous décidons
de dormir à l'ancre afin de se mettre à la pensée américaine et de se présenter à la première heure demain matin à la prochaine marina du
Lac Champlain et de faire venir les douaniers.
C'est une belle soirée calme, on prend notre temps pour souper et boire notre vin et se remémorer notre histoire de la journée avec ses
déboires.
Mais la vie est belle, on est en santé et on a fait de l'exercice quoi demander de plus ?
Bonne nuit.
Vendredi 8 septembre 2006
JB :
On a eu toute une nuit car notre ancrage se trouve dans très peu d'eau et notre système d'alarme est très sensible. Lorsqu'on s'est
couché il n'y avait pas un souffle de vent et pas une ride sur l'eau mais dans la nuit ça légèrement changé et le vent nous a poussé un
peu plus loin. L'ancre s'est déplacée un peu et notre système nous l'a fait savoir. Donc l'alarme s'est mise à crier et Fern a voyagé à
partir de quatre heure du matin et pour finir il s'est installé avec son livre de lecture "Anges & Démons" (en passant Amy c'est très bon)
pour attendre la levée de l'aube.
On se rend à la marina Lighthouse, grosse marina d'environ 300 bateaux. C'est une belle marina tout en bois c'est-à-dire, les passerelles,
les bâtiments tous accessoires servant à la marina tout en bois. Le propriétaire au nom de Ricco (italien de naissance) tout un phénomène,
environ 55 ans, yeux bleus, cheveux châtains et un corps presque d'athlète tout bronzé car il passe ses hivers dans le sud et ses étés au
Lac. Il n'arrête pas de parler il a toujours quelque chose à dire (je reconnais les symptômes) et tout le monde semble l'aimer. Il nous
raconte toutes sortes d'histoires qu'il lui est arrivées ainsi que pour sa nervosité car il doit partir dans quelques jours pour la France,
il vient de s'acheter un voilier flambant neuf de l'année de 50 pieds de la Cie Beneteau et il va le chercher avec sa femme pour le ramener
jusqu'à Ste-Lucie dans les BVI (British Virgin Island) pour passer l'hiver prochain. Et entre chaque histoire il se plaint du retard des
douaniers que ceux-ci prennent souvent leur temps et faire attendre le monde et que l'on ne doit pas dire un mot. Une heure et demie à le
voir aller, je suis certaine que s'il écrivait sa vie on aurait toute une brique à lire et que l'on aurait aussi des problèmes à croire
toutes ses histoires.
Voilà enfin les douaniers soit une heure et demie d'attente. Nous passons les premiers et voilà que le cœur nous arrête il est en train
d'examiner mon passeport et il nous avise qu'il n'est pas valide. Fern devient blanc comme neige ça y est le voyage est fini, mais non
voyons j'avais tout simplement oublié de le signer (petite tête) ce que j'ai fait et il nous a laissé partir et ce sans aucun vérification
à bord du bateau on peut partir et il nous souhaite bon voyage et bon hiver.
Nous complétons notre entretien habituel (eau, diesel) et voilà qu'on découvre qu'on a Internet et même deux réseaux d'accès, on en profite
pour se mettre à jour dans nos messages et donner notre dernière mise à jour de notre livre de bord, ça fait du bien, plusieurs de la
famille commençaient à se faire du mauvais sang d'avoir été si longtemps sans nouvelle.
Nous partons vers 13h00 PM pour notre prochaine destination il fait beau soleil et très chaud, le lac est un miroir pour l'instant. Il faut
suivre les bouées car il y plusieurs différentes profondeurs à cet endroit nous ne sommes pas encore dans le plus profond du lac. Voilà
que le vent se lève et on l'a en plein devant nous, il y a beaucoup de voiliers sur le lac et les chanceux ils font de la voile et ils
filent comme le vent mais les vagues augmentent d'hauteur on parle de deux pieds à quatre et même cinq pieds et notre mât commence à se
plaindre de se régime et il nous fait savoir qu'il n'aime pas ça et même il commence à bouger et à craquer, plus encore il se déplace.
C'est le temps d'arrêter quelque part et au plus vite si on ne veut pas le perdre ce n'est vraiment pas le temps, il faut le solidifier
beaucoup plus qu'il ne l'est pour l'instant et le plus vite possible. On voit sur la carte une baie qui se nomme Deep Bay et bien protégée
du vent car elle est très profonde et se trouve à environ deux milles d'où nous sommes. Ouf! C'était le temps d'arriver Fern s'est accroché
sous le mât et resté dans cette position jusqu'en dans la Baie. Il y a plein de "mooring" pour s'accrocher et on va passer la nuit. Fern
me demande de lui donner sa veste pas de manche car ça rafraîchit, je cherche partout et je ne la trouve pas et vraiment ce n'est pas très
grand à chercher. Et bien oui encore un autre déboire, cette fois-ci, il a oubliée sa belle veste à la dernière marina, sa belle veste
préférée mais je préfère avoir perdu une veste et non un mât donc ce n'est pas trop cher payer pour notre "bad luck".
Il y a de plus en plus de bateaux autour de nous qui viennent passer la nuit dans la baie elle semble bien populaire et nous nous faisons
un bon petit souper quand même, on prend le reste du porto dans le cockpit en regardant les étoiles et on remercie le ciel de s'en être
sorti pas trop mal.
Après toute cette étrange journée on prépare la prochaine et on se couche pour être prêt à lever l'ancre à la première heure.
Bonne nuit
Samedi 9 septembre 2006
JB :
Beau temps, mauvais temps, calme ou agité on se lève à 6h30 AM. Le temps est maussade, très nuageux et on peut voir de notre endroit
l'ouverture de la baie et encore des grosses vagues sur le lac.
