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Lundi 18 septembre 2006
JB :
Nous levons l'ancre environ une heure avant la fin de la haute marée afin d'obtenir le plus de vitesse pour se rendre à notre prochaine
destination.
Il fait encore un beau et un peu plus frais environ 75o F en plein soleil cela se prend très bien. On ne peut faire de la voile car
justement le vent n'adonne pas et on dirait que c'est tout le temps comme ça quand on veut du vent il n'y a en a pas et quand on réussi à
en avoir il n'est pas du bon côté.
Tout le long de la rivière on rencontre plusieurs marinas avec beaucoup de bateaux. Des voiliers, mais surtout des gros yachts . On en
rencontre aussi beaucoup sur la rivière et tôt le matin, comme si certaines personnes allaient travailler en bateau au lieu de prendre le
train de banlieue que l'on voit passer à toutes les demies heures et à grande vitesse pas beaucoup de wagons entre 5 et 15 à la fois.
Notre destination planifiée est Newburg et on devrait y arriver assez tôt car mon chum aimerait aujourd'hui, ne pas à naviguer 8 à 10
heures. Pas évident de trouver un point d'ancrage et notre soirée d'hier nous donne le goût de refaire la même chose pour ce soir,
cependant le vent et les vagues continuent d'augmenter et l'eau est de plus en plus agitée.
Donc en face de la marina Torches près de Newburg , il semble y avoir des "moorings" dans le fond d'une baie à l'abri du vent où on
pourrait s'y attacher et passer la nuit. J'essaie d'attraper le cordage dans l'eau quand soudain l'alarme de notre profondimètre se met à
crier et voilà ça indique environ deux pieds et demi d'eau et nous avons une quille de 4 pi. Fern essai de tourner le bateau afin de
s'éloigner mais rien à faire, on est enlisé et plus on force le moteur et plus la boue remonte à la surface on ne bouge plus. Comme de
vrais navigateurs, nous allons nous débrouiller tout seul, on doit être autonome et ça sur tous les plans, y compris un enlisement dans 2
pieds de vase. On descend le dinghy avec le moteur et l'idée est qu'avec la drisse de la grande voile, on va faire pencher le bateau afin
de libérer la quille qui se trouve bien prise dans la boue. Le dinghy dérive, se démène dans tous les sens, on dirait un saumon qui monte
les rapides d'une rivière mais rien ne bouge. Je sens qu'il s'est passé quelque chose sous le bateau et que si j'avais eu un peu de force
de mon côté, j'aurais pu faire bouger le bateau. J'en parle et Fern décide de changer de tactique soit prendre une amarre et de l'attacher
à un taquet au devant du bateau. Il va tirer avec le dinghy et moi de mon côté je vais pousser le moteur du bateau et devinez, ça a marché.
On s'est délogé et on a quitté cet espace le plus vite que l'on pouvait, pourtant il y avait plein de voiliers autour de nous attachés à
ces "moorings" et qui ne semblaient pas être pris dans la vase et même que certain avait une quille beaucoup plus longue que nous donc en
regardant de plus près la carte sur le GPS on a découvert que le seul endroit où il n'y avait pas beaucoup d'eau est exactement là où nous
étions.
Nous changeons d'idée sur cet ancrage et nous traversons la rivière vers la marina Torches. Avec ces grosses vagues l'endroit que nous
quittons semble être le seul dans le coin où on aurait été à l'abri du vent et de l'agitation mais avec notre dernière expérience on va
laisser faire. Tout un défi d'approcher le quai de service avec 20 n. de vent, car on est déporté par le vent et les vagues et on ne veut
rien accrocher ni briser. Je ne sais ce qu'il se passe dans ces marinas mais personne ne répond au radio VHF, il faut toujours débarquer
sur place et d'aller voir quelqu'un pour obtenir des renseignements. Là aussi on change rapidement d'idée d'y passer la nuit. Ils sont
fous ces américains 3.00$/pi X par la longueur du bateau plus taxes pour passer la nuit et on est presque en fin de journée et ils ont
rien de plus que les autres marinas comme services offerts. On repart et on revient sur nos pas pour se rendre à une petite marina
Chealsey qu'on venait de passer 3 ou 4 milles avant. Là aussi il y avait quelques "moorings". Là encore il a fallu débarquer pour
obtenir des renseignements sur la location et la disponibilité de séjourner une nuit. Quel phénomène on rencontre. Le propriétaire qui a
environ 70 ans, vit en Floride tout l'hiver, nous affirme qu'il ne prend plus un verre de boisson, je soupçonne que dans sa tasse
thermost , il n'y a pas que du café , le jeune homme qui est assis avec lui sur sa galerie nous affirme que c'est un bon diable. Il
porte un nom de famille slave mais nous affirme qu'il est d'origine Sicilienne donc on a besoin d'avoir des vrais dollars pour payer.
Nous demandons où se trouve l'épicerie la plus près car nous avons vraiment besoin de pain et de lait et les deux nous regardent en
croyant que nous n'étions pas sérieux dans notre demande. Pourtant nous le sommes et eux de nous répondre que c'est au moins à deux
milles que c'est toute une marche car il y a des côtes à monter que c'est vraiment trop loin pour nous. Mais notre décision est prise et
avec notre pratique de Plattsburgh nous sommes convaincus que ce n'est pas si loin qu'ils nous disent. Une heure et demie plus tard de
marche rapide aller/retour .Je peux vous assurer qu'il y a plus que deux milles de distance et quand on décide de prendre de l'exercice on
y va pas à moitié. Le propriétaire m'avait offert avant notre départ de prendre des tomates dans son jardin pour souper et dès que nous
sommes revenus de l'épicerie, c'est exactement avec quoi nous avons souper le pain que nous étions allés chercher et les tomates que nous
avons cueillies dans le jardin boy! que c'est bon à manger.
Moi je suis morte de ma journée avec toutes les aventures que nous avons eut et il n'est que 8h30 PM mais je sens l'appel de mon lit et je
dis:
Bonne nuit.
Mardi 19 septembre 2006
JB :
Hier soir à l'épicerie j'ai trouvé un gâteau qui ressemble beaucoup à un que je fais et qui se nomme "Coffee Cake". Je trouve cela excellent
avec un café. Pour le petit déjeuner ce matin on mange du gâteau. Il est presque comme le mien, délicieux avec un bon café chaud, un peu
plus sucré que le mien, mais la bouffe aux States est toujours plus sucrée que la nôtre. C'est ce qu'on a remarqué sur plusieurs choses
qu'on a acheté (barres tendres, jus, même le pain).
Nous repartons pour notre prochaine destination et cette fois-ci on espère pouvoir jeter l'ancre à West Point le célèbre et le plus gros
collège militaire des US, celui dont on a fait tant de films et d'histoires.
Quelle belle surprise à la sortie de Newburg un magnifique château sur une île, comme on en décrit dans les histoires du Moyen Age. Il
n'est pas habité, il est en piteuse état mais il est très beau quant même. L'architecture semble anglaise avec une touche italienne ou
française. On prend plusieurs photos, mon chum est très heureux de voir une si belle chose comme ça, car cela aussi fait partie des choses
qu'il voulait voir une fois dans sa vie et là à moins de 1000 pieds de nous et dans un décor vraiment approprié, falaises, verdure, eau il
est là.
Nous arrivons à West Point, déjà la vue à partir de l'eau est quelque chose car ce n'est pas un coin que les cinéastes nous montrent
souvent. Dans nos livres de référence ils nous avisent de les contacter maître du port et de demander la permission de visiter et de
s'ancrer dans la baie. Eh bien eux aussi ils ne répondent pas. Là en plus il ne semble pas avoir d'endroit pour accoster donc on doit
continuer notre chemin. Car la solution que nous donne nos références est très dispendieuse. Prendre un taxi à partir de la rive opposée
à la marina Garisson. Plus de 50 milles juste à l'allée et beaucoup de dollars en vue et pas de garantie de faire la visite.