Fern a vraiment sécurisé le mât en prenant pratiquement toutes les amarres et les cordes disponibles à bord. Nous sommes allés faire un
tour en dinghy et ce sans prendre le moteur, que les rames, car il n'y a pas vraiment une grande distance à ramer afin de se rendre sur
les berges de la baie, plusieurs personnes s'y rendaient et on avait l'impression que c'était à cet endroit qu'il fallait aller payer pour
le "mooring". Oh boy! Une sainte chance que l'on était dans une baie à l'abri du vent et que nous n'avions pas long à faire, ce n'est
pas évident d'avancer avec ce mode de transport. Bel exercice que l'on a fait pour apprendre une fois rendu à destination et que nous
n'avions rien pour nous attacher, tous les cordages servant à attacher le mat et rien pour le dinghy de plus on nous annonce que ce n'est
pas là qu'on doit payer, un gars en bateau passera pour collecter. L'endroit où on est, est un parc et que c'est pour prendre une marche
que nos voisins allaient faire un tour car sur un bateau on ne marche pas beaucoup et il faut prendre toutes les occasions qui se
présentent pour faire de la marche.
On attend vers 9h00 AM car je dis toujours que la température que l'on va avoir pour la journée est à 10h00AM. J'ai appris cela en
compétition et ça ne m'a pas fait défaut souvent. Donc aussitôt qu'on a vue que les vagues étaient praticables avec notre bateau on s'est
dirigé, destination Plattsburgh. J'ai besoin d'épicerie car avec le passage aux douanes nous n'avions pas la permission d'avoir beaucoup
de denrées périssables à bord donc nous n'avions presque plus rien.
Une heure trente plus tard avec un ciel plus que nuageux, un vent très fort (mais notre mât tient le coup comme un grand) Fern a bien fait
son boulot, nous arrivons à destination. Nous prenons un "mooring" car avec le mât couché sur le bateau, ils ne nous semblent pas qu'il
y ait de la place pour nous aux quais. Après confirmation que l'on pouvait passer la nuit nous prenons encore une fois le dinghy mais
cette fois-ci on va prendre le moteur pour se rendre au quai. Quoi on ne ramera pas ? Fern me regarde avec un œil qui dit, t'es pas mal
drôle ma chérie, tu veux ramer avec ces vagues de deux pieds, pas de problème, tu y vas toute seule et ne crie pas pour je vienne te
chercher.
Que ça va bien un moteur quand même ! La Marina est assez vieillotte mais je me dis faut pas se fier à l'apparence, c'est souvent
trompeur, mais non pas cette fois-ci, c'est vieux et pas beaucoup de commodités, être si gros et même pas avoir Internet non plus. On
demande le chemin pour l'épicerie on se fait regarder comme des extraterrestres, parce qu'on va marcher jusque là, cela ne pouvait se
faire, pour eux c'était beaucoup trop loin. Il se passe des choses en ville ainsi qu'à la marina, on entend de la cornemuse, on voit une
course de bateaux avec des rameurs mais de l'époque. On nous explique que c'est l'anniversaire d'une bataille célèbre qui a eu lieu entre
les Anglais et les Américains que cela durait toute la semaine.
Nous sommes partis pour l'épicerie et qu'avec nos sacs en toile IGA, j'ai demandé à Fern de prendre notre carrosse de transport, mais
étant donné que cela ne devait pas être très loin que c'en n'en valait pas la peine. Pas loin, pas loin, deux milles pour y aller
seulement et en plus presque rendu à destination il se met à pleuvoir et pas à peu près et on n'a rien apporté, pas de coupe-vent, pas de
parapluie que nos t-shirt sur le dos et advienne que pourra. On se pare de la plus grosse partie de la pluie en allant dîner à un Subway.
Tout le long du chemin pour se rendre à l'épicerie nous avons eu le temps de regarder l'état de la ville et nous avons été découragés du résultat. C'est une ville salle, ils jettent n'importe quoi par terre, papier, bouteilles, paquet de cigarettes etc… l'environnement ne semble pas compter pour eux. En passant je suis très "slim" ici, les femmes ne sont pas petites, jeunes ou de mon âge c'est assez décourageant. A l'épicerie il n'y a pas grand-chose non plus pour la santé comme légumes, fruits, même au niveau de la viande pas un grand choix en coupe de viande mais des repas tout fait d'avance ça il en pleut.
On doit retourner au bateau et la pluie et le vent n'ont pas cessé, je gèle et je n'ai vraiment pas envie de marcher jusqu'au bateau mais le
skipper me convint que ce ne sera pas trop long, même avec nos sacs qui pèsent à mon avis "cent livres" il me dit de ne pas y penser que
ça va se faire presque tout seul. Je m'achète quand même un parapluie (3ième sur le bateau, je vais commencer une collection car je n'ai
jamais de parapluie quand c'est le temps) au moins pour couper le vent et on revient sur nos pas. Je marche tellement vite que mon chum
ne m'a jamais vu marcher si vite qu'il faut lui-même accélérer le pas pour me suivre il aura tout vu avec moi.
Je sens qu'on va être malade avec ce temps de chien, on retrouve notre beau petit dinghy, qui se prénomme "junior" étant donné qu'il porte
le même nom que le gros, et avec le moteur on navigue sur les grosses vagues avec le gros vent et on essai de se rendre à notre petit
chez nous. Que je suis heureuse d'être arrivée, vite du chauffage pour nous réchauffer et changeons nous pour du sec.
Le reste de la journée se passe bien tranquillement sur le bateau, il n'y a pas grand-chose à faire à terre et on finalise toutes les
petites choses qu'on avait retardées de faire.
A demain.
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