On décide de se rendre à la marina Harverstraw où ils peuvent loger jusqu'à 1000 embarcations et nous y sommes presque, la dernière étape
avant d'entrer dans New York. Nous passons devant une centrale nucléaire (la plus grosse que j'ai vue) beaucoup plus grosse que celle de
Gentilly. Moi je n'aime pas cette technologie, je préfère l'électricité de chez nous. Mais j'ai remarqué que plusieurs industries sur la
rivière prennent leur alimentation d'énergie en gaz ou en essence et ça ne doit pas être donné. Je comprends de plus en plus leur demande
d'électricité du Québec car ils ont de gros besoins en énergie.
Harverstraw Bay c'est à cet endroit que l'on décide de s'ancrer, la marina est vraiment trop grosse pour nous et il y a des vaisseaux
(très gros bateaux - 60 pi en montant) et rien pour nous inciter à aller coucher. La petite baie est tranquille, le vent est tombé nous
sommes autonome on a tout ce qu'il nous faut sur le bateau. On voit passer, sur la voie maritime quelques gros navires faisant des vagues
mais rien qui peut nous déranger cette nuit. L'ancre est bien accrochée au fond et l'alarme est mise pour tout déplacement que le bateau
pourrait faire.
Un bon souper, quelques verres de vin un bon film vidéo et bonne nuit.
Mercredi 20 septembre 2006
JB :
Notre départ semble se faire sous le vent soit du nord au sud, on va pouvoir faire un bout sans moteur que cela ferait du bien après tant
se semaines au moteur. C'est un peu frais mais il fait soleil et les vagues sont longues. Nous nous essayons mais dès que nous prenons
la bonne direction le vent vient trop au près et voilà que nous pouvons monter sous le vent mais on recule dans l'autre sens à cette
allure cela va nous prendre le double sinon le triple du temps et là on est pas encore rendue à destination donc assez le retard on
referme le tout et on repart le moteur.
Petite distance à parcourir une trentaine de milles et ce jusqu'à New York. On passe devant les Yonkers et il est écrit en très grosses
lettres on ne peut le manquer, vient ensuite le pont Fort Washington, le fameux, il est assez impressionnant avec ses deux étages et le
trafic. Nous voilà rendus à la marina municipale de Manhattan, soit à la hauteur de la rue 79th West et il est deux heures de l'après midi,
ça va nous donner le temps d'aller à l'épicerie car j'en ai vraiment besoin, je n'ai presque plus rien sur le bateau.
Nous prenons un "mooring" et on voit bien dans les bateaux qui sont là qu'ils y en a quelques uns du Canada, il y a beaucoup de circulation
maritime car nous sommes à côté du port de New York, donc la voie maritime commerciale et on se fait légèrement pas mal brasser à bord et
moi j'aime ça.
On se fait donner les indications pour l'épicerie et n'étant pas certaine d'avoir bien entendu et ne voulant par faire répéter car ce
n'était qu'un détail dans le parcours à faire, nous sommes arrivés sur les lieux et oui c'est sur Broadway qu'on a fait notre épicerie.
Et quel endroit ! De la rue cela semblait un petit dépanneur mais aussitôt entrée là toute une surprise. L'entrée ne compte qu'une seule
porte où il y a tous les fruits et légumes que l'on peut imaginer et il y a de la marchandise partout presque jusqu'au plafond. Après
les légumes arrive les fromages, incroyable comment il y en a, une rangée des deux côtés complets avec des fromages venant de pays que je
n'ai jamais vu (Yougoslavie, Hollande) et tout un choix, là tu te retrouves à peu près au fond du magasin et en tournant la tête à droite
ou à gauche tu aperçois les rangées qui ne finissent plus il y a du stock partout et la largeur des rangées est d'environ 30 pouces. Donc
on ne passe pas deux personnes et nos paniers sont très petits. Il y a du choix, ça ressemble à un Corneau & Cantin mais en plus grand,
je trouve tout ce dont j'ai besoin et à des prix très raisonnables et la chose que je vois encore est que tout ce qui est bon pour la santé
c'est le plus dispendieux. Il y a tellement de marchandises et leur façon de classer est tellement bizarre que j'en suis presque étourdie,
la disposition ne passerait pas chez nous et c'est vraiment une autre mentalité. Cette fois-ci nous avions notre chariot pour revenir avec
nos sacs d'épicerie et ça été merveilleux. Il y a plein de monde, beaucoup d'asiatiques et d'autres nationalité, des coups de klaxons dans
les oreilles (pas patients les New Yorkais) mais il fait beau soleil, chaud et cela ressemble à une de nos journées du mois de juillet.
Nous retournons à la marina et sur le chemin de retour Fern prend nos chandails et cache notre épicerie, car nous devons passer près
d'itinérants qui sont là couchés sous un viaduc et directement sur le trottoir, il faut presque les enjamber. D'autres sont couchés
sur la pelouse avec leur chariot (caddy) et ce n'est pas très rassurant. Le chemin pour rejoindre la marina est très spécial, nous nous
trouvons à la fin d'une route et celle-ci finie par un carrefour giratoire, nous devons passer sous ce carrefour. Il y a un escalier de
chaque côté qui nous y amène et on se retrouve à ciel ouvert avec des murs qui font 360 degrés et une terrasse au centre pleine de tables
avec parasol et nous devons passer par ce restaurant pour continuer à descendre jusqu'au bord de l'eau. Notre marina est sécuritaire,
elle est située de telle façon qu'il y a une clôture ainsi que des gardiens jour et nuit. L'endroit est comme un grand parc avec une route
asphaltée pour courir, faire de la bicyclette marcher etc…on ne voit pas la circulation mais on l'entend. Il y a tant d'arbres qu'on ne
voit pas beaucoup la ville non plus. Il y a beaucoup de monde qui vient faire leur exercice et ce à toute heure de jour et presque de la
nuit.
Les lumières commencent à s'allumer et de notre bateau on aperçoit les gratte-ciels et on voit Manhattan s'illuminer de partout.
Demain on planifie de prendre une journée pour visiter un peu New York.
Bonne nuit.
Vendredi 22 septembre 2006
JB :
Beau soleil et presque pas de nuage pour notre début de journée. La nuit, pour moi m'a semblé moins agité que la veille mais Fern
m'affirme que nous avons brassé toute la nuit. Nous n'avons pas beaucoup de parcours à faire pour notre prochaine destination mais mon
chum veut passer le port le plus tôt possible dans la journée.
Donc 8h40 on lève l'ancre et on navigue vers Sandy Hook, notre prochaine destination. Fern décide de prendre le côté est de la rivière et
on suit les bouées. Le trafic que j'avais aperçu hier sur le traversier nous y sommes. Ça bouge de partout et dans tous les sens on a
l'impression d'être dans une soupe qui boue à gros bouillons et le mot d'ordre c'est de surveiller partout autour de nous afin de voir
venir et de pouvoir s'en écarter à temps s'il le faut. Je vois des transatlantiques amarrés au port, des bateaux de milliardaires et même
un avion Concorde (British Air Way) acheté par quelqu'un pour son propre usage étant donné que cette compagnie ne peut plus faire de
commerce avec ces avions. Notre parcours passe par le pont Verrazano et dès qu'il est passé on peut dire que nous avons fini de traverser
le port. Pas aussi cauchemardesque que décrit dans nos livres de référence, mais quand même quelque chose à naviguer, ça nous a donné une
belle pratique pour affronter les grosses vagues de ces gros bateaux.
FB :
Dans nos assurances de bateaux au Québec il est défendu de
naviguer dans le port de New York, les assurances sont parano un peu comme les Amerlock, ça se fait par du monde, il faut avoir des yeux
partout autour de la tête et user de prudence.
JB :
Avec la marée qui descend notre traversée de la baie se fait à une belle vitesse et cinq heures plus tard et vingt-cinq milles de parcouru
nous entrons dans la marina de Sandy Hook.
Étape importante dans notre aventure car nous devrons naviguer sur l'océan avant d'entrer à l'intérieur des terres pour l'Intra Costal.
Cette marina offre principalement des "mooring" pour s'amarrer et ils se déplacent en bateau qui sert de navette et qui fait partie du service
offert par la marina soit de nous porter à terre ou à tout autre endroit dans les alentours. C'est formidable comme service, beaucoup plus
stable qu'un dinghy et plus grand aussi et ils sont gentils on n'a jamais l'impression de les déranger et le maximum qu'ils nous font
attendrent est d'environ cinq minutes au plus. Le service est de 8h00 AM jusqu'à 22h00 PM et 24h00 PM samedi et dimanche quoi demander de
plus.
On voit plusieurs drapeaux canadiens sur les bateaux donc plusieurs Québécois dans la baie et dont aussi le couple de Sorel, François et
Madeleine que nous avons connu à Méchanicville et que nous avions perdu de vue à New York. Ceux-ci nous disent qu'ils nous attendaient
dans l'anse qui se trouve derrière la Statue de la Liberté étant donné que Fern en avait parlé mais que les choses avaient tournées
autrement et nous nous sommes contés nos aventures de ce qu'on avait fait durant toute cette période. C'est au travers de nos discussions
que nous apprenions qu'eux aussi auraient aimé aller à West Point que leur essai avait connu le même sort que nous et qu'il ne pouvait en
être autrement car ils sont en état de guerre, étant une école militaire, et ce au même titre que leurs soldats en Irak, donc pas de
visiteurs autour ni à l'intérieur.
On réussi à se connecter sur Internet car ils viennent d'installer le WiFi à la Marina mais c'est assez compliqué à l'obtenir sur notre
ordinateur mais on a fini par y arriver. Enfin des nouvelles de chez nous et aucune mauvaise nouvelle. J'en profite pour faire parvenir
quelques nouvelles à notre Web Master afin d'en mettre sur notre site et de répondre à quelques courriels. Nous apprenons que du mauvais
temps est annoncé pour les deux prochains jours et Fern décide de demander un rapport météorologique de notre système SkyMate dont on
s'est abonné afin d'en savoir le plus possible. C'est confirmé nous devrons attendre de laisser passer le front froid ainsi que les
relents de la tempête d'Helen qui sévie au large des Bermudes.
On en profite pour faire l'épicerie, le lavage (ça revient quand même assez souvent cette tâche presque autant qu'à la maison, il ne
pourrait pas inventer du linge qui se nettoierait par lui-même dès qu'on enlève) et tout ça à une distance très raisonnable de la marina.
Nous nous rendons au premier magasin West Marine que nous rencontrons sur notre chemin, c'est le plus gros dépositaire de pièces et de
fournitures marines et ils ont des magasins presque partout le long de la côte de l'Est. Nous devons prendre un taxi cette fois-ci car il
faut marcher sur une autoroute et ça on n'est pas assez hardi à risquer. Ce n'est pas un gros magasin mais on trouve quand même quelques
items dont une belle paire de chaussure pour mon chum. J'ai découvert la veille que les siens étaient complètement finis mais vraiment
finis (quatre mois d'usure) et ils sont à jeter. Là ce sont de vraies chaussures de marins et de bonne qualité ainsi qu'une belle veste
sans manche, vous savez pour remplacer celle oubliée au Lac Champlain, il l'aime et c'est le principal.
Durant cette période, il nous est arrivé aussi une chose pas très ordinaire. Un couple, en dinghy, qui navigue directement vers notre
bateau, moi je suis en train de boire une bonne bière froide et je n'ai aucune idée qui sont ces gens. J'ai la génératrice qui fonctionne
à côté de moi et je n'entends pas beaucoup autre chose mais eux me parlent et je vois bien que c'est à moi qu'ils parlent. Je fini par
éteindre cette génératrice et j'entends parler en français et avec notre accent. La femme me dit qu'elle doit me connaître, car elle
aussi vient de Jonquière donc on devrait se connaître. Bien non je ne la connais pas, son nom est Hélène Delisle et lui Yvan de Québec un
gars qui travail chez Boulet & Lemelin, mon chum se rappelle de lui l'ayant rencontrer au magasin à Québec le mois dernier. C'est quand
même drôle qu'à chaque fois que tu vas quelque part et que tu dis d'où tu viens où tu travailles tu dois absolument connaître la même
personne qu'eux connaissent ou comme cette fois-ci, se connaître car on vient de la même ville. Mais si je ne me trompe pas on est plus
de quatre vingt milles personnes à Jonquière donc c'est possible de ne pas tous se connaître. Eux aussi ont le même projet que nous de
se rendre aux Bahamas pour l'hiver et ils ont le même parcours que nous donc on aura plusieurs chances de se revoir.
Nous rencontrons des gens de la Nouvelle Écosse qui vont pour la troisième fois aux Bahamas et nous affirmant que les autres bateaux
canadiens dans la place vont au même endroit, que c'est la Mecque des Québécois que l'on va retrouver là-bas qu'on sera pas beaucoup
dépayser.
Nous sommes dans une marina de pêcheurs et des bateaux de pêches, style "Cruiser" de 25 pieds et beaucoup plus, avec jusqu'à au moins une
douzaine de grosses cannes à pêches pour la haute mer à bord, il en pleut. Le premier matin après notre arrivée, 7h30 AM la procession de
bateaux qui sortent est presque sans fin tant qu'il y en a. Le conducteur de la navette nous informe que c'est des réservations faites à
l'avance pour aller pêcher. On annonce à la météo des vents jusqu'à 40 nœuds mais rien ne semble les arrêter. Autre chose inusité que je
n'avais jamais vue, c'est un bouillon de petits poissons qui nagent à la surface de l'eau, qui sautent hors de l'eau et qu'ils font ça
pour se protéger des gros qui se trouvent en dessous d'eux pour ne pas se faire manger. Ce sont des bébés Blue Fish, on voit des pêcheurs
tout autour des bateaux lançant leurs filets au-dessus de ces bouillons afin de les attraper , ils serviront d'appâts.
Ainsi se passe trois jours avec plus de vent que de pluie mais assez pour nous assurer qu'à la vitesse qu'on lit sur nos instruments et
nous sommes à l'intérieur et protégé on est mieux ici qu'en mer.
Il fait quand même encore chaud, environ 72 degrés et plus beaucoup plus chaud que chez nous et c'est l'automne depuis jeudi dernier.
Vraiment pas comme chez nous mais on sent quand même que les gens se préparent aussi pour l'hiver. Ils y en a même qui nous disent qu'eux
en hiver vont chez nous pour y faire du ski et bien je leur souhaite du bon temps à geler moi le prochain nous n'aurons pas de neige à
gratter, ni de vitre à dégeler et ni attente que le moteur se réchauffe avant d'embrayer.
Chacun ses bonheurs et une chance car si on voulait tous la même chose il manquerait de place pour pouvoir en jouir.
Bon du repos on accumule afin d'être prêts pour notre aventure en océan et c'est pour demain.
Bonne nuit.
FB :
Au moment de notre arrivée à Sandy Hook nous voyons un voilier couché sur le coté sur la grève, on se renseigne, il y a eu une tempête au
début de septembre, plusieurs bateaux on cassés leurs amarres et se sont échoués, le parking derrière la marina est plein de voiliers et
de cruisers accidentés, les assurances vont avoir de l'ouvrage. Des gars de Boat US sont la à prendre des photos, deux gars qui ressemblent
aux jumeaux que l'on voient dans la plupart des films Américain de comédie.
Sandy Hook est une belle ville propre et accueillante, tous les gens que tu rencontre, te dise good morning, pris individuellement les
américains sont des gens sympathiques, peut être que leurs dirigeants devraient prendre exemple sur eux, ils seraient moins détestés dans
le monde, trêve de sermons. Moi aussi je vous souhaites bonne nuit, demain on s'attaque à du sérieux.
